Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !
Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.
[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)

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Machère, lui, était entouré de trois hommes que le commissaire avait l’impression d’avoir déjà vus.

— L’adjoint au maire… Le commissaire de police… Son secrétaire… présenta l’inspecteur.

Tous étaient en costume du dimanche et buvaient des apéritifs anisés. Il y avait trois soucoupes par tête. Machère montrait une assurance anormale.

— Je disais à ces messieurs que l’enquête est à peu près terminée… Cela dépend surtout maintenant de la police belge… Je m’étonne de n’avoir pas encore reçu un télégramme de Bruxelles me disant que le marinier a été arrêté…

— On ne distribue pas les télégrammes le dimanche après onze heures du matin ! affirma l’adjoint au maire. À moins que vous ne vous soyez présenté à la poste… Qu’est-ce qu’on peut vous offrir, monsieur le commissaire ?… Savez-vous qu’on a beaucoup parlé de vous dans le pays ?…

— J’en suis ravi !

— Je veux dire qu’on en a parlé en mal. On a interprété votre attitude comme…

— Un demi, garçon ! Bien frais !

— Vous buvez de la bière à cette heure-ci ?

Marguerite passait dans la rue et l’on sentait à son maintien qu’elle était l’élégante de la ville et qu’elle savait que tous les regards étaient braqués sur elle.

— Ce qui est ennuyeux, c’est que ces affaires de mœurs… Tenez ! Il y a dix ans qu’il n’y en a pas eu à Givet… La dernière fois, c’était un ouvrier polonais qui…

— Vous m’excuserez, messieurs…

Et Maigret se précipita dehors, rejoignit dans la rue principale Anna Peeters et son frère qui marchaient tête haute, comme pour défier la suspicion.

— Je me permettrai d’aller vous voir cet après-midi, comme je vous l’ai annoncé hier…

— Vers quelle heure ?

— Trois heures et demie… Cela vous convient ?…

Et il retourna tout seul, l’air grognon, à son hôtel, où il mangea à une table isolée.

— Vous me demanderez Paris au téléphone.

— Il ne fonctionne pas le dimanche après onze heures.

— Tant pis !

Tout en déjeunant, il lut un petit journal local et un titre l’amusa : Le mystère de Givet s’épaissit.

Pour lui, il n’y avait plus de mystère.

— Vous me remettrez des haricots ! lança-t-il au garçon.

IX

Autour d’un fauteuil d’osier

De tous les petits rites familiaux du dimanche, celui qui frappa le plus Maigret, ce fut le fait de transporter de la cuisine au salon le fauteuil d’osier du vieux Peeters.

En semaine, la place du fauteuil, et par conséquent du vieillard, était près du fourneau. Même si l’on recevait du monde dans la salle à manger, Peeters ne se montrait pas.

Mais il y avait une place du dimanche, près de la fenêtre donnant sur la cour. La pipe en écume, au long tuyau de merisier, était sur l’appui de fenêtre, près d’un pot de tabac.

Installé dans un fauteuil plus petit, en cuir, le docteur Van de Weert, face au feu de boulets, croisait ses jambes grassouillettes.

Tandis qu’il lisait le rapport du médecin légiste belge, il ne cessait de dodeliner de la tête, d’approuver, de s’étonner, d’esquisser pour lui seul de menus gestes.

Enfin il tendit le rapport à Maigret. Marguerite, qui se trouvait entre eux, voulut le prendre.

— Non ! pas toi… intervint Van de Weert.

— Cela vous intéresse sans doute davantage ! dit Maigret en passant les feuillets à Joseph Peeters.

Ils étaient tous autour de la table : Joseph et Marguerite, Anna et sa mère qui se levait de temps en temps pour aller surveiller le café.

À la mode belge, le docteur buvait du bourgogne en fumant un cigare dont il promenait sans cesse le bout allumé sous son menton.

Sur la table de la cuisine, Maigret avait vu en passant une demi-douzaine de tartes préparées.

— Un bon rapport, évidemment… Par exemple, il ne dit pas si… si…

Il regarda sa fille d’un air embarrassé.

