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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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Un vague sourire sur les lèvres du forçat. Mais Julie ne l’entendait pas ainsi.

— C’est vrai, Louis ?

Et, comme il ne répondait pas, elle lui saisit le bras.

— Alors, pourquoi ne dis-tu pas la vérité ?… Tu n’as rien fait, j’en suis sûre !…

Il se dégagea, troublé, peut-être faiblissant. Maigret ne lui donna pas le temps de se reprendre.

— Dans tout ce fatras de mensonges, il ne faudrait sans doute qu’une toute petite vérité, un tout petit renseignement qui ferait crouler l’édifice…

Mais non ! Malgré les regards suppliants de sa sœur, Louis se secouait comme un géant que des ennemis minuscules et rageurs harcèlent.

— Je ne sais rien…

Et Julie, sévère, déjà méfiante :

— Pourquoi ne parles-tu pas ?

— Je ne sais rien !…

— Le commissaire dit…

— Je ne sais rien !…

— Écoute, Louis ! J’ai toujours eu confiance en toi ! Tu le sais bien ! Et je t’ai défendu, même contre le capitaine Joris…

Elle rougit de cette phrase malheureuse, se hâta de parler d’autre chose :

— Il faut que tu dises la vérité ! Je n’en peux plus… Et je ne resterai pas davantage dans cette maison, toute seule…

— Tais-toi !… soupira-t-il.

— Qu’est-ce que vous voulez qu’il vous dise, commissaire ?

— Deux choses. D’abord, qui est Martineau. Ensuite pourquoi le maire se laisse battre…

— Tu entends, Louis ?… Ce n’est pas terrible !

— Je ne sais rien…

La colère montait en elle.

— Louis, fais attention !… Je finirai par croire…

Et le feu ronronnait toujours. Et le tic-tac de la pendule était lent, étirant sur le balancier de cuivre le reflet de la lampe.

Louis était trop grand, trop fort, trop rude, avec sa tête et son épaule de travers, pour cette cuisine proprette de petit rentier. Il ne savait que faire de ses grosses pattes. Son regard fuyant ne savait sur quoi s’arrêter.

— Il faut que tu parles !

— J’ai rien à dire…

Il voulut se verser à boire, mais elle se précipita sur la carafe.

— C’est assez ! Ce n’est pas la peine que tu t’enivres encore…

Elle était dans un état douloureux de nervosité. Elle sentait confusément que la minute était tragique. Elle se raccrochait à son espoir de tout éclaircir d’un mot.

— Louis… cet homme… Ce Norvégien, c’est celui qui devait acheter le Saint-Michel et devenir ton patron, n’est-ce pas ?

La réponse vint, catégorique :

— Non !

— Alors, qui est-ce ? On ne l’a jamais vu dans le pays ! Il ne vient pas d’étrangers ici…

— Je ne sais pas…

Elle s’obstinait, avec une subtilité instinctive de femme.

— Le maire t’a toujours détesté… C’est vrai que tu as dîné chez lui ce soir ?…

— C’est vrai…

Elle trépigna d’impatience.

— Mais alors, dis-moi quelque chose ! Il le faut ! Ou je te jure que je vais croire que…

Elle n’allait pas plus loin. Elle était affreusement malheureuse. Elle regardait le fauteuil d’osier, le poêle familier, l’horloge, le flacon aux fleurs peintes.

— Tu aimais bien le capitaine… Je le sais !… Tu l’as dit cent fois, et si vous vous êtes disputés c’est que…

Il fallait expliquer cela.

— Ne croyez pas ce qui n’est pas, monsieur le commissaire ! Mon frère aimait le capitaine Joris… Et le capitaine l’aimait bien aussi… Seulement, il y a eu… Ce n’est pas grave !… Louis ne se connaît plus quand il a de l’argent en poche, et alors il dépense tout, n’importe comment… Le capitaine savait qu’il venait me prendre mes économies… Il lui faisait de la morale… C’est tout !… S’il lui interdisait de venir ici, à la fin, c’était à cause de cela… Pour qu’il ne me prenne plus mon argent !… Mais il me disait, à moi, qu’au fond Louis était un brave garçon qui n’avait que le défaut d’être faible…

— Et Louis, dit lentement Maigret, savait peut-être que, Joris mort, vous héritiez de trois cent mille francs ?

