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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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— J’espère que vous ne voulez pas insinuer…

— Moi ? Rien du tout. Tenez ! On entend un moteur. Je parie que c’est Mme Grandmaison qui arrive de Caen. Voulez-vous me faire le plaisir de ne rien lui dire ?

Coup de sonnette. Les pas de la servante dans le corridor. Les échos d’une conversation à mi-voix, puis le visage de la domestique dans l’entrebâillement de la porte. Mais pourquoi ne disait-elle rien ? Pourquoi ces regards anxieux à son maître ?

— Eh bien ! s’impatienta celui-ci.

— C’est que…

Maigret la bouscula, arriva dans le corridor où il ne vit qu’un chauffeur en uniforme.

— Vous avez perdu Mme Grandmaison en route ? lui dit-il à brûle-pourpoint.

— C’est-à-dire que… qu’elle…

— Où vous a-t-elle quitté ?

— À l’embranchement des routes de Caen et de Deauville. Elle se sentait souffrante.

Dans le bureau, le maire était debout, les traits durs, la respiration forte.

— Attendez-moi ! lança-t-il au chauffeur.

Et, devant Maigret qui lui barrait la route de son épaisse silhouette, il hésita.

— Je suppose que vous admettrez…

— Tout. Vous avez raison. Nous devons y aller.

XII

La lettre inachevée

La voiture s’arrêta à un carrefour sans maison, et le chauffeur se tourna vers l’intérieur pour demander des ordres. Depuis qu’on avait quitté Ouistreham, M. Grandmaison n’était plus le même homme.

Là-bas, il était toujours resté maître de ses nerfs, soucieux de sa dignité, même dans les situations les plus piteuses.

C’était fini ! Quelque chose s’était déclenché en lui qui ressemblait à de la panique. Et c’était d’autant plus sensible, d’autant plus souligné que son visage était tout meurtri par les coups. Son regard inquiet allait sans cesse d’un point du paysage à un autre.

L’auto arrêtée, il interrogea Maigret des yeux, mais le commissaire se donna le malin plaisir de murmurer :

— Que faisons-nous ?

Pas une âme sur la route, ni dans les vergers d’alentour. Bien entendu, Mme Grandmaison n’avait pas abandonné sa voiture pour s’asseoir au bord du chemin. Si elle avait renvoyé le chauffeur, une fois à cet endroit, c’est qu’elle avait un rendez-vous ou qu’elle avait soudain aperçu quelqu’un à qui elle voulait parler sans témoin.

Le feuillage des arbres était mouillé. Une forte odeur d’humus se dégageait de la terre. Des vaches regardaient l’auto sans cesser de mâcher.

Et le maire cherchait, fouillait le paysage, s’attendant peut-être à apercevoir sa femme derrière une haie ou derrière le tronc d’un arbre.

— Regardez ! dit Maigret, comme on aide un novice.

Il y avait des traces caractéristiques sur la route de Dives. Une auto s’y était arrêtée, avait tourné assez difficilement à cause de l’étroitesse du chemin et était repartie.

— Une vieille camionnette… Allez-y, chauffeur !…

On n’alla pas loin. Bien avant Dives, les traces se perdaient près d’un chemin caillouteux. M. Grandmaison était toujours à l’affût, le regard à la fois anxieux et lourd de haine.

— Que vous semble-t-il ?

— Il y a un hameau, là-bas, à cinq cents mètres…

— Dans ce cas, il vaut mieux que nous laissions l’auto ici.

La fatigue donnait à Maigret un air d’inhumaine indifférence. Il dormait debout, littéralement. Il semblait n’avancer que grâce à la force acquise. Et, à les voir marcher le long du chemin, chacun aurait été persuadé que c’était le maire qui commandait, le commissaire qui suivait avec la placidité d’un sous-ordre.

On passa devant une petite maison entourée de poules, et une femme regarda les deux hommes avec étonnement. Puis ce fut, devant eux, le derrière d’une église guère plus grande qu’une chaumière et, à gauche, un bureau de tabac.