— Vous comprenez ce que je veux dire… Il ne dit pas si…

— S’il y a eu viol ! lâcha Maigret tout à trac.

Et il faillit éclater de rire en voyant la mine scandalisée du docteur, qui n’imaginait pas que des mots pareils pussent être prononcés.

— Cela aurait été intéressant à savoir, car dans des cas pareils… Tenez ! en 1911…

Il continua à parler, racontant, avec de décentes périphrases, une affaire quelconque. Mais le commissaire ne l’écoutait pas. Il regardait Joseph Peeters qui lisait le document.

Or, celui-ci faisait, sans ménagement aucun, une description minutieuse du cadavre de Germaine Piedbœuf tel qu’il avait été retiré de la Meuse.

Joseph était pâle. Il avait les narines pincées, ce qui lui était commun avec sa sœur Maria.

On aurait pu croire qu’il allait abandonner sa lecture, rendre les papiers à Maigret. Mais il n’en fut rien. Il alla jusqu’au bout. Comme il tournait la page, Anna, qui était penchée sur son épaule, l’arrêta :

— Attends…

Elle avait encore trois lignes à lire. Puis tous deux commencèrent ensemble la page suivante qui débutait par :

… l’ouverture de la boîte crânienne était telle qu’il a été impossible de retrouver la moindre parcelle de cervelle…

— Vous voulez prendre votre verre, monsieur le commissaire ? Je vais mettre la table…

Et Mme Peeters posait le cendrier, les cigares et la carafe de genièvre sur la cheminée, étalait sur la table une nappe brodée à la main.

Ses enfants lisaient toujours. Marguerite les regardait avec envie. Quant au docteur, il s’était aperçu qu’on ne l’écoutait pas et il fumait en silence.

À la fin de la deuxième page, Joseph Peeters était livide, avec un creux sombre de chaque côté du nez, des moiteurs aux tempes. Il oublia de tourner le feuillet et Anna dut le faire, fut seule à poursuivre jusqu’au bout sa lecture.

Marguerite en profita pour se lever, toucher l’épaule du jeune homme.

— Mon pauvre Joseph !… Tu n’aurais pas dû… Crois-moi : va prendre l’air un instant…

Maigret en profita.

— C’est une idée ! J’ai besoin de me dégourdir les jambes, moi aussi…

Un peu plus tard, ils étaient tous les deux sur le quai, nu-tête. Il ne pleuvait plus. Quelques pêcheurs à la ligne profitaient des moindres espaces libres entre les péniches. On entendait, de l’autre côté du pont, la sonnerie ininterrompue d’un cinéma.

Nerveusement, Peeters alluma une cigarette, le regard perdu sur la face fuyante de l’eau.

— Cela vous fait quelque chose, n’est-ce pas ?… Excusez ma question… Est-ce que, maintenant, vous comptez épouser Marguerite ?…

Le silence dura longtemps. Joseph évitait de se tourner vers Maigret, qui ne voyait que son profil. Enfin il regarda la porte de la boutique, décorée de réclames transparentes, puis le pont, puis encore la Meuse.

— Je ne sais pas…

— Pourtant, vous l’aimiez…

— Pourquoi m’avez-vous fait lire ce rapport ?

Et il se passa la main sur le front. Il la retira mouillée, malgré le froid de l’air.

— Est-ce que Germaine était beaucoup moins jolie ?

— Taisez-vous… Je ne sais pas… J’ai tellement entendu répéter que Marguerite est belle, qu’elle est fine, intelligente, bien élevée…

— Et maintenant ?

— Je ne sais pas…

Il n’avait pas envie de parler. Il n’articulait les mots qu’à contrecœur, parce qu’il lui était impossible de se taire tout à fait. Il avait déchiré le papier de sa cigarette.

— Elle accepte de se marier, malgré votre fils ?

— Elle veut l’adopter.

Ses traits ne bougeaient pas. Mais on le sentait malade d’écœurement, ou de lassitude. Il observait Maigret du coin de l’œil, avec la crainte de le voir poser de nouvelles questions.

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