Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue

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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue: краткое содержание, описание и аннотация

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Fausta vaincue est la suite de La Fausta, la subdivision en deux tomes ayant été faite lors de la publication en volume, en 1908. Nous sommes donc toujours en 1588, sous le règne d'Henri III, en lutte contre le duc de Guise et la Sainte ligue, le premier soutenu par Pardaillan, et le second par Fausta… Sans vous dévoiler les péripéties multiples et passionnantes de cette histoire, nous pouvons vous dire que le duc de Guise et Henri III mourront tous deux (Zévaco, malgré son imagination, ne peut changer l'Histoire…), et que Pardaillan vaincra Fausta…

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– Que la volonté du ciel s’accomplisse! dit la vieille en saisissant les trois ou quatre écus d’or que lui tendait la visiteuse. J’espère en être quitte avec une ou deux messes de plus.

– Et où est maintenant la bohémienne? demanda Fausta.

La vieille esquissa un geste vague:

– Partie dès le chant du coq. Elle va et vient, descend, remonte, et aime souvent à se reposer auprès de cette croix noire que vous n’aurez pas manqué de remarquer, ma noble dame. Le plus souvent elle rôde autour du couvent…

– Mais elle n’y entre jamais?…

– Du moins, mon fils ne l’a jamais vue y entrer.

– C’est bien, bonne femme. Voulez-vous envoyer quelqu’un à la recherche de votre fils?

La paysanne se leva, serra soigneusement dans le bahut les pièces d’or qu’elle venait de recevoir, et sortant sur le pas de sa porte, dit quelques mots à un marmot qui partit en courant. Vingt minutes plus tard, le fils de la paysanne arrivait et, le bonnet à la main, attendait que la noble dame lui donnât ses ordres.

– Où est la bohémienne? demanda Fausta.

– Là bas, fit le jeune homme en étendant le bras dans la direction du couvent.

– Conduis-moi auprès d’elle…

Le paysan s’inclina et se mit à marcher devant Fausta. Il contourna les murs du couvent et parvint à la brèche située près du pavillon. Là, Fausta aperçut Saïzuma qui, assise sur une pierre du mur éboulé, et dominant ainsi les terrains de culture du couvent, regardait fixement devant elle.

– Tu peux te retirer, dit-elle à son guide qui s’empressa d’obéir. Alors Fausta franchit la brèche sans que la bohémienne parût prendre garde à elle. Quand elle fut dans le jardin, ou du moins ce que les nonnes appelaient le jardin, car tout était à l’abandon dans cette abbaye, elle se retourna vers Saïzuma, et d’une voix très douce:

– Pauvre femme… pauvre mère…

Saïzuma abaissa son regard sur la femme qui lui parlait ainsi, et la reconnut aussitôt, car il semble que, dans la folie, si la direction générale de la pensée est abolie dans le cerveau, certaines facultés particulières demeurent intactes. Saïzuma n’avait vu Fausta que peu d’instants dans la chambre de l’abbesse Claudine de Beauvilliers; un laps de temps assez long s’était écoulé: Fausta ne portait pas le même costume; et pourtant elle la reconnut.

– Ah! dit-elle avec une sorte de répulsion, c’est vous qui m’avez parlé de l’évêque!…

Fausta fut stupéfaite, mais résolut de profiter de ce qu’elle prenait pour un accès de lucidité.

– Léonore de Montaigues, dit-elle, oui, c’est moi qui vous ai parlé de l’évêque. C’est moi qui vous ai conduite vers lui, dans ce pavillon. Mais je croyais que peut-être vous l’aimiez encore…

– L’évêque est mort, dit Saïzuma d’une voix sourde. Comment pourrais-je l’aimer?… Et puis c’est un crime, un crime atroce que d’aimer un évêque. Si vous aimez un évêque, madame, prenez garde au gibet…

Fausta baissa la tête, réfléchissant à ce qu’elle pourrait dire pour éveillé une étincelle de raison dans ce cerveau. Elle voulait une Léonore consciente. Saïzuma la folle… la bohémienne lui était inutile. Et elle avait résolu que Léonore servirait au projet qu’elle échafaudait pièce par pièce.

Projet de vengeance. Drame violent et terrible dont elle devait sortir fortifiée à jamais, victorieuse d’elle-même et des autres… de Farnèse et de Pardaillan!

– Ainsi, reprit-elle, vous croyez que l’évêque est mort?…

– Sans doute! fit Saïzuma avec une tranquillité farouche. Sans quoi, serais-je vivante, moi?…

– Eh bien!, vous avez raison plus que vous ne croyez peut-être. Mais écoutez-moi, pauvre femme… Vous avez bien souffert dans votre vie…

– Vous me plaignez donc? Il y a donc vraiment des créatures humaines qui peuvent me plaindre?… Dites!… Vous me plaignez?

