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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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— Vous me permettez de vous poser deux ou trois questions avant que les gens viennent ?

Elle fit signe que oui.

— Vous avez connu Raymond avant votre mari ?

— J’habitais en face.

Une maison grise, assez pareille à celle-ci. Au-dessus de la porte, l’écusson doré des notaires.

— J’aimais Raymond. Il m’aimait. Son cousin me faisait la cour aussi, mais à sa façon.

— Deux hommes très différents, n’est-ce pas ?

— Ernest était déjà comme vous l’avez connu. Un homme froid, sans âge. Raymond, lui, avait mauvaise réputation, parce qu’il menait une vie plus tumultueuse que la vie des petites villes. C’est à cause de cela et aussi parce qu’il n’avait pas de fortune que mon père hésitait à lui accorder ma main.

C’était étrange, ces confidences murmurées près d’un cadavre. Cela ressemblait au morne bilan d’une existence.

— Vous avez été la maîtresse de Raymond ?

Battement de cils affirmatif.

— Et il est parti ?

— Sans prévenir personne. Une nuit. C’est par son cousin que je l’ai su. Parti en emportant une partie de la caisse.

— Et Ernest vous a épousée. Votre fils n’est pas de lui, n’est-ce pas ?

— C’est le fils de Raymond. Pensez que, quand il est parti et que je suis restée seule, je savais que j’allais être mère. Et Ernest me demandait ma main. Regardez les deux maisons, la rue, la ville où tout le monde se connaît.

— Vous avez avoué la vérité à Ernest ?

— Oui. Il m’a épousée quand même. L’enfant est né en Italie, où je suis restée près d’un an afin d’éviter les cancans. Je prenais l’attitude de mon mari pour une sorte d’héroïsme.

— Et ?

Elle détourna la tête, parce qu’elle venait d’apercevoir le corps. Du bout des lèvres, elle soupira :

— Je ne sais pas. Je crois qu’il m’aimait, mais à sa façon. Il me voulait. Il m’a eue, est-ce que vous pouvez comprendre ? Un homme incapable d’élan. Marié, il a vécu comme avant, pour lui. Je faisais partie de sa maison. Tenez un peu comme un employé de confiance. Je ne sais pas si, par la suite, il a eu des nouvelles de Raymond, mais quand le gamin, un jour, par hasard, a vu une de ses photographies et l’a questionné, il s’est contenté de répondre : « Un cousin qui a mal tourné. »

Maigret était grave, en proie à une émotion sourde, parce que c’était toute une existence qu’il reconstituait. Plus qu’une existence, la vie d’une maison, d’une famille !

Cela avait duré quinze ans ! On avait acheté de nouveaux vapeurs. Il y avait eu des réceptions dans ce même salon, des parties de bridge et des thés. Il y avait eu des baptêmes.

Des étés à Ouistreham et dans la montagne.

Et, maintenant, Mme Grandmaison était si lasse qu’elle se laissait aller dans un fauteuil, passait une main molle sur son visage.

— Je ne comprends pas, balbutia-t-elle. Ce capitaine que je n’ai jamais vu. Vous croyez vraiment ?…

Maigret tendit l’oreille, alla ouvrir la porte. Le vieil employé était sur le palier, anxieux, mais trop respectueux pour pénétrer dans la pièce. Son regard interrogea le commissaire.

— M. Grandmaison est mort. Vous préviendrez le médecin de la famille. Vous n’annoncerez la nouvelle aux employés et aux domestiques que tout à l’heure.

Il referma l’huis, faillit prendre sa pipe dans sa poche, haussa les épaules.

Un étrange sentiment de respect, de sympathie était né en lui pour cette femme qui, la première fois qu’il l’avait vue, lui avait fait l’effet d’une banale bourgeoise.

— C’est votre mari qui, avant-hier, vous a envoyée à Paris ?

— Oui. Je ne savais pas que Raymond était en France. Mon mari m’a simplement demandé d’aller chercher mon fils à Stanislas et de passer quelques jours avec lui dans le Midi. Je ne comprenais pas. J’ai obéi quand même, mais, quand je suis arrivée à l’Hôtel de Lutèce, Ernest m’a téléphoné pour me dire de rentrer sans aller au collège.

