Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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François I erne put s’empêcher d’éclater de rire.

«Bon! pensa Charles-Quint, dont le visage se détendit, l’arquebuse ne portera pas: la mèche est mouillée!»

En effet, déjà le roi de France oubliait cet ordre d’arrestation que l’instant d’avant il avait été tout près de jeter à son capitaine des gardes. François I er, en lui-même, admira quel parti la subtile astuce de Charles-Quint tirait d’un simple projet d’union entre un Français et une Espagnole. Et il admira aussi que Loraydan fût ainsi devenu soudain l’arbitre des destinées d’un royaume et d’un empire.

«Si ce brave Amauri était là, songea-t-il, quel orgueil pour lui!» Charles-Quint, à ce moment, s’approchait de François I er, et dans un mouvement d’expansion et d’abandon, qui semblait chez lui le comble de l’émotion et qui n’était que le comble de la fourberie, d’une voix grave, il prononça:

– Sire, vous passez dans le monde pour le monarque le plus loyal qui existe. On a pu vous faire bien des reproches. On a pu compter vos fautes de politique ou de guerrier. Nul n’a jamais refusé de voir en vous le roi chevaleresque par excellence. Dans notre époque, où se déchaînent les appétits où la foi jurée est si souvent oubliée, où les traités se déchirent, où la ruse et la violence dominent en maîtresses, vous êtes le dernier représentant de l’antique chevalerie. Sire, vous êtes le dernier roi chevalier!…

François I er, tout pâle encore et les sourcils froncés, écoutait avec défiance cet éloge qui, pourtant, peu à peu, l’apaisait et dilatait son cœur, car rien n’est plus agréable à l’homme que de s’entendre décerner la qualité à laquelle, précisément, il aspire dans le secret de sa pensée.

– Aussi, continuait Charles-Quint, lorsque je vous ai vu vous diriger vers cette porte, derrière laquelle veillent vos gardes, étais-je bien tranquille, sire! Eussiez-vous même donné l’ordre de faire de votre hôte un prisonnier de guerre, ma confiance ne m’eût pas abandonné. J’étais trop certain que cet ordre, vous l’eussiez révoqué aussitôt. Mais songez, sire, songez à ce que, de vous, on eût pensé dans votre propre royaume, dans votre cœur, si l’imprudente parole vous eût échappé!

«En vain, continuait Charles-Quint l’instant d’après, j’en suis sûr, eussiez-vous déclaré que j’étais libre! Vous n’en eussiez pas moins vu la honte et l’indignation des gentilshommes qui m’eussent arrêté dans le palais où je suis venu accepter votre hospitalité. C’eût été une tache ineffaçable à votre réputation de loyauté jusqu’ici pure de tout soupçon! Notre-Dame en soit louée, je n’aurai pas à vous défendre du reproche de trahison!

Ces derniers mots constituaient un admirable mouvement tournant.

Charles-Quint se posait en suprême arbitre de la loyauté!… en défenseur de la réputation de son ennemi! François I ern’avait plus qu’à se confondre en remerciements; il en était réduit à rougir d’avoir eu seulement la pensée de l’arrestation! Hâtons-nous d’ajouter que le roi ne sentit nullement le rouge monter à son front. Mais il ne demeura pas insensible aux adroites paroles de l’empereur qui, le voyant à peu près désarmé, s’empressa de lui porter le dernier coup:

– Mon cher sire, s’écria-t-il, tranchons une bonne fois cette sotte et irritante question du Milanais! Le beau duché, par ma foi! Et voilà une vraie pierre d’achoppement sur votre chemin! Je rougis que, pour si peu, nous ayons à réprimer la sympathie qui nous porte l’un vers l’autre!…

– À la bonne heure! dit François I ertout heureux. Tranchons, mon frère, tranchons au plus vite!…

Charles-Quint prit place dans un fauteuil et François I er, pour ne pas rester debout – signe d’infériorité – dut s’asseoir également. Or l’empereur disait que l’action impulsive est plus naturelle à un homme debout qu’à un homme assis; que le simple fait de se lever, d’abandonner un bon siège, fut souvent un obstacle à un acte violent, – obstacle précaire, il est vrai, obstacle tout de même. Nous n’avons pas eu occasion de faire des observations sur le bien ou mal fondé de cette remarque; nous nous en rapporterons donc à ce que disait l’empereur, car un empereur, comme l’affirmait ce bon Sanche d’Ulloa, ne saurait se tromper.

