Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre VI – Les Amours Du Chico

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Les Pardaillan – Livre VI – Les Amours Du Chico: краткое содержание, описание и аннотация

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La suite de Pardaillan et Fausta. Au cours de son ambassade à la Cour d'Espagne, Pardaillan est amené à protéger une jeune bohémienne, La Giralda, fiancée d'El Torero, Don César, qui n'est autre que le petit-fils secret et persécuté de Philippe II. Or, Fausta a jeté son dévolu sur El Torero pour mener à bien ses intrigues, et elle bénéficie de l'appui du Grand Inquisiteur Don Espinoza dans ses criminelles manoeuvres. Le chevalier est aidé dans cette lutte par le dévouement absolu d'un pauvre déshérité, le malicieux Chico et sa bien-aimée Juana…

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Est-ce que la mère ne doit pas passer avant le père? Et lorsque le père est assez lâche, assez infâme pour torturer et tuer lentement la mère, est-ce que le fils doit hésiter? Ne doit-il pas la défendre, la venger? Même contre son père!

Voilà qui expliquait tout. Voilà qui mettait sa conscience déchirée en repos.

Et ç’avait été une idée magistrale que Fausta avait eue là. Maintenant le Torero, ballotté, déchiré entre ces sentiments divers, n’était plus qu’une loque humaine qu’elle pourrait arranger à sa guise.

Le plus fort était fait, le reste ne serait qu’un jeu. Le Torero, le fils du roi, était à elle, elle n’avait qu’à tendre la main pour le prendre. Elle serait reine, impératrice, elle dominerait le monde par lui – car il ne serait jamais qu’un instrument entre ses mains.

Et en attendant il fallait le lâcher sur celui qu’elle lui avait dit être son père. Il fallait lui faire admettre l’idée d’un meurtre régicide doublé de parricide, en le parant des apparences d’une légitime défense.

Et comme le jeune prince demeurait toujours muet, les yeux exorbités obstinément fixés sur le roi, doucement, de ses propres mains, Fausta poussa les battants de la fenêtre, laissa retomber les lourds rideaux; dérobant à ses yeux une vue qui lui était si pénible.

En effet, dès qu’il ne vit plus le roi, don César poussa un long soupir de soulagement et parut sortir d’un rêve angoissant comme un cauchemar. Il jeta un regard trouble sur les splendeurs qui l’environnaient comme s’il se fût demandé où il était et ce qu’il faisait là. Puis ses yeux tombèrent sur Fausta, qui l’observait en silence, et la notion de la réalité lui revint tout à fait.

Fausta, voyant qu’il s’était ressaisi et qu’il était maintenant à même de continuer l’entretien, dit doucement d’une voix grave où perçait une sourde émotion:

– Excusez-moi, monseigneur, de vous avoir si brutalement dévoilé la vérité. Les circonstances ont été plus fortes que ma volonté et m’ont emportée malgré moi.

Le Torero fut secoué d’un frisson qui le parcourut de la nuque aux talons. Ce titre de «monseigneur» avait pris dans la bouche de Fausta une ampleur insoupçonnée. De plus, il semblait lui dire qu’il n’était pas le jouet d’un rêve, que tout ce qu’il avait vu et entendu jusque-là, si affreux, si douloureux que cela lui parût, était bien une réalité.

En même temps, chose curieuse, ce titre lui causa une impression pénible qu’il traduisit en répétant avec amertume et en secouant la tête:

– Monseigneur!…:

– C’est le titre qui vous revient de droit, dit gravement Fausta, en attendant mieux.

Une fois encore, le Torero reçut un choc dans la poitrine.

Que signifiait cet «en attendant mieux»? L’intendant de la princesse avait, presque textuellement, prononcé les mêmes paroles. Que lui voulait-on, décidément? Il résolut de le savoir au plus tôt, et comme Fausta, avec cette imposante noblesse d’attitude qui la faisait si majestueuse qu’elle semblait toujours dominer les têtes les plus haut placées, comme Fausta lui indiquait son siège en disant: «Daignez vous asseoir», le Torero s’assit, bien résolu à tirer au clair tout ce qui lui paraissait obscur et ténébreux dans l’extraordinaire aventure qui lui arrivait.

– Ainsi, madame, dit-il d’une voix très calme en apparence, vous prétendez que je suis le fils légitime du roi Philippe?

Fausta comprit qu’il cherchait à se dérober, et que si elle le laissait faire il lui échapperait.

