Robert Harris - Conspirata

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Harris - Conspirata» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Conspirata»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

Conspirata — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Conspirata», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Ce n’est rien, assura-t-il. Vraiment. C’est cette satanée maladie…

Julia hésita, puis elle se pencha et lui toucha l’épaule.

— Je vais lui redire que tu es ici, dit-elle doucement.

Elle quitta la pièce avec ses servantes. Après son départ, Cicéron soupira, s’essuya le nez sur sa manche et regarda devant lui. La fumée aromatique du feu de feuilles mortes envahit la terrasse. L’heure passa. La lumière commença à décliner et le visage de Cicéron, creusé par son jeûne prolongé, donna prise aux ombres. Je finis par lui murmurer à l’oreille que si nous ne partions pas maintenant, nous n’arriverions jamais à Rome avant la nuit. Il hocha la tête et je l’aidai à se lever.

Alors que nous nous éloignions de la villa, je regardai en arrière et, aujourd’hui encore, je suis sûr d’avoir vu la pleine lune pâle du visage de Pompée, qui nous contemplait depuis une fenêtre du premier étage.

Dès que la nouvelle de la trahison de Pompée se sut, Cicéron fut considéré comme fini, et je fis discrètement mes bagages au cas où nous devrions fuir Rome au plus vite. Cela ne signifie pas que tout le monde lui tourna le dos. Ils furent des centaines à prendre le deuil en signe de solidarité, et le sénat faillit voter de revêtir le noir pour montrer son soutien. Une grande manifestation de chevaliers venus de toute l’Italie fut organisée sur le Capitole par Aelius Lamia, et une délégation conduite par Hortensius demanda instamment aux consuls de prendre la défense de Cicéron. Mais Pison et Gabinius refusèrent tous les deux. Ils savaient qu’il était du pouvoir de Clodius de décider quelles provinces leur seraient ou non allouées, et ils cherchaient par dessus tout à s’attirer ses bonnes grâces. Ils allèrent jusqu’a interdire aux sénateurs de porter le deuil et expulsèrent le vaillant Lamia de la cité sous le prétexte qu’il menaçait la paix civile.

À chaque fois que Cicéron cherchait à s’aventurer dehors, il se trouvait entouré d’une foule moqueuse et vindicative, et malgré la protection organisée par Atticus et les frères Sextus, l’expérience demeurait fort déplaisante et risquée. Les partisans de Clodius lui jetaient des pierres et des excréments, le contraignant à battre en retraite dans sa maison pour se laver la tête et nettoyer sa tunique. Il alla chercher le consul, Pison, et finit par le dénicher dans une taverne, où il le supplia d’intercéder en sa faveur, mais en vain. Après cela, il resta confiné chez lui. Mais même là, il ne connut guère de répit. Pendant la journée, les manifestants se rassemblaient sur le forum et scandaient des slogans en direction de la maison, traitant sans cesse Cicéron d’assassin. Nos nuits étaient immanquablement ponctuées de bruits de course dans la rue, de cris d’insulte et de fracas de projectiles s’écrasant sur le toit. Lors d’un immense rassemblement public organisé par les tribuns à l’extérieur de la cité, on demanda à César son avis sur la loi clodienne. Il déclara que bien qu’il se fût opposé à l’exécution des conjurés, il était contre les lois rétroactives. C’était une réponse d’une grande habileté politique, et lorsqu’il en eut connaissance, Cicéron ne put que secouer la tête en signe d’admiration. À partir de ce moment, il sut qu’il n’y avait plus d’espoir, et bien qu’il ne retournât pas se terrer dans son lit, il se laissa envahir par une profonde léthargie et refusa souvent de rencontrer ses visiteurs.

Il y eut cependant une exception d’importance. La veille du jour où la loi de Clodius devait prendre effet, Crassus vint le voir et, à ma surprise, Cicéron accepta de le recevoir. Je suppose qu’il était à ce moment dans un tel état de désespoir qu’il était prêt à accepter de l’aide de qui la proposerait. Le scélérat arriva plein de paroles de commisération à la bouche. Mais pendant tout le temps qu’il disait sa stupeur devant ce qui s’était passé et son dégoût devant la trahison de Pompée, ses yeux scrutaient les murs nus et cherchaient à évaluer les biens qui restaient.

