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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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— Le caissier principal, se hâta d’affirmer l’homme.

— C’est vous qui êtes dans la maison depuis… depuis…

— Quarante-deux ans. Je suis entré du temps de M. Charles.

— C’est bien cela. Et c’est votre bureau, à côté ? En somme, maintenant, c’est vous qui faites tout marcher, pas vrai ? Du moins à ce qu’on m’a dit.

Maigret jouait sur le velours. Il suffisait de voir la maison, puis ce vieux serviteur, pour tout deviner.

— C’est assez naturel, n’est-ce pas ? Quand M. Ernest n’est pas ici…

— M. Ernest ?

— Oui, M. Grandmaison, enfin. Je l’ai connu si jeune que je l’appelle toujours M. Ernest.

Maigret, sans en avoir l’air, entrait dans le bureau du vieux, un bureau sans luxe, où on sentait que le public n’était pas admis, mais où, par contre, les dossiers s’entassaient.

Sur la table encombrée, des sandwiches dans un papier. Sur le poêle, une petite cafetière fumante.

— Vous prenez vos repas ici, monsieur… Allons ! voilà que j’ai oublié votre nom…

— Bernardin… Mais tout le monde dit le père Bernard… Comme je vis tout seul, ce n’est pas la peine que j’aille déjeuner chez moi… Au fait… C’est au sujet du petit vol de la semaine dernière que M. Ernest vous a fait appeler ?… Il aurait dû m’en parler… Car, à l’heure qu’il est, c’est arrangé… Un jeune homme qui avait pris deux mille francs dans la caisse. Son oncle a remboursé… Le jeune homme a juré… Vous comprenez ?… À cet âge-là !… Et il avait eu de mauvais exemples sous les yeux…

— Nous verrons cela tout à l’heure. Mais, je vous en prie, continuez votre repas… En somme, vous étiez déjà l’homme de confiance de M. Charles, avant d’être celui de M. Ernest…

— J’étais caissier… À ce moment-là, il n’y avait pas encore de caissier principal… Je pourrais même dire que le titre a été créé pour moi…

— M. Ernest est le fils unique de M. Charles ?

— Fils unique, oui ! Il y avait une fille, qui a été mariée à un industriel de Lille, mais elle est morte en couches, en même temps que l’enfant…

— Mais M. Raymond ?

Le vieux leva la tête, s’étonna.

— Ah ! M. Ernest vous a dit ?…

Malgré tout, le vieux Bernard se montrait plus réservé.

— Il n’était pas de la famille ?

— Un cousin ! Un Grandmaison aussi… Seulement, il n’avait pas de fortune… Son père est mort aux colonies… Cela existe dans toutes les familles, n’est-ce pas ?

— Dans toutes ! affirma Maigret sans broncher.

— Le père de M. Ernest l’avait en quelque sorte adopté… C’est-à-dire qu’il lui avait fait une place ici.

Maigret avait besoin de précisions et il cessa de ruser.

— Un instant, monsieur Bernard ! Vous permettez que je fixe mes idées !… Le fondateur de l’Anglo-Normande est M. Charles Grandmaison… C’est bien cela ?… M. Charles Grandmaison a un fils unique, qui est M. Ernest, le patron actuel…

— Oui…

Le vieux commençait à s’effarer. Ce ton inquisiteur l’étonnait.

— Bon ! M. Charles avait un frère qui est mort aux colonies, laissant, lui aussi, un fils, M. Raymond Grandmaison.

— Oui… Je ne…

— Attendez ! Mangez, je vous en prie. M. Raymond Grandmaison, orphelin sans fortune, est recueilli ici par son oncle. On lui fait une place dans la maison. Laquelle exactement ?

Un peu de gêne.

— Heu ! On l’avait mis au service du fret. Comme qui dirait chef de bureau.

— Ça va ! M. Charles Grandmaison meurt. M. Ernest lui succède. M. Raymond est toujours là.

— Oui.

— Une brouille survient. Un instant ! Est-ce qu’au moment de la brouille M. Ernest est déjà marié ?