Elle le fouilla d’un regard pénétrant, et ne put s’empêcher de rendre intérieurement hommage à la force d’âme de ce jeune homme qui, après des secousses aussi rudes, avait su se dominer au point de montrer un visage aussi calme, aussi paisible.

«Décidément, songeait-elle, ce petit aventurier n’est pas le premier venu. Il a une dose d’orgueil vraiment royale. Tout autre, à sa place, eût accepté la révélation que je lui ai faite en exultant. Vraie ou fausse, un autre se fût empressé de la tenir pour valable. Celui-ci reste froid. Il ne se laisse pas éblouir, il discute, et je crois, Dieu me pardonne! que son plus cher désir serait d’acquérir la preuve que je me suis trompée.»

Et pour la première fois depuis le commencement de cet entretien, un doute commença de pénétrer sournoisement en elle et, avec une angoisse terrible, elle se posa la question: «Serait-il dénué d’ambition à ce point? Après avoir eu le malheur de me heurter à un Pardaillan, aurai-je cet autre malheur d’avoir mis la main sur un de ces désabusés, un de ces fous pour qui fortune, naissance, puissance, couronne même, ne sont que des mots vides de sens?»

En songeant ainsi, elle levait vers le ciel un regard chargé d’imprécations et de menaces, comme si elle eût sommé Dieu de lui venir en aide.

Mais c’était une rude jouteuse que Fausta, et elle n’était pas femme à renoncer pour si peu. Ces réflexions avaient passé dans son esprit avec l’instantanéité d’un éclair. Et quels que fussent son doute et son angoisse, sa physionomie n’exprima rien que cette immuable sérénité qu’il lui plaisait de montrer.

Et à la question du Torero qui ne la suspectait pas personnellement, elle répondit du tac au tac:

– Des documents, d’une authenticité indiscutable, que je possède, des témoins, dignes de foi, prétendent que vous êtes fils légitime du roi Philippe. Et c’est pourquoi je le dis. Mais je ne prétends rien, personnellement, croyez-le bien. Au surplus, je vous l’ai dit, un jour, très prochain, je mettrai toutes ces preuves sous vos yeux. Et vous serez bien forcé de convenir vous-même que je ne prétends rien qui ne soit l’expression de la plus absolue vérité.

Très doucement, le Torero dit:

– À Dieu ne plaise, madame, que je doute de vos paroles, ni que je suspecte vos intentions!

Et avec un sourire amer:

– Je n’ai pas reçu l’éducation réservée aux fils de roi… futurs rois eux-mêmes. Tout infant que je suis – puisque vous l’assurez – je n’ai pas été élevé sur les marches du trône. J’ai vécu dans les ganaderias, madame, au milieu des fauves que j’élève pour le plus grand plaisir des princes, mes frères. C’est mon métier, madame, à moi, un métier dont je vis, n’ayant ni douaire, ni titres, ni dotations. Je suis un gardeur de taureaux, madame. Excusez-moi donc si je parle le langage brutal d’un gardien de fauves, au lieu du langage fleuri de cour auquel vous êtes accoutumée sans doute, vous, princesse souveraine.

Fausta approuva gravement de la tête.

Le Torero, s’étant excusé à sa manière, reprit aussitôt:

– Ma mère, madame, comment s’appelait-elle?

Fausta leva les sourcils d’un air surpris, et avec force:

– Vous êtes prince légitime, dit-elle. Votre mère s’appelait Élisabeth de France, épouse légitime de Philippe roi, reine d’Espagne, par conséquent.

Le Torero passa la main sur son front moite.

– Mais enfin, madame, dit-il d’une voix tremblante, me direz-vous pourquoi, puisque je suis fils légitime, pourquoi cet abandon? Pourquoi cette haine acharnée d’un père contre son enfant? Pourquoi cette haine contre l’épouse légitime, haine qui est allée jusqu’à l’assassinat?… Car vous m’avez bien dit, n’est-ce pas, que ma mère était morte des mauvais traitements que lui infligeait son époux?

– Je l’ai dit et je le prouverai.

– Ma mère était donc coupable?

Et il tremblait en posant cette question. Et ses yeux suppliants imploraient un démenti qu’elle ne lui fit pas attendre car elle dit, très catégorique:

– Votre mère, je l’ai dit et je le répète et je le prouverai, la reine, votre mère, votre auguste mère, était une sainte.

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