– De toute mon âme… mais à quoi bon une importune pitié si on ne cherche à soulager le mal que l’on plaint?…

– Mon mal n’est pas de ceux qu’on peut soulager, dit Saïzuma avec douceur, et il suffit que vous m’ayez plainte avec votre âme… Comme vous êtes belle! ajouta la pauvre folle avec une profonde admiration. Oui, étant si belle, vous devez sans doute être pitoyable aux malheureux.

– Léonore, vous avez été plus belle encore, vous! dit sourdement Fausta. Peut-être même aujourd’hui, êtes-vous plus belle que moi qui suis pourtant bien belle, je le sais. Vous avez souffert dans votre cœur, Léonore! Et c’est pourquoi vous ne croyez plus au bonheur… Mais si je vous disais que le bonheur est encore possible pour vous!

– Je ne suis pas Léonore; je suis Saïzuma, bohémienne qui va par le monde lisant dans la main des gens… Et quant au bonheur, ce mot prononcé devant moi me fait maintenant frissonner comme l’aspect d’une bête hideuse…

– Tu es Léonore, affirma Fausta avec force. Et tu seras heureuse… Écoute, maintenant… Oui, l’évêque est mort! Oui, celui-là ne te fera plus souffrir… Mais il est quelqu’un qui est vivant encore, qui te cherche, et qui t’adore…

– Quelqu’un qui me cherche? fit Saïzuma indifférente.

– Celui qui t’a aimée. Celui que tu as aimé… Souviens-toi!… Tu l’as aimé… tu l’aimes encore… et lui te cherche; et il t’adore…

– Qui est-ce? fit la bohémienne avec la même indifférence.

– Jean…

Saïzuma tressaillit et prêta l’oreille comme à une voix qui lui eût parlé de très loin.

– Jean? murmura-t-elle. Oui… peut-être… oui… je crois que j’ai entendu ce nom…

– Jean! duc de Kervilliers! répéta Fausta avec plus de force.

Saïzuma pâlit.

Elle se leva toute droite, la tête penchée en avant comme pour mieux écouter cette voix qui lui parvenait de très loin et qui sans doute se rapprochait, retentissait plus distincte à son oreille… Elle interrogea Fausta de son regard plein de trouble et d’angoisse.

– Quel est ce nom? balbutia-t-elle avec une telle expression de douleur et de crainte, qu’une autre que Fausta eût eu pitié et eût renoncé à cette torture…

– Le nom de celui que tu as aimé! reprit Fausta avec une douceur et une autorité croissantes. Jean de Kervilliers, c’est celui qui devait être ton époux… regarde en toi-même! Tu vois bien que tu l’aimes encore, puisque tu frémis et pâlis à ce seul nom… Souviens-toi, Léonore.

Saïzuma, lentement, était descendue jusqu’auprès de Fausta. Elle l’écoutait comme elle eût écouté une voix venue d’elle-même, tant les paroles de cette femme correspondaient à ses sentiments obscurs et les éclairaient. Fausta lui saisit les deux mains pour lui communiquer sa propre pensée.

– Souviens-toi, continua-t-elle ardemment. Souviens-toi comme tu étais heureuse lorsque tu l’attendais… lorsque du balcon du vieil hôtel de Montaigues, tu guettais son arrivée.

– Oui, oui… murmura la bohémienne dans un souffle.

– Souviens-toi comme il te prenait dans ses bras et comme tu te sentais défaillir sous ses baisers. Il te jurait un éternel amour et tu le croyais, tu fusses morte plutôt que de le soupçonner.

– Oui… morte! répéta Saïzuma dans un gémissement.

– Et c’était vrai, Léonore! Léonore de Montaigues, c’était vrai! Jean de Kervilliers t’adorait… et si une fatalité vous a séparés, il en a souffert autant que toi. Je le sais. Lui-même me l’a dit. Lui-même m’a raconté son amour et son malheur… Il n’a cessé de t’aimer!… Il te cherche… ne veux-tu pas le voir?…

Saïzuma arrachant ses deux mains à l’étreinte de Fausta les avait placées devant ses yeux comme si une lumière trop vive les eût éblouis. Elle palpitait. De rapides frissons la secouaient. De confuses images de son passé lui revenaient par lambeaux, et ces lambeaux, peu à peu, se juxtaposaient dans sa mémoire et reconstituaient des scènes.

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