— Et, ce matin, vous avez reçu ici un coup de téléphone de Raymond ?

— Oui, un appel pressant. Il m’a suppliée de lui apporter un peu d’argent. Il m’a juré que notre tranquillité à tous en dépendait.

— Il n’a pas accusé votre mari ?

— Non, là-bas, dans la bicoque, il n’a même pas parlé de lui, mais d’amis, des marins à qui il devait donner de l’argent pour quitter le pays. Il a fait allusion à un naufrage.

Le médecin arrivait, un ami de la famille qui regardait le cadavre avec effarement.

— M. Grandmaison s’est suicidé ! dit Maigret avec fermeté. À vous de découvrir de quelle maladie il est mort.

« Vous me comprenez ? Moi, je me charge de la police…

Il alla s’incliner devant Mme Grandmaison qui hésita, questionna enfin :

— Vous ne m’avez pas dit pourquoi…

— Raymond vous le dira un jour… Une dernière question… Le 16 septembre, votre fils était à Ouistreham avec votre mari, n’est-ce pas ?

— Oui… Il y est resté jusqu’au 20…

Maigret sortit à reculons, descendit lourdement l’escalier, traversa les bureaux, un poids sur les épaules, un écœurement dans la poitrine.

Dehors, il respira plus profondément et il resta tête nue sous la pluie, comme pour se rafraîchir, pour dissiper la terrible atmosphère de la maison.

Un dernier regard aux fenêtres. Un regard à celles d’en face, où Mme Grandmaison avait passé sa jeunesse.

Un soupir.

— Venez !…

Maigret avait ouvert la porte de la pièce nue où Raymond avait été enfermé. Et il faisait signe au prisonnier de le suivre. Il le précédait dans la rue, puis sur la route conduisant au port.

L’autre s’étonnait, vaguement inquiet de cette étrange libération.

— Vous n’avez rien à me dire ? grogna Maigret avec une apparente mauvaise humeur.

— Rien !

— Vous vous laisserez condamner ?

— Je répéterai aux juges que je n’ai pas tué !

— Mais vous ne leur direz pas la vérité ?

Raymond baissa la tête. On commençait à apercevoir la mer. On entendait les coups de sifflet du remorqueur qui s’avançait vers les jetées, traînant le Saint-Michel au bout d’un filin d’acier.

Alors, du bout des lèvres, Maigret prononça, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde :

— Grandmaison est mort.

— Hein ?… Vous dites ?…

L’autre lui avait saisi le bras, qu’il serrait fiévreusement.

— Il est… ?

— Il s’est suicidé voilà une heure chez lui.

— Il a parlé ?

— Non ! Il a marché de long en large dans le salon, pendant un quart d’heure, puis il a tiré… C’est tout !…

Ils firent encore quelques pas. On voyait au loin, sur les murs de l’écluse, la foule qui grouillait, suivant des yeux les travaux de sauvetage.

— Alors, maintenant, vous pouvez me dire la vérité, Raymond Grandmaison… Au surplus, je la connais dans ses grandes lignes… Vous avez voulu reprendre votre fils, n’est-ce pas ?…

Pas de réponse.

— Vous vous êtes fait aider, entre autres, par le capitaine Joris… Et le malheur a voulu…

— Taisez-vous ! Si vous saviez…

— Venez par ici. Il y a moins de monde.

Un petit chemin conduisait sur la plage déserte, que les vagues assaillaient.

— Vous vous êtes vraiment enfui avec la caisse, jadis ?

— C’est Hélène qui vous a dit… ?

La voix devint mordante.

— Oui… Ernest a dû lui raconter les événements à sa façon… Je ne prétends pas que j’étais un saint… Au contraire !… Je m’amusais, comme on dit… Et surtout, pendant un temps, j’ai eu la passion du jeu… J’ai gagné… J’ai perdu… Un jour, en effet, je me suis servi de l’argent de la maison et mon cousin s’en est aperçu…

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