Robert Harris - Dictator

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Dictator: краткое содержание, описание и аннотация

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Un thriller historique exceptionnel.
Biographie de l'auteur À quarante-huit ans, Cicéron, celui qui fut le plus grand orateur de son époque et dont le pouvoir s'étendait même sur César, est un homme brisé.
Contraint à l'exil, dépossédé de tout, il essaie de comprendre les raisons de son échec.
Mais, selon un de ses propres aphorismes, « tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. » En échange de la promesse faite à César de le soutenir, il obtient la permission de rentrer en Italie. Une fois à Rome, il revient petit à petit dans l'arène judiciaire, puis au Sénat, et enfin au pouvoir grâce à ses talents d'écriture. Pour un instant bref mais glorieux, le voilà à nouveau l'homme le plus important de la République.
Mais le monde politique est instable et aucun homme d'état, même le plus rusé peut se prévenir de l'ambition et de la corruption des autres.
Ce roman revient sur certains des plus célèbres moments-clefs de l'histoire de Rome : la chute de la République, la guerre civile qui a suivi, le meurtre de Pompée et l'assassinat de Jules César. Si son récit est centré sur l'Histoire, le thème qu'il aborde est, lui, intemporel : comment protéger la liberté contre la triple menace de l'ambition personnelle, d'un système électoral dominé par les intérêts financiers, et des guerres coûteuses et sans fin menées en territoire étranger ?
Robert Harris est l'auteur de nombreux best-sellers —
 — tous publiés chez Plon. Plusieurs de ses romans ont été adaptés à l'écran, dont
, réalisé par Roman Polanski sous le titre
. Ses ouvrages sont publiés en trente-sept langues.
Il vit actuellement avec sa femme et leurs enfants dans le village de Kintbury, dans le Sud de l'Angleterre.
« Une œuvre littéraire remarquable. »
Observer « Un thriller historique exceptionnel. »
The Times « Superbe. Avec Dictator, Robert Harris confirme qu'il est le maître du thriller, historique et contemporain. »
Daily Mail « Une histoire exceptionnelle, dramatique, merveilleusement racontée. »
Scotsman

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Je restai à Rome afin de m’occuper de toutes ses affaires — financières, domestiques, littéraires et même maritales car c’était à moi maintenant qu’il revenait de repousser l’infortunée Publilia et sa famille en prétendant que je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où il se trouvait. À mesure que les semaines passaient, son absence devenait de plus en plus difficile à expliquer, non seulement à sa femme, mais à ses clients et ses amis, et j’avais bien conscience que sa réputation commençait à en souffrir car il était considéré comme indigne d’un homme de céder ainsi au chagrin. De nombreuses lettres de condoléances arrivèrent, dont une ligne de César depuis l’Espagne, et je les renvoyai toutes à Cicéron.

Publilia finit par découvrir son refuge, et elle lui écrivit pour lui annoncer son intention de lui rendre visite en compagnie de sa mère. Pour échapper à une confrontation qui n’eût pas manqué d’être tendue, il abandonna l’île, les cendres à la main, puis finit par se résoudre à écrire une lettre à sa femme lui signifiant son désir de divorcer. C’était évidemment très lâche de ne pas le lui annoncer en face, mais il estimait que le manque de sympathie dont elle avait fait preuve à la mort de Tullia rendait leur union déjà mal assortie totalement intenable. Il laissa Atticus régler les détails financiers, ce qui impliqua de vendre une de ses propriétés, puis il m’invita à le rejoindre à Tusculum, assurant qu’il avait un projet dont il voulait discuter.

J’y parvins à la mi-mai, et cela faisait plus de trois mois que je ne l’avais pas vu. Il était installé dans son Académie, en train de lire, lorsqu’il m’entendit approcher et se tourna vers moi avec un sourire empreint de tristesse. Son apparence m’effraya. Il était très émacié, surtout au niveau du cou. Ses cheveux, trop longs et mal tenus, avaient viré au gris. Mais le véritable changement s’était opéré sous la surface. Il émanait de lui une sorte de résignation. Cela se voyait dans la lenteur de ses gestes et dans la douceur de son attitude — comme s’il avait été brisé, puis remodelé.

Pendant le dîner, je lui demandai s’il avait été douloureux pour lui de revenir dans un endroit où il avait passé tant de temps avec Tullia.

— Je redoutais de revenir, bien entendu, me répondit-il, mais quand je suis arrivé, cela n’a pas été aussi affreux que je le craignais. J’en suis venu à penser qu’on apprend à supporter la peine soit en refusant d’y penser, soit en y pensant tout le temps. J’ai choisi la deuxième solution. Ici, au moins, je suis entouré de souvenirs d’elle, et ses cendres sont enterrées dans le jardin. Les amis ont été très bons, en particulier ceux qui ont connu un deuil similaire. Tu as lu la lettre que Sulpicius m’a écrite ?

Il me la tendit par-dessus la table.

