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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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Les yeux scrutant le noir, cherchant la luciole des phares… Et les quais de déchargement… Deux ou trois jours à ne rien faire, à passer les heures dans des bistrots partout pareils…

Il y eut des bruits indéfinissables, là-haut. Est-ce que Grand-Louis ne sombrait pas à son tour dans une lourde somnolence ? Un petit réveille-matin marquait déjà trois heures. La bouteille était presque vide…

Lannec bâilla, chercha des cigarettes dans ses poches…

Est-ce qu’ils n’avaient pas passé la nuit ainsi, dans une même atmosphère de serre chaude sentant la vie humaine et le coaltar, quand le capitaine Joris avait disparu ?… Et Joris était-il avec eux, à boire, à lutter contre le sommeil ?…

Cette fois, c’étaient des voix qu’on entendait sur le pont. À cause de la tempête, ce n’était qu’un chuchotement qui parvenait dans la cabine.

Maigret se leva, les sourcils froncés, vit que Lannec se versait encore à boire, que le menton de Grand-Louis touchait sa poitrine et que ses yeux étaient mi-clos.

Il porta la main à sa poche revolver, gravit les marches de l’escalier presque vertical.

L’écoutille avait exactement la largeur nécessaire pour livrer passage à un homme, et le commissaire était beaucoup plus large et plus épais que la moyenne.

Aussi ne put-il même pas se débattre ! Sa tête émergeait à peine qu’un bandeau tombait sur sa bouche, était serré sur la nuque.

Ça, c’était le travail des gens du pont, de Célestin et d’un autre.

Pendant ce temps-là, en bas, on lui arrachait son revolver de la main droite et on attachait ensemble ses deux poignets, derrière le dos.

Il donna un violent coup de pied en arrière. Il atteignit quelque chose, un visage, crut-il. Mais l’instant d’après un filin s’enroulait à ses jambes.

— Hisse !… fit la voix indifférente de Grand-Louis.

Ce fut le plus difficile. Il était lourd. On poussait en dessous. D’en haut on tirait.

La pluie tombait en cataractes. Le vent s’engouffrait dans le chenal avec une force inouïe.

Il crut distinguer quatre silhouettes. Mais on avait éteint le fanal. Et le passage de la chaleur et de la lumière à l’obscurité glacée déroutait ses sens…

— Un… deux… Hop !…

On le balançait comme un sac. Il fut soulevé assez haut dans l’air et retomba sur les pierres mouillées du quai.

Grand-Louis y monta à son tour, se pencha sur chacun des liens pour s’assurer qu’ils étaient solides. Une seconde le commissaire eut le visage de l’ex-forçat très près du sien et il eut l’impression que celui-ci faisait tout cela d’un air lugubre, comme la plus pénible des corvées.

— Faudra dire à ma sœur… commença-t-il.

Dire quoi ? Il n’en savait rien lui-même. À bord, il y avait des pas précipités, des grincements, des ordres lancés à mi-voix. Et les focs étaient largués. La grand-voile montait lentement le long du mât.

— Faudra lui dire, n’est-ce pas, qu’on se reverra un jour… Et peut-être vous aussi…

Il sauta lourdement à bord. Maigret était tourné vers le large. Un fanal, au bout d’une drisse, atteignait le haut du mât. Il y avait une silhouette noire près du gouvernail.

— Larguez tout !

Les amarres glissèrent autour des bittes, halées du bateau. Les focs claquèrent quelques instants. L’avant s’éloigna des pilotis et la goélette faillit faire un tour complet tant la bourrasque l’attaquait avec rage.

Mais non ! Un coup de barre le remettait dans le lit du vent. Elle hésitait, cherchait sa route et, se penchant, filait soudain entre les jetées.

Une masse noire dans le noir. Un petit point lumineux sur le pont. Un autre, très haut, celui du mât, qui avait déjà l’air d’une étoile égarée dans un ciel de cyclone.

Maigret ne pouvait pas bouger. Il était inerte, dans une flaque d’eau, au bord de l’espace infini.