— Si je peux faire quelque chose, assura-t-il, n’importe quoi…

— Je ne crois pas qu’il y ait grand-chose à faire, merci, dit Cicéron, qui regrettait visiblement d’avoir laissé entrer son vieil ennemi. Nous savons tous les deux comment fonctionne la politique. Tôt ou tard, nous finissons tous par connaître l’échec. Mais au moins, ajouta-t-il, j’ai la conscience tranquille. Vraiment, je ne veux pas te faire perdre ton temps davantage.

— Et de l’argent ? L’argent ne peut pas remplacer ce qu’on a de plus cher dans la vie, je sais, mais il peut se révéler utile dans l’exil, et je serais d’accord pour t’avancer une somme considérable.

— C’est très aimable de ta part.

— Je pourrais te donner, disons, deux millions. Cela pourrait-il t’aider ?

— Naturellement. Mais si je suis en exil, comment pourrais-je espérer te rembourser un jour ?

Crassus regarda autour de lui, comme s’il cherchait une solution.

— Tu pourrais me remettre les actes de propriété de cette maison, je suppose.

Cicéron le dévisagea avec incrédulité.

— Tu veux cette maison que je t’ai payée trois millions et demi ?

— Et tu as fait une excellente affaire. Tu ne peux pas le nier.

— Eh bien, justement, c’est une raison de plus pour ne pas te la rendre pour deux millions.

— J’ai bien peur qu’une propriété ne vaille que ce que l’acheteur est prêt à la payer, et cette maison ne vaudra plus rien dans deux jours.

— Pourquoi dis-tu cela ?

— Parce que Clodius a l’intention de la brûler et de faire élever à sa place un temple à la déesse Liberté, et ni toi ni personne ne pourra faire quoi que ce soit pour l’en empêcher.

Après un moment de silence, Cicéron demanda à mi-voix :

— Comment le sais-tu ?

— C’est mon travail, de savoir ce genre de choses.

— Pourquoi voudrais-tu acheter deux millions de sesterces un bout de terre calcinée avec un temple dessus ?

— Il faut savoir prendre des risques dans les affaires.

— Au revoir, Crassus.

— Réfléchis, Cicéron. Ne sois pas aussi bête et entêté. C’est deux millions ou rien.

— J’ai dit, au revoir, Crassus.

— D’accord, deux millions et demi ?

Cicéron ne répondit pas. Crassus secoua la tête.

— C’est exactement le genre d’arrogance insensée qui t’a amené à cette situation, dit-il en se levant. Je me réchaufferai les mains sur ton incendie.

Le lendemain, une réunion des principaux partisans de Cicéron fut convoquée pour décider de ce qu’il convenait de faire. La réunion devait avoir lieu dans la bibliothèque et je dus fouiller la maison pour trouver assez de sièges afin que chacun pût s’asseoir. J’en dénichai une vingtaine. Atticus arriva le premier, suivi par Caton, puis Lucullus et, après un long moment, Hortensius. Tous eurent beaucoup de mal à franchir la foule qui occupait toutes les rues adjacentes, surtout Hortensius, qui fut particulièrement malmené et arriva le visage égratigné et la toge souillée d’excréments. C’était perturbant de voir un homme à l’apparence d’habitude si soignée arriver dans un tel état physique et nerveux. Nous attendîmes de voir si quelqu’un d’autre se présenterait, mais personne ne vint. Tullia, après des adieux déchirants à Cicéron, avait déjà quitté Rome avec son mari pour se mettre à l’abri à la campagne, aussi le seul membre présent de la famille était-il Terentia. Je pris des notes.

Si Cicéron fut consterné de constater que les vastes foules qu’il drainait autrefois s’étaient réduites à ce petit groupe, il n’en montra rien.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Conspirata»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Conspirata» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Conspirata»

Обсуждение, отзывы о книге «Conspirata» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x