Je veux te faire part d’une réflexion qui m’a été d’un grand secours, et où tu puiseras peut-être quelque consolation. À mon retour d’Asie, comme je faisais voile d’Égine vers Mégare, je me mis à regarder le pays qui m’entourait. Mégare était devant moi, Égine derrière, le Pirée sur la droite, à gauche Corinthe. Ces villes autrefois si florissantes n’offraient à mes regards que désolation et ruines. À cette vue je me suis dit à moi-même : « Comment osons-nous, chétifs mortels que nous sommes, nous plaindre à la mort d’un des nôtres, nous dont la nature a fait la vie si courte, quand nous voyons d’un seul coup d’œil les cadavres gisants de tant de grandes cités ? Dis, Servius, ne voudras-tu pas descendre en toi-même et reconnaître ta condition de mortel ? » Crois-moi, Cicéron, cette réflexion ne fut pas pour moi d’un médiocre effet. Et quand le faible souffle qui animait une faible femme vient à s’éteindre, tu en ressens une telle commotion ! Supposé que son dernier jour ne fût pas encore venu, il ne lui en aurait pas moins fallu mourir dans quelques années, puisqu’elle appartenait à l’humanité.

— Je ne me doutais pas que Sulpicius pouvait être si éloquent, fis-je remarquer.

— Moi non plus. Tu vois combien les pauvres créatures que nous sommes font d’efforts pour donner un sens à la mort, même les vieux juristes desséchés comme lui ? Cela m’a donné une idée. Imagine que nous rédigions un ouvrage de philosophie qui aiderait à soulager les hommes de leur peur de la mort.

— Ce serait un exploit.

— La Consolation cherche à nous réconcilier avec la mort de ceux qui nous sont chers. Essayons maintenant de nous réconcilier avec notre propre mort. Si nous y parvenions… eh bien, dis-moi, qu’est-ce qui pourrait soulager l’humanité d’une plus grande terreur que celle-ci ?

Je n’avais rien à répondre. Il m’était impossible de résister à une telle proposition. J’étais curieux de voir comment il allait s’y prendre. C’est donc ainsi que naquirent ce que nous connaissons maintenant sous le nom de Tusculanae disputationes , ou Tusculanes , dont nous entreprîmes la rédaction le lendemain. Dès le début, Cicéron les conçut en cinq parties :

1. Sur la peur de la mort

2. Sur l’endurance à la douleur corporelle

3. Sur le soulagement de l’affliction

4. Sur les autres passions de l’âme

5. Sur la vertu qui seule conduit au bonheur

Une fois de plus, nous reprîmes notre vieille routine de rédaction. Pareil à son héros Démosthène, qui détestait trouver à l’aube un ouvrier diligent levé avant lui, Cicéron se levait alors qu’il faisait encore nuit et lisait dans sa bibliothèque à la lumière de la lampe jusqu’au lever du jour. Plus tard, dans la matinée, il me décrivait ce qu’il avait en tête, et je testais sa logique en lui posant des questions ; dans l’après-midi, pendant qu’il se reposait, j’écrivais à partir de mes notes abrégées un brouillon qu’il corrigeait ensuite. Nous discutions et revoyions alors le travail de la journée pendant le dîner, et enfin, avant de nous retirer dans nos chambres, nous décidions des sujets que nous aborderions le lendemain matin.

Les jours d’été étaient longs, et nous avancions vite, d’autant plus que Cicéron avait décidé de composer son œuvre sous forme d’un dialogue entre un philosophe et son disciple. La plupart du temps, je faisais le disciple et lui le philosophe, mais il arrivait que ce fût l’inverse. Ces Tusculanes se trouvent encore très facilement, et il n’est donc pas nécessaire que je les décrive en détail. C’est en fait le résumé de tout ce en quoi Cicéron avait fini par croire après tous les coups du sort de ces dernières années, à savoir que l’âme est d’une essence divine différente de celle du corps, et qu’elle est par conséquent éternelle ; que même si l’âme n’était pas éternelle et qu’il n’y avait devant nous que l’oubli, cet état n’aurait rien de redoutable puisqu’il n’existera plus de sensation, et donc plus de douleur ni de tristesse ( Les morts ne sont pas misérables ; les vivants sont misérables ) ; que nous devrions penser continuellement à la mort afin de nous accoutumer à son arrivée inévitable ( Toute la vie des philosophes, dit encore Socrate, est une continuelle méditation sur la mort ) ; et qu’avec une détermination suffisante, nous pouvons apprendre à mépriser la mort et la douleur, comme le font les professionnels du combat.

Jamais le moindre gladiateur a-t-il, ou gémi, ou changé de visage ? Quel art dans leur chute même, pour en dérober la honte aux yeux du public ? Renversés enfin aux pieds de leur adversaire, s’il leur présente le glaive, tournent-ils la tête ? Voilà ce que l’exercice, la réflexion et l’habitude ont de pouvoir. Quoi donc, un simple gladiateur pourra s’élever à ce degré de courage ; et un homme né pour la gloire, aura dans le cœur un endroit si faible, que ni l’étude ni la raison ne le puissent fortifier ?

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