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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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— Je vais vous expliquer…

— Inutile !… Viens…

— Il y a du nouveau ? Vous êtes tout mouillé… Vous avez les traits tirés…

Maigret l’entraîna vers le bureau de poste, tout en haut du village, en face de l’église. Les gens étaient sur les seuils. Ceux qui le pouvaient couraient vers la plage.

— Tu n’as pas pu te défendre ?

— C’est dans l’escalier qu’il m’a eu… Nous montions au premier étage… Il marchait derrière… Tout à coup, il m’a tiré les jambes et le reste a été si vite fait que je n’ai pu riposter. Vous l’avez vu ?

Maigret faisait sensation, car il avait l’air d’être resté toute la nuit dans l’eau jusqu’au cou. Au point qu’au bureau de poste il ne put écrire lui-même. Il détrempait le papier…

— Prends la plume… Des télégrammes pour toutes les mairies et gendarmeries de la région… Dives, Cabourg, Houlgate… Les localités du sud aussi : Luc-sur-Mer, Lion, Coutances… Pointe la carte… Les moindres villages jusqu’à dix kilomètres dans les terres…

» Quatre signalements : celui de Grand-Louis… Puis Martineau… Le capitaine Lannec… Le vieux matelot répondant au nom de Célestin…

» Quand les télégrammes seront partis, tu téléphoneras aux pays les plus proches, pour gagner encore du temps…

Il laissa Lucas aux prises avec le télégraphe et le téléphone.

Dans un bistrot, en face de la poste, il avala un grog brûlant, tandis que les gamins, pour le voir, collaient le visage aux vitres.

Ouistreham s’était éveillé, un Ouistreham nerveux, inquiet, qui regardait ou se dirigeait vers la mer. Et les nouvelles circulaient, enflées, déformées.

Sur la route, Maigret rencontra le vieux pêcheur qui l’avait délivré au petit jour.

— Tu n’as pas raconté ce que…

Et le pêcheur, indifférent :

— J’ai dit que je vous a trouvé…

Le commissaire lui donna vingt francs et passa à l’hôtel pour se changer. Des frissons lui parcouraient tout le corps. Il avait à la fois chaud et froid. Sa barbe avait poussé dru et des poches soulignaient ses yeux.

Pourtant, malgré sa fatigue, son esprit travaillait activement. Davantage même que de coutume. Il parvenait à tout voir autour de lui, à répondre aux gens, à les questionner sans cesser de suivre un raisonnement précis.

Quand il se dirigea vers le bureau de poste, il était près de neuf heures. Lucas finissait la série de ses coups de téléphone. Les télégrammes étaient déjà partis. À ses questions, les gendarmeries répondaient qu’elles n’avaient encore rien vu.

— M. Grandmaison n’a pas demandé de communication, mademoiselle ?

— Il y a une heure… Avec Paris…

Elle lui dit le numéro. Il le chercha dans l’annuaire et s’aperçut qu’il s’agissait du Collège Stanislas.

— Le maire demande souvent ce numéro-là ?

— Assez souvent. Je crois que c’est la pension où se trouve son fils.

— C’est vrai qu’il a un fils. D’une quinzaine d’années, n’est-ce pas ?

— Je pense. Je ne l’ai jamais vu.

— M. Grandmaison n’a pas téléphoné à Caen ?

— C’est Caen qui l’a demandé. Quelqu’un de sa famille ou un de ses employés, car cela venait de chez lui.

Cliquetis du télégraphe. Une dépêche pour le port :

Remorqueur Athos arrivera en rade midi.

— Signé : Capitainerie Trouville.

Et la police de Caen, enfin, téléphonait :

— Mme Grandmaison est arrivée à quatre heures du matin, à Caen. Elle a dormi chez elle, rue du Four. Elle vient de partir en voiture pour Ouistreham.

Quand Maigret, du port, regarda la plage, la mer s’était retirée si loin que le bateau échoué était à mi-chemin à peu près entre elle et les dunes. Le capitaine Delcourt était maussade. Tout le monde observait l’horizon avec inquiétude.