Est-ce qu’ils n’allaient pas, là-bas, pour se donner du cran, vider la bouteille d’alcool ? On remettrait deux briquettes sur le feu.

Un homme à la barre… Les autres dans les couchettes moites…

Il y avait peut-être une gouttelette plus salée dans les perles liquides qui ruisselaient sur le visage du commissaire.

Un homme grand et puissant, un homme dans la force de l’âge, le plus mâle et le plus grave peut-être de la Police judiciaire, abandonné là jusqu’au jour, au bout d’un quai de port, près d’une bitte d’amarrage.

En se retournant, il aurait pu apercevoir le petit auvent de bois de la Buvette de la Marine, où il n’y avait plus personne.

XI

Le banc des Vaches-Noires

La mer s’éloignait rapidement. Maigret entendit le ressac au bout des jetées d’abord, puis plus loin, sur le sable de la plage qui se découvrait.

Avec le jusant, le vent mollissait, comme il arrive presque toujours. Les flèches de pluie devenaient moins drues, et quand les nuages les plus bas blêmirent à l’approche du jour, la cataracte de la nuit avait fait place à une pluie fine, mais plus froide encore.

Les objets sortaient peu à peu de l’encre dans laquelle ils avaient été plongés. On devinait les mâts obliques des barques de pêche qui, à marée basse, restaient échouées sur la vase de l’avant-port.

Un beuglement de vache, très loin, du côté des terres. La cloche de l’église qui annonçait discrètement, à petits coups sans prétention, la messe basse de sept heures.

Mais il faudrait encore attendre. Les fidèles n’avaient pas à passer par le port. Les éclusiers n’avaient rien à y faire avant la marée haute. Il n’y aurait qu’un pêcheur, par hasard… Mais les pêcheurs sortiraient-ils de leur lit par ce temps-là ?

Maigret, qui n’était qu’un tas mouillé, évoquait tous les lits de Ouistreham, les solides lits de bois surmontés d’édredons énormes où, à cette heure, les gens s’enfonçaient paresseusement dans la chaleur des couvertures, regardaient avec méfiance le rectangle blême des vitres, s’accordaient un peu de répit avant de poser les pieds nus sur le plancher.

Est-ce que le brigadier Lucas était dans son lit aussi ? Non ! car dans ce cas les événements n’étaient guère explicables.

Le commissaire les reconstituait ainsi : Jean Martineau parvenait d’une façon ou d’une autre à se débarrasser du brigadier. Pourquoi pas en le ficelant comme Maigret l’était lui-même ? Ensuite il s’approchait du Saint-Michel et entendait la voix du commissaire. Il attendait patiemment l’apparition de quelqu’un. Or, Grand-Louis passait sa tête par l’écoutille. Martineau lui donnait des instructions en chuchotant ou en lui faisant lire un billet.

Le reste était simple. Un bruit sur le pont. On y faisait monter Célestin. Les deux hommes parlaient, pour attirer Maigret dehors.

Et, quand il était à mi-chemin, l’équipe du haut s’occupait de l’empêcher de crier pendant que l’équipage du bas immobilisait ses bras et ses jambes.

Maintenant, la goélette devait être déjà loin des eaux territoriales, qui ne s’étendent qu’à trois milles de la côte. À moins qu’elle ne vînt à toucher à nouveau un port français, ce qui était improbable, Maigret n’avait aucune prise contre elle.

Il ne bougeait pas. Il avait remarqué que chaque mouvement qu’il faisait avait pour résultat d’introduire plus d’eau sous son pardessus.

L’oreille à terre, il entendait des bruits divers qu’il identifiait les uns après les autres, et c’est ainsi qu’il reconnut la pompe qui se trouvait dans le jardin de Joris.

Julie était levée ! En sabots, elle devait pomper l’eau pour sa toilette. Mais elle ne sortirait pas. Elle avait fait de la lumière dans sa cuisine, car ce n’était pas encore tout à fait le jour…

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