Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Denise a voulu t’embrasser? répéta don Juan qui, de l’étonnement, passa à la stupeur.

– Oui bien. Mais je m’y refusai. Je dois dire au reste, pour être véridique et loyal, que ce refus provint uniquement de mon nez…

Don Juan avait baissé la tête et méditait, non sans amertume, sur cet événement qui l’humiliait: Denise avait voulu embrasser son valet et celui-ci avait dû se refuser aux entreprises de la jolie fille!…

– La peste soit de la donzelle! se grommela-t-il. Quelle perversité! Fiez-vous aux airs ingénus! Et qui avait-elle choisi? Ce bélître de Corentin? Il est vrai que ces petites filles qui rougissent pour une œillade vous ont souvent des cervelles que hante le vice… C’est bon, reprit-il. Ne parlons plus de cela et fais-moi savoir d’où tu viens…

– Mais, monsieur, de Blois! Ville fort ennuyeuse si j’en juge par la salle de l’auberge du Soleil-d’Or, où je me suis morfondu…

– Tu l’avoues donc! Les tavernes de Paris ne te suffisent plus; il faut aussi que tu coures la province, pour obéir à tes hideux penchants de paillardise…

– Moi! paillard! bégaya Jacquemin écarlate de honte.

– Tes penchants d’ivrognerie sans vergogne!…

– Pour un ou deux brocs de vin que j’y bus! Fameux vins, d’ailleurs, qu’ils appellent là-bas: le rouge, du Saint-Georges, et le blanc, du Vouvray. Ils ont raison, monsieur: le rouge est un vin d’archange, et le blanc…

– Tes penchants de mensonge, interrompit don Juan, d’imposture, et de tromperie du diable!

Jacquemin Corentin, devant cet excès d’outrage, retrouva sa dignité. Il se redressa d’un air de modeste fierté, considéra son maître avec une sorte d’indignation tempérée par le respect…

– Monsieur, dit-il, quand on veut tuer son chien, on commence par dire qu’il est enragé… Mes longs services et la mémoire vénérée de don Luis Tenorio eussent dû me préserver de telles atteintes. Si vous voulez me chasser, dites-le sans me faire souffrir davantage.

– Te chasser! s’écria don Juan. Je te le défends bien, par le ciel! qui donc me servirait aussi bien que toi qui connais à fond mes goûts, mes habitudes… et puis… je vais te dire…

Don Juan fit quelques évolutions rapides à travers la chambre. Sur le point d’en arriver à l’unique question qu’il préparait depuis l’entrée de Jacquemin, il se sentit rougir. Il eut comme un soupir de rage et de détresse. Mais, secouant rudement la tête, il parut écarter d’importunes pensées:

– Au fait! gronda-t-il. Je suis bien sûr que tu as, dans ton escapade éhontée, dévoré jusqu’au dernier de ces… de ces carolus d’or que tu me montras en l’auberge de Périgueux… car tu es prodigue, tu jettes les écus à la tête des gens… je t’en fis maintes fois le reproche.

Pour cette fois, Jacquemin Corentin triompha.

– Non, monsieur, dit-il. Je n’y ai point touché. Les douze carolus d’or sont là, dans ma ceinture. Ils me sont sacrés, maintenant.

– Fais les voir, un peu! murmura don Juan. Sacrés? songea-t-il non sans une pointe d’émotion. Pauvre Corentin! Sacrés parce qu’il me les réserve!… Ah! don Juan, don Juan! Si ton père te voyait!… Que dis-je! Tu te vois toi-même, oui, tu te vois, tu t’entends emprunter de l’argent à ton valet… et tu te sens mourir de honte… Bah! se reprit-il soudain, c’est une fortune pour ce bon Corentin, de me prêter un ou deux de ces carolus, car je lui rendrai cela au centuple. Au surplus, j’ai besoin d’or et n’ai pas le temps d’en chercher… Allons!

Il se dirigea vers la table sur laquelle Jacquemin Corentin, ayant défait sa ceinture de cuir, venait d’aligner les douze magnifiques pièces d’or.