— Je ne sais pas si je dois…

— Et moi, je vous conseille fort de parler si vous ne voulez pas, sur vos vieux jours, avoir des ennuis avec la justice de votre pays.

— La justice ! M. Raymond est revenu ?

— Peu importe. M. Ernest était-il marié ?

— Non. Pas encore.

— Bon ! M. Ernest est le grand patron. Son cousin Raymond est chef de bureau. Que se passe-t-il ?

— Je ne crois pas que j’aie le droit…

— Je vous le donne.

— Cela existe dans toutes les familles… M. Ernest était un homme sérieux, comme son père… Même à l’âge où généralement on fait des bêtises, il était déjà comme maintenant…

— Et M. Raymond ?

— Tout le contraire !

— Alors ?

— Je suis le seul ici à savoir, avec M. Ernest… On a trouvé des irrégularités dans les comptes… Des irrégularités assez importantes…

— Et ?…

— M. Raymond a disparu… C’est-à-dire qu’au lieu de le livrer à la justice, M. Ernest l’a prié d’aller vivre à l’étranger…

— En Norvège ?

— Je ne sais pas… Je n’ai plus entendu parler de lui…

— M. Ernest s’est marié un peu plus tard ?

— C’est cela… Quelques mois après…

Les murs étaient garnis de classeurs d’un vert lugubre. Le vieil homme de confiance mangeait sans appétit, inquiet malgré tout, furieux contre lui-même à l’idée qu’il s’était laissé tirer les vers du nez.

— Il y a combien de temps de cela ?

— Attendez… C’était l’année de l’élargissement du canal… Quinze ans… Un peu moins.

Depuis quelques instants, on entendait des allées et venues juste au-dessus des têtes.

— La salle à manger ? questionna Maigret.

— Oui…

Et soudain des pas précipités, un bruit sourd, la chute d’un corps sur le plancher.

Le vieux Bernard était plus blanc que le papier qui avait enveloppé ses sandwiches.

XIII

La maison d’en face

M. Grandmaison était mort. Étendu en travers du tapis, la tête près d’un pied de la table, les jambes sous la fenêtre, il paraissait énorme. Très peu de sang. La balle avait pénétré entre deux côtes et avait atteint le cœur.

Quant au revolver, la main de l’homme l’avait lâché en se détendant et il était tombé à quelques centimètres.

Mme Grandmaison ne pleurait pas. Elle était debout, appuyée à la cheminée monumentale, et elle regardait son mari comme si elle n’eût pas encore compris.

— C’est fini ! dit simplement Maigret en se redressant.

Un grand salon sévère et triste. Des rideaux sombres, devant des fenêtres qui laissaient pénétrer un jour glauque.

— Il vous a parlé ?

Elle fit un signe que non de la tête. Puis, avec effort, elle put balbutier :

— Depuis que nous sommes rentrés, il se promenait de long en large… Deux ou trois fois il s’est tourné vers moi et j’ai cru qu’il allait me dire quelque chose… Puis il a tiré brusquement, alors que je n’avais même pas vu le revolver…

Elle parlait de la façon caractéristique des femmes très émues, qui ont peine à suivre le fil de leurs pensées. Mais ses yeux restaient secs.

Il était évident qu’elle n’avait jamais aimé Grandmaison, qu’elle ne l’avait jamais aimé d’amour, en tout cas.

Il était son mari. Elle remplissait ses devoirs envers lui. Une sorte d’affection était née de l’habitude, de la vie à deux.

Mais devant l’homme mort, elle n’avait pas de ces déchirements pathétiques qui trahissent la passion.

L’œil fixe, tout le corps las, elle questionna, au contraire :

— C’est lui ?

— C’est lui… affirma Maigret.

Et ce fut le silence autour du corps immense sur lequel tombait la lumière crue du jour. Le commissaire observait Mme Grandmaison. Il vit son regard se diriger vers la rue, chercher quelque chose, en face, et une ombre de nostalgie envahir les traits.

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