Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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Don Juan haletait. Il lança dans un cri sauvage:

– Léonor! Léonor! Léonor! Où es-tu! Où donc es-tu?…

Son cœur se tordait sous les puissantes étreintes de l’amour au paroxysme. Pour conquérir Léonor, en cette terrible minute, il eût chargé une armée. Lui, le raffiné d’esprit, lui qui, devant toute femme, s’était imposé la loi d’une suprême élégance d’attitude, il entrait dans la violence, dans la volonté de l’outrage, du seul outrage véritable qu’un homme puisse infliger à la femme qui l’aime:

– Je ne t’aime pas! Silvia, Silvia, écoute la clameur de mon être : je ne t’aime pas!… Lumière du soleil dans mon cœur… j’aime Léonor d’Ulloa!… va-t’en, Silvia, va-t’en! J’ai horreur de tes voiles de deuil, horreur de tes larmes, horreur de tes reproches! Tu es la mort, et j’adore la vie! Je veux vivre encore et me donner à l’amour, maître unique de ma flamboyante destinée… Va-t’en, épouse de Juan Tenorio! Tu reviendras…

Il se pencha sur Silvia courbée sous cette rafale:

– Tu reviendras lorsque le Commandeur m’aura une bonne fois étouffé sous son étreinte. Et comme un trophée de ta misérable fidélité, tu emporteras mon corps où il n’y aura plus de vie, plus d’amour, plus de cœur!

Sous la tempête de la passion déchaînée et grondante et rugissante comme, par les nuits de grand vent, sous les larges souffles invisibles grondent et rugissent les arbres de la forêt, l’épouse outragée, peu à peu, s’affaissait. En elle, la vengeresse n’était plus. Elle n’était que l’épouse… l’amante, la pauvre amante qui aime encore, ah! qui aime de toute son âme fidèle et s’entend crier qu’elle n’est plus aimée…

Aux derniers mots de Tenorio, elle était à genoux.

Vers don Juan, elle tendit les bras, ses beaux bras, en un sublime geste par quoi elle sembla s’offrir, toute, en holocauste.

Vers lui, elle leva ses yeux de douceur qu’emplissait l’extase mystique du pardon chrétien.

Mais il demeura glacé, le regard perdu dans le vide… vers son rêve… et il n’y avait pas de dédain en son attitude, mais, chose plus terrible pour Silvia, de l’indifférence, rien que de l’indifférence.

Pour elle, ce fut une de ces minutes qui enferment une éternité de douleur… toute la douleur. Ce fut une de ces secondes inoubliables à jamais, où la vie se disloque dans un être, où le cœur s’effondre, où la dernière flamme vacillante de la divine espérance, tout d’un coup, s’éteint.

Don Juan, le regard rivé à son rêve, murmura:

– Léonor! Léonor! Léonor! Où es-tu? Où donc es-tu?…

Et Silvia, lentement, se releva.

Un instant encore, elle demeura devant l’époux pétrifié en sa mortelle indifférence. Peut-être voulut-elle parler, peut-être avait-elle des choses à dire… ses lèvres s’agitèrent, mais aucune parole n’en sortit… elle se retira.

Ce fut à ce moment que don Juan, vers elle, ramena son regard.

Il tressaillit. Un frisson l’agita. Ses mains s’unirent en geste de prière…

Et Clother épouvanté l’entendit, oui l’entendit qui bégayait ceci:

– Par le Dieu vivant, jamais tu ne fus aussi puissamment créatrice d’amour, Silvia! Reste, oh! reste! Silvia, je t’aime… Silvia, c’est toi seule que j’adore!…

Mais Silvia n’entendit pas…

Elle s’effaça, comme dans la chapelle de Séville elle s’était effacée. Elle s’évanouit comme s’évanouit tout rêve d’amour; elle s’en alla, brisée, comme dut jadis, parmi les décombres de Troie incendiée, s’en aller Andromaque après la mort d’Hector.

Silvia regagna la chambre qu’elle occupait en l’auberge de la Devinière.

Cette chambre attenait à celle de Léonor.