Car il n’y avait pas à s’y tromper. Le vent avait molli avec le jusant, mais la tempête reprendrait de plus belle vers midi, quand la mer recommencerait à monter. Cela se sentait à la couleur du ciel, d’un gris malsain, au vert perfide des flots.

— Personne n’a vu le maire ?

— Il m’a fait dire par sa servante qu’il est malade et qu’il me laisse la direction des opérations.

Maigret se dirigea vers la villa, les deux mains dans les poches, les pieds traînants. Il sonna. On resta près de dix minutes avant de lui ouvrir.

La domestique voulut parler. Il n’écouta pas, pénétra dans le corridor, et il avait un air si buté qu’elle en fut impressionnée et se contenta de courir vers la porte du bureau.

— C’est le commissaire !… cria-t-elle.

Maigret pénétra dans la pièce qu’il commençait à connaître, jeta son chapeau sur une chaise, adressa un signe de tête à l’homme étendu dans son fauteuil.

Les meurtrissures de la veille étaient beaucoup plus visibles, parce qu’elle n’étaient plus rouges, mais bleuâtres. On avait allumé dans la cheminée un énorme feu de boulets.

Sur le visage de M. Grandmaison, on sentait la volonté de ne rien dire, et même d’ignorer le visiteur.

Maigret en fit autant de son côté. Il retira son pardessus, alla se camper le dos au feu, en homme qui ne pense qu’à se chauffer. Les flammes lui brûlaient les mollets. Il fumait sa pipe à petites bouffées précipitées.

— Avant ce soir, toute cette affaire sera terminée ! articula-t-il enfin comme pour lui-même.

L’autre s’efforça de ne pas tressaillir. Il prit même un journal qui traînait à portée de sa main et feignit de le lire.

— Peut-être, par exemple, serons-nous forcés d’aller à Caen tous ensemble…

— À Caen ?

M. Grandmaison avait levé la tête. Il fronçait les sourcils.

— À Caen, oui ! J’aurais dû vous le dire plus tôt, ce qui aurait évité à Mme Grandmaison la peine de venir ici inutilement.

— Je ne vois pas ce que ma femme…

— … a à faire dans cette galère ! acheva Maigret. Moi non plus !

Et il alla prendre des allumettes sur le bureau, pour rallumer sa pipe éteinte.

— Peu importe, d’ailleurs, reprit-il d’un ton plus léger, puisque tout à l’heure tout s’expliquera… À propos… Savez-vous qui est le propriétaire actuel du Saint-Michel, qu’on va essayer de renflouer ?… Grand-Louis !… Ou plutôt il m’a tout l’air d’un homme de paille, qui agit pour le compte d’un certain Martineau…

Le maire essayait manifestement de suivre la pensée secrète du policier. Mais il évitait de parler, et surtout de poser des questions.

— Vous allez voir l’enchaînement. Grand-Louis achète le Saint-Michel pour le compte de ce Martineau cinq jours avant la disparition du capitaine Joris… C’est le seul bateau qui ait quitté le port de Ouistreham aussitôt après cette disparition, et il touche en Angleterre et en Hollande avant de rentrer en France… de Hollande, il doit y avoir des caboteurs du même genre qui font généralement la route de Norvège… Or, Martineau est Norvégien. Et, avant de gagner Paris, le crâne fendu et réparé, le capitaine Joris est allé en Norvège.

Le maire écoutait avec attention.

— Ce n’est pas tout. Martineau revient à Fécamp rejoindre le Saint-Michel. Grand-Louis, qui est son homme à tout faire, est ici quelques heures avant la mort de Joris. Le Saint-Michel arrive un peu plus tard, avec Martineau. Et, cette nuit, il essaie de disparaître en emmenant la plupart de ceux que j’ai priés de se tenir à la disposition de la justice… Sauf vous !

Maigret marqua un temps, soupira :

— Reste à expliquer pourquoi Martineau est revenu et a essayé de se rendre à Paris, et pourquoi vous avez téléphoné à votre femme de revenir précipitamment.

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