– Je ne lui en prendrai que quatre, songea don Juan. Oui, dit-il tout haut, je te rends justice sur ce point: voici bien les douze carolus; par ma foi, ils y sont tous les douze…

– Ils me sont sacrés, répéta Jacquemin avec attendrissement.

– Allons, dit don Juan attendri lui-même, n’exagère pas, va. Je comprends ta bonne pensée. Mais de là à dire que ces carolus te sont sacrés…

– Dame, fit simplement Corentin, ils sont ma dot…

Don Juan s’arrêta court et leva un regard étonné sur Jacquemin qui, perché sur ses échasses, les yeux pudiques et le visage tout rose, se penchait, contemplatif, sur ses carolus…

– Ta dot? interrogea Tenorio.

– Ma dot, monsieur; je l’ai promise telle quelle à Denise…

Don Juan fut pétrifié. Une longue minute, il demeura immobile, puis tout à coup, éclata de rire, un fou rire éclatant et tumultueux qui affola Jacquemin.

– Ce rire! songea-t-il, ce rire me tuera! Monsieur, je ne vois pas ce qu’il y a de risible en cette affaire. Mais vous riez de tout, même des choses les plus…

– Les plus sacrées! dit don Juan soudain très grave.

– Oui, monsieur! dit Corentin étonné.

– Bah! se dit Juan Tenorio, je ne lui en prendrai que six, juste la moitié…

Il en prit un, parut l’examiner avec la curiosité d’un marchand de médailles, et le fit disparaître. Puis un deuxième, un troisième… et quand il fut à six:

– Au fait, puisque c’est sa dot, à ce brave Corentin, elle sera bien plus en sûreté sous ma garde que dans sa ceinture. Il serait bien capable de se laisser voler…

Et il rafla les six carolus restants.

Hébété de surprise, Corentin avait assisté à cette scène sans oser un mot ou un geste. Seulement, quand il vit disparaître les derniers carolus, il comprit!… oui, il comprit que le fils de don Luis Tenorio était devenu pauvre au point d’être forcé d’accepter, de prendre l’argent de son valet… Corentin se détourna pour ne pas infliger à son maître la honte suprême de ses regards, il se détourna, disons-nous, feignant de n’avoir pas vu, et d’un geste furtif, essuya une larme, en se disant: Je les lui avais offerts… c’est un honneur qu’il me fait.

Quant à don Juan, déjà il s’élançait au dehors en disant:

– Attends-moi ici, ne bouge pas jusqu’à mon retour si tu ne veux pas que je te rompe les os!

Juan Tenorio, tout empressé, prit le chemin de l’hôtel d’Arronces. Il courait presque. On eût dit vraiment que Léonor l’attendait. Il se reprochait le temps qu’il avait perdu pour obéir aux conseils du comte de Loraydan.

– Que peut bien me vouloir ce digne gentilhomme? se demanda-t-il Bon. Je le saurai demain, puisque demain, à midi, je dois le voir en son hôtel. Chassons toute préoccupation indigne de celle que j’aime. Ô Léonor, c’est à vous seule que je veux penser, car vous êtes la flamme même de ma pensée! Ô Léonor, cette nuit, il faut que je vous voie! Il le faut, par le ciel! Ou je meurs!…

Comme il songeait ainsi dans la profonde obscurité de la rue du Temple, il ralentit soudain sa course; à vingt pas devant lui, il venait de distinguer quatre hommes qui, ainsi que lui, marchaient dans la direction du château du Temple.

Après le couvre-feu, tout passant rencontré dans les rues noires et désertes pouvait être , était, selon toute probabilité, un malandrin en quête: dès que l’ombre tombait sur Paris, des tavernes mal famées, des ruelles de la cour des Miracles, de tous les autres où ils se gîtaient le jour, sortaient les animaux nocturnes, loups, renards, se glissant le long des maisons, se reconnaissant entre eux à quelque signe, s’attaquant rarement, sauf en cas de famine, s’unissant souvent pour tomber sur le gentilhomme en bonne fortune, sur le bourgeois attardé qu’escortait le serviteur portant la lanterne de papier…

Don Juan, donc, mesura sa marche sur celle de ces quatre inconnus et assura sa dague dans sa main.

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