La fille du Commandeur d’Ulloa, malgré les prières et les formelles assurances de dame Grégoire, avait refusé de se coucher. Assise dans un fauteuil près d’une table sur laquelle brûlait un flambeau de cire, un livre d’heures aux mains, elle songeait…

Elle songeait à Christa, morte d’amour, tuée par le coup de foudre de la trahison… elle songeait à son père, à la terrible mission qu’elle s’était imposée, en fille impavide… elle cherchait les paroles qu’elle aurait à prononcer… et sous le dessin en relief de ses pensées, à son insu, se tissait la trame légère d’autres songeries… elle rêvait à des choses confuses qui se levaient dans son âme pure et dans les lointains de sa pensée imprécise, sur le crépuscule de sa douleur, elle croyait voir se lever une étoile inconnue, un astre d’espoir dont elle ignorait le nom…

Comme elle songeait ainsi, dans la chambre proche, elle entendit une douce rumeur ininterrompue, pareille à un léger bruit de source; et puis, parfois, soudain, des cris étouffés troublèrent le silence et la nuit, des plaintes étranges; quelquefois, ce furent de violentes et brèves clameurs, comme des cris de bête qu’on égorge… puis le doux bruit de source reprenait sa monotone cantilène… le doux bruit de larmes que, par intervalles, dominait la rafale des sanglots.

Là, quelqu’un épandait dans la nuit d’affreuses lamentations… quelqu’un se mourait sous les coups de l’absolu désespoir…

Léonor se mit à genoux et pria.

Elle pria le dieu d’amour et de pitié d’accorder à ce pauvre être la paix du cœur et l’oubli consolateur. Elle pria pour cette femme qui criait sa souffrance, parfois, comme crie la femme qui enfante parmi d’augustes douleurs…

Et, soudain, en écoutant pleurer cette inconnue, Léonor se souvint des paroles d’Amarzyl, du médecin arabe penché sur la couche d’agonie de Christa:

– Essayez, ah! essayez de la faire pleurer… et peut-être sera-t-elle sauvée!

Et elle songea que Christa n’avait pas pleuré, que la très pure Christa était morte de n’avoir pas voulu pleurer sa honte! Et que les larmes, les larmes salvatrices, peut-être, sont le plus magnifique présent de la nature à la pauvre humanité… et que peut-être, ah! peut-être, cette femme qui pleurait tant serait sauvée pour avoir tant pleuré…

… Dans la grande salle à demi obscure, Clother de Ponthus et don Juan Tenorio ne s’étaient plus rapprochés l’un de l’autre.

XXI LES FIANÇAILLES DE JACQUEMIN CORENTIN

Lentement, la nuit s’écoula. Le jour, peu à peu, filtra dans la salle. Tout à coup, dans Paris, sonnèrent les cloches de toutes les églises en liesse, et les canons tonnèrent au Louvre, à l’Arsenal, à la Bastille-Saint -Antoine.

Ponthus a dit plus tard que le premier coup de canon l’arracha heureusement à cette sorte de cauchemar éveillé qu’il venait de vivre, que ce fut en lui comme une résurrection, et que dans cette terrible nuit où pas un instant il n’avait perdu de vue son adversaire, où dans chaque seconde, son être se tendait pour bondir et tuer, si don Juan tentait de sortir, il avait compris dans sa plénitude et sa puissance le mot de son père: Conquête du bonheur.

Et il songeait que, chose étrange, c’est ce même mot «conquête du bonheur» que don Juan, au cours de leur repas, avait employé en lui disant:

– Conquête!… Oui, ceux qui vont au bonheur sont des conquérants!… Oui, le bonheur, c’est la chimère sur laquelle, surgis des rangs mornes d’une humanité résignée, ceux qui sont DES HOMMES se ruent, armés de courage et de ruse, armés de résolution, armés de volonté, décidés à s’offrir en enjeu suprême dans la bataille… Oui, pour étreindre la chimère, il faut la conquérir… elle ne cède qu’à la force du vouloir!… Oui, pour posséder le bonheur, il faut se battre, se battre, seigneur de Ponthus, risquer sa pensée, son cœur, son âme, sa vie… Ah! se battre!

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