— Vous permettez ? dit Maigret en montrant sa blague vide.

Il entra tout seul dans le débit où on vendait de l’épicerie et toutes sortes d’ustensiles. Un vieux sortit d’une chambre voûtée, appela sa fille pour donner le tabac. Pendant qu’une porte restait ouverte, le commissaire eut le temps d’entrevoir un téléphone mural.

— À quelle heure mon ami est-il venu téléphoner ce matin ?

La fille n’hésita pas une seconde.

— Il y a une bonne heure.

— Dans ce cas, la dame est arrivée ?

— Oui ! même qu’elle s’est arrêtée ici pour demander le chemin… Ce n’est pas difficile… La dernière maison de la ruelle à droite…

Il sortit, toujours placide. Il retrouva M. Grandmaison qui, debout devant l’église, regardait autour de lui de telle manière qu’il devait fatalement éveiller la méfiance des habitants.

— Il me vient une idée, murmura Maigret. Nous allons partager la besogne… Vous chercherez à gauche, du côté des champs… Pendant ce temps, je chercherai à droite.

Il surprit une étincelle dans les yeux de son compagnon. Le maire était ravi, essayait de ne pas le laisser voir. Il espérait bien trouver sa femme, qu’il verrait ainsi en dehors de la présence du commissaire.

— C’est cela, répondit-il avec une fausse indifférence.

Le hameau ne groupait pas plus de vingt bicoques qui, à certain endroit, serrées les unes contre les autres, constituaient un semblant de rue, ce qui n’empêchait pas le fumier de s’y entasser. Il pleuvait toujours, une pluie fine, comme pulvérisée, et on ne voyait personne dehors. Mais des rideaux frémissaient. Derrière, on devinait surtout des visages ratatinés de vieilles dans l’ombre des maisons.

Tout au bout du hameau, juste avant la barrière d’un pré où galopaient deux chevaux, un seuil de deux marches, une construction sans étage coiffée d’un toit de travers. Maigret se retourna, entendit les pas du maire à l’autre bout du village, évita de frapper à la porte et entra.

Tout de suite, quelque chose bougea dans le clair-obscur que combattait la lueur de l’âtre. Une silhouette noire, la tache blanche d’un bonnet de vieille.

— Qu’est-ce que c’est ? questionna-t-elle en trottinant, courbée en deux.

Il faisait chaud. Cela sentait la paille, le chou et le poulailler tout ensemble. Des poussins, d’ailleurs, picoraient autour des bûches.

Maigret, qui touchait presque le plafond de la tête, vit une porte, dans le fond de la pièce, comprit qu’il fallait faire vite. Et, sans rien dire, il marcha vers cette porte qu’il ouvrit. Mme Grandmaison était là, en train d’écrire. Jean Martineau se tenait debout près d’elle.

Ce fut un moment de désarroi. La femme se levait de sa chaise à fond de paille. Martineau, avant tout, tendait la main vers le papier qu’il froissait. Tous deux, instinctivement, se rapprochaient l’un de l’autre.

La bicoque n’avait que deux pièces. Celle-ci était la chambre à coucher de la vieille. Sur les murs blanchis à la chaux, deux portraits et des chromos encadrés de noir et or. Un lit très haut. La table sur laquelle Mme Grandmaison écrivait servait généralement de toilette, mais on venait d’en retirer la cuvette.

— Votre mari sera ici dans quelques minutes ! dit Maigret en guise d’entrée en matière.

Et Martineau, furieux, de gronder :

— Vous avez fait ça ?

— Tais-toi, Raymond.

C’était elle qui parlait. Elle le tutoyait. Et elle ne l’appelait pas Jean mais Raymond. Maigret nota ces détails, alla écouter à la porte, revint vers le couple.

— Voulez-vous me remettre ce début de lettre ?

Ils se regardèrent. Mme Grandmaison était pâle. Elle avait les traits tirés. Maigret l’avait déjà vue une fois, mais dans l’exercice de ses fonctions les plus sacrées de grande bourgeoise, c’est-à-dire recevoir du monde chez elle.

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