Ce fut si rapide que le commissaire faillit avoir le dessous. Tandis que Julie poussait un cri perçant, Grand-Louis tombait à bras raccourcis sur Maigret, qu’il essayait de prendre à la gorge.

Le commissaire put saisir un de ses poignets au col. D’une pression lente, mais sûre, il le tordit derrière le dos du matelot, gronda :

— Bas les pattes !

Julie, les coudes contre le mur, la tête dans les bras repliés, pleurait de plus belle, poussait de faibles cris de détresse.

— Mon Dieu ! Mon Dieu !

— Tu ne veux pas parler, Louis ? martela Maigret en lâchant l’ex-forçat.

— Je n’ai rien à dire.

— Et si je t’arrête ?

— Tant pis !

— Suis-moi !

Julie s’écria :

— Monsieur le commissaire ! Je vous en supplie ! Louis, parle, pour l’amour de Dieu !

Ils étaient déjà à la porte vitrée de la cuisine. Grand-Louis se retourna, le visage tout rouge, les yeux brillants, avec une moue indescriptible. Il tendit une main vers l’épaule de sa sœur.

— Lilie, je te jure…

— Lâche-moi !

Il hésita, fit un pas vers le corridor, se retourna encore.

— Écoute…

— Non ! Non, va-t’en !

Alors il traîna ses pieds derrière Maigret, s’arrêta sur le seuil, fut tenté de se retourner, mais résista. La porte se referma sur eux. Ils n’avaient pas fait cinq pas dans la bourrasque qu’elle s’ouvrait, qu’on voyait la forme claire de la jeune fille, qu’on entendait appeler :

— Louis !

Trop tard. Les deux hommes marchaient dans la nuit, droit devant eux.

Une rafale de pluie les détrempa en l’espace de quelques secondes. On ne voyait rien, pas même les limites de l’écluse. Pourtant une voix appela dans l’ombre, au-dessous d’eux :

— C’est toi, Louis ?

C’était Lannec, à bord du Saint-Michel. Il avait entendu des pas. Il passait la tête par l’écoutille. Il devait savoir que le marin n’était pas seul, car il prononça très vite, en bas breton :

— Saute sur le gaillard d’avant et on file !

Maigret, qui avait compris, attendait, incapable de savoir, dans l’ombre, où commençait le Saint-Michel et où il finissait, ne voyant de son compagnon qu’une masse hésitante dont la pluie faisait luire les épaules.

X

Les trois du bateau

Un coup d’œil vers le trou noir qu’était le large ; un autre plus furtif à Maigret. Grand-Louis haussa les épaules, demanda au commissaire, dans un grognement :

— Vous montez à bord ?…

Maigret s’aperçut que Lannec tenait quelque chose à la main : un bout d’amarre. Il suivit celle-ci des yeux, la vit qui tournait autour d’une bitte et revenait à bord. Autrement dit, le Saint-Michel était amarré en double, ce qui lui permettait d’appareiller sans mettre un homme à terre.

Le commissaire ne dit rien. Il savait le port désert. Julie devait sangloter dans sa cuisine, à trois cents mètres de là, et à part elle, les êtres les plus proches étaient blottis dans la chaleur de la Buvette de la Marine.

Il posa un pied sur la lisse, sauta sur le pont, suivi par Louis. Malgré la protection des jetées, l’eau de l’avant-port était agitée et le Saint-Michel était soulevé à chaque vague comme par une aspiration puissante.

Rien que quelques reflets jaunes sur des choses mouillées dans le noir. Une vague silhouette, à l’avant : le capitaine, qui regardait Louis avec étonnement. Il portait de hautes bottes caoutchoutées, un huilé, un suroît. Il ne lâchait pas son filin.

Et nul ne prenait une initiative. On attendait quelque chose. Les trois hommes devaient observer Maigret, tellement étranger à eux, avec son pardessus à col de velours et son chapeau melon qu’il maintenait de la main.

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