Comme ceux des aimés(как имена любимых) que la vie exila(которых жизнь изгнала = которые вынуждены были уйти из жизни).
Son regard est pareil au regard des statues(ее взгляд подобен взгляду статуй; statue, f ),
Et, pour sa voix(а что касается ее голоса) , lointaine(далекого) , et calme(и тихого) , et grave(и строгого) , elle a(у него: «у нее» есть = ему присуща)
L’inflexion des voix chères(интонация/нотка дорогих голосов; inflexion, f – наклонение, наклон; модуляция голоса, изменение интонации; акцент ) qui se sont tues(которые смолкли; se taire – молчать; замолкать, умолкнуть ).
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine
Viens ! – une flûte invisible (Приди! невидимая флейта)
Viens ! – une flûte invisible(приди! невидимая флейта)
Soupire dans les vergers(вздыхает в садах; verger, m – /фруктовый/ сад ) . —
La chanson la plus paisible(наиболее безмятежная песня; paisible – мирный, тихий; кроткий, смирный; безмятежный; paix, f – мир, безмятежность )
Est la chanson des bergers(/это/ песня пастухов).
Le vent ride, sous l’yeuse(ветер рябит, под каменным дубом; ride, f – морщина; rider – морщить; бороздить /лоб – о морщинах/; рябить /воду/; yeuse, f – каменный дуб, вечнозеленый дуб ),
Le sombre miroir des eaux(темное зеркало вод) . —
La chanson la plus joyeuse(наиболее радостная песня; joyeux – веселый, радостный; joie, f – радость, веселье )
Est la chanson des oiseaux(это песня птиц; oiseau, m ).
Que nul soin ne te tourmente(пусть тебя не мучит никакая забота).
Aimons-nous(давай любить друг друга) ! aimons toujours(любить всегда/постоянно) ! —
La chanson la plus charmante(наиболее чарующая песня; charmant – очаровательный; charmer – очаровывать )
Est la chanson des amours(это песня любви: «любовей»).
Viens ! – une flûte invisible
Soupire dans les vergers. —
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.
Le vent ride, sous l’yeuse,
Le sombre miroir des eaux. —
La chanson la plus joyeuse
Est la chanson des oiseaux.
Que nul soin ne te tourmente.
Aimons-nous! aimons toujours ! —
La chanson la plus charmante
Est la chanson des amours.
Victor Hugo
Par les soirs bleus d’été(синими/голубыми летними вечерами) , j’irai dans les sentiers(я пойду по тропинкам; sentier, m ),
Picoté par les blés(укалываемый колосьями; picoter – покалывать; blé, m – зерновой хлеб; зерно; пшеница ) , fouler l’herbe menue(топтать/мять тонкую траву; herbe, f; fouler – топтать, мять; menu – тонкий; небольшой, некрупный; мелкий ) :
Rêveur(мечтатель; rêver – видеть сон; воображать; мечтать ) , j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds(я буду чувствовать ее свежесть у моих ног; en = de /l’herbe/ ).
Je laisserai le vent baigner ma tête nue(я дам/позволю ветру омывать мою непокрытую голову; baigner – купать; омывать; nu – голый, обнаженный ).
Je ne parlerai pas(я не буду говорить) , je ne penserai rien(я не буду ничего думать) :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme(но бесконечная любовь мне = у меня поднимется в душе),
Et j’irai loin, bien loin(и я пойду далеко, очень далеко) , comme un bohémien(как цыган),
Par la Nature(/бродить/ по природе) , – heureux comme avec une femme(счастливый, как с женщиной).
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud (1854–1891)
La lune blanche (Белая луна)
La lune blanche(белая луна)
Luit dans les bois(светит в лесу: «в лесах»; luire – светить, светиться; сиять; bois, m );
De chaque branche(от каждой ветки; branche, f )
Part une voix(исходит: «отправляется» голос)
Sous la ramée(под сенью /деревьев/; ramée, f – крона /дерева/; навес из ветвей, sous la ramée – под сенью деревьев; rame, f – /уст./ ветка )…
Ô bien-aimée(о возлюбленная; bien-aimée, f – горячо любимая; возлюбленная ).
L’étang reflète(пруд отражает),
Profond miroir(глубокое зеркало),
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