– Sire, continua Charles-Quint, je suis tout disposé à entrer dans les vues de Votre Majesté. De vous à moi, vous pouvez tenir pour certaine ma bonne volonté de vous rendre le Milanais…

– Ah! s’écria François I er, ce serait la fin de nos discordes!

– Oui, mais que dira-t-on de moi si je vous fais ouvertement cet abandon, tandis que je suis votre hôte? Sire, on dira que j’ai eu peur. Sire, il ne faut pas que quelqu’un au monde puisse dire que l’empereur Charles a eu peur! Sire, je vous demande d’avoir de ma réputation de bravoure le même souci que je vous montre de votre réputation de loyauté… Voici donc ce que je vous propose, se hâta d’ajouter Charles-Quint avant que François I ereût eu le temps de protester: remettons chacun nos pleins pouvoirs au comte de Loraydan… acceptez-vous ceci?

– J’accepte de grand cœur, fit le roi avec empressement.

– Pleins pouvoirs qui ne seront valables que du jour où le comte de Loraydan sera devenu un peu Espagnol tout en restant encore un peu Français… c’est-à-dire du jour où il aura épousé la fille de mon brave Commandeur, Léonor d’Ulloa… acceptez-vous encore ceci?

– Certes, dit François I er, qui en lui-même se faisait fort d’obliger Loraydan à demeurer plus Français qu’Espagnol. Par Dieu! sire, ajouta-t-il en riant, vous avez une singulière façon de disposer, chez ce brave Loraydan, de sa qualité de Français. Vous le faites à demi Espagnol…

– Non pas! dit gravement l’empereur. C’est son mariage qui le fait à demi Espagnol. En effet, j’ai promis au Commandeur de doter sa fille Léonor. Dans cette dot figureront, pour son époux, des prérogatives importantes qui créeront à cet époux des intérêts formels en Espagne. Il suit de là que l’époux de Léonor d’Ulloa, c’est-à-dire le comte de Loraydan, désigné comme tel par le Commandeur lui-même, aura autant de cœur à ménager mes propres intérêts qu’à soutenir les vôtres.

– Je me rends, sire: c’est Loraydan qui sera chargé de mes pleins pouvoirs en même temps que des vôtres. C’est donc lui qui décidera. C’est lui qui tranchera la question qui nous divise. Nous n’avons donc plus qu’à hâter son mariage, afin qu’il se trouve dans cette situation… à demi française et à demi espagnole que Votre Majesté dépeignait avec tant d’esprit tout à l’heure…

Charles-Quint se leva, saisit la main de son royal adversaire et, d’un accent chaleureux:

– Mon cher frère, je vous promets de me soumettre à la décision du comte de Loraydan, c’est-à-dire à une condition dont, sous quelque prétexte que ce soit, je ne saurais me départir…

– Voyons la condition! dit François I eravec un soupir.

– La voici: notre commun ambassadeur, muni de nos doubles pleins pouvoirs dès le jour de son mariage avec Léonor d’Ulloa, m’apportera sa décision dès que j’aurai mis le pied en mes États…

– En vos États? tressaillit François I er.

– Sire, vous n’accepteriez pas vous-même que je sois obligé de signer mon renoncement au Milanais, tandis que je suis encore en France… votre hôte… un demi-prisonnier! ajouta-t-il avec un pâle sourire. Dans mes États, au contraire, à Liège, par exemple, libre, maître de moi-même, sans apparente contrainte, mû seulement par mon désir de vous avoir à jamais pour ami et allié, poussé uniquement par l’obligation de tenir ma parole, je pourrai remettre à M. de Loraydan les signatures nécessaires, sans que je paraisse avoir cédé à la peur!… Préparez, mon frère, préparez la liste de vos revendications. Placez-y en tête mon renoncement au duché de Milan. Faites-moi apporter le parchemin revêtu de votre sceau royal. Que l’époux de Léonor d’Ulloa vienne me remettre ce parchemin en ma ville de Liège… et vous verrez, sire, oui, mon cher frère, vous verrez ce que vaut l’impériale parole de Charles!…

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