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Simenon, Georges: Liberty Bar

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Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues... Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ? [http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

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Elle goûta la salade, ajouta un filet d’huile d’olive au parfum fruité. Il n’y avait pas de nappe sur la table, qui n’était peut-être pas très propre.

Un escalier s’amorçait dans la cuisine même et devait conduire à un entresol. Dans un coin, une machine à coudre.

La cour était pleine de soleil, si bien que le soupirail se découpait comme un rectangle aveuglant et que, par contraste, on avait l’impression de vivre dans une demi-obscurité froide.

— Vous pouvez me questionner… Sylvie est au courant… Quant à Yan…

— Il y a longtemps que vous tenez ce bar ?

— Peut-être quinze ans… J’étais mariée avec un Anglais, un ancien acrobate, si bien que nous avions la clientèle de tous les marins anglais, puis des artistes de music-hall… Mon mari s’est noyé il y a neuf ans aux régates… Il courait pour une baronne qui a trois bateaux et que vous devez connaître…

— Et depuis lors ?

— Rien ! Je garde la maison…

— Vous avez beaucoup de clients ?

— Je n’y tiens pas… Ce sont plutôt des amis, comme Yan, comme William… Ils savent que je suis toute seule et que j’aime la compagnie… Ils viennent boire une bouteille, ou bien ils apportent des rascasses, un poulet, et je fais la popote…

Elle emplit les verres, constata que Maigret n’en avait pas…

— Tu devrais prendre un verre pour le commissaire, Sylvie.

Celle-ci se leva sans un mot, se dirigea vers le bar. Sous son peignoir, elle était nue. Elle avait les pieds nus dans des sandales. En passant, elle frôla Maigret, sans s’excuser.

Pendant le court moment qu’elle resta dans le bar, l’autre en profita pour murmurer :

— Faut pas faire attention… Elle adorait Will… Alors, ça lui a donné un coup…

— Elle couche ici ?

— Des fois oui… Des fois non…

— Qu’est-ce qu’elle fait ?

Alors la femme regarda Maigret d’un air de reproche. Elle semblait dire : « Et c’est vous, un commissaire de la Police judiciaire, qui me posez cette question ? »

Elle ajouta aussitôt :

— Oh ! c’est une fille tranquille, pas vicieuse pour un sou…

— William savait ?…

À nouveau le même regard. Est-ce qu’elle s’était trompée sur le compte de Maigret ? Est-ce qu’il ne comprenait rien ? Allait-il falloir mettre les points sur les i ?

Yan avait fini de manger. Il attendait de pouvoir dire quelque chose, mais elle devina.

— Oui. Tu peux aller, Yan… Tu viens ce soir ?

— Si les patrons vont au Casino…

Il se leva, hésita à accomplir les rites traditionnels. Mais comme la femme lui tendait le front, il y posa un baiser machinal, en rougissant, à cause de Maigret. Il rencontra Sylvie, qui revenait avec un verre.

— Tu pars ?

— Oui…

Et il l’embrassa de la même façon, esquissa un drôle de salut à l’adresse de Maigret, heurta la marche, plongea littéralement dans la rue tout en ajustant sa casquette.

— Un garçon qui n’aime pas faire la bombe, comme la plupart des matelots de yacht… Il préfère venir ici…

Elle avait fini de manger aussi. Elle se mettait à son aise, les deux coudes sur la table.

— Tu passeras le café, Sylvie ?

C’est à peine si l’on entendait les bruits de la rue. Sans le rectangle de soleil, on n’eût même pu dire à quelle heure du jour ou de la nuit on vivait.

Un réveille-matin marquait la fuite du temps, posé au milieu de la cheminée.

— Alors, qu’est-ce que vous voulez savoir au juste ?… À votre santé !… C’est encore du whisky à William…

— Comment vous appelle-t-on ?

— Jaja… Pour me taquiner, ils disent la grosse Jaja…

Et elle regardait son énorme poitrine qui reposait sur la table.

— Il y a longtemps que vous connaissez William ?

Sylvie avait repris sa place, et, le menton dans la main, ne quittait pas Maigret du regard. La manche de son peignoir trempait dans son assiette.

— Je dirais presque depuis toujours. Mais je ne sais son nom que depuis la semaine dernière… Il faut dire que, du temps de mon mari, le Liberty-Bar était célèbre… Il y avait toujours des artistes… Et cela attirait la riche clientèle qui venait pour les voir.

« Surtout les patrons des yachts, qui sont presque tous des noceurs et des originaux… Je me souviens d’avoir vu plusieurs fois William, à cette époque-là, en casquette blanche, accompagné d’amis et de jolies femmes…

« Ils étaient des bandes à boire du champagne jusqu’aux petites heures et à offrir des tournées générales…

« Puis mon mari est mort. J’ai fermé pendant un mois… Ce n’était pas la saison… L’hiver suivant, j’ai dû passer trois semaines à l’hôpital à cause d’une péritonite…

« Quelqu’un en avait profité pour ouvrir une autre boîte sur le port même…

« Depuis lors, c’est calme… Je ne cherche même pas à avoir des clients…

« Un jour, j’ai vu revenir William, et c’est alors seulement que j’ai vraiment fait sa connaissance… On s’est soûlés… On a raconté des histoires… Il a dormi sur le divan, parce qu’il ne pouvait pas tenir debout…

— Il portait toujours une casquette de yachtman ?

— Non ! Il n’était plus tout à fait le même. Il avait le vin triste… Il a pris l’habitude de venir me voir de temps en temps…

— Vous saviez son adresse ?

— Non. Ce n’était pas à moi de le questionner. Et il ne parlait jamais de ses affaires…

— Il restait longtemps ici ?

— Trois jours, quatre jours… Il apportait à manger… Ou bien il me donnait de l’argent pour aller faire le marché… Il prétendait qu’il ne mangeait nulle part aussi bien qu’ici…

Et Maigret regardait la chair rose du gigot, le reste de salade parfumée. C’était vraiment appétissant.

— Sylvie était avec vous ?

— Vous ne voudriez pas ! Elle a tout juste vingt et un ans…

— Comment l’avez-vous connue ?

Et, comme Sylvie prenait un air buté, Jaja lui lança :

— Le commissaire sait ce que c’est, va !… C’était un soir que William était ici… Nous n’étions que nous deux dans le bar… Sylvie est arrivée avec des particuliers qu’elle avait rencontrés je ne sais où, des voyageurs de commerce ou quelque chose du même genre… Ils étaient déjà gais… Ils ont commandé à boire… Quant à elle, on sentait tout de suite qu’elle était nouvelle… Elle voulait les emmener avant qu’ils soient ivres… Elle ne savait pas s’y prendre… Et ce qui devait arriver est arrivé… À la fin, ils étaient si soûls qu’ils ne se sont plus occupés d’elle et qu’ils l’ont laissée ici… Elle pleurait… Elle a avoué qu’elle arrivait de Paris pour la saison et qu’elle n’avait même pas de quoi payer l’hôtel. Elle a dormi avec moi… Elle a pris l’habitude de venir…

— En somme, grommela Maigret, les gens qui entrent ici prennent tous cette habitude…

Et la vieille, rayonnante :

— Qu’est-ce que vous voulez ? C’est la maison du Bon Dieu ! On ne s’en fait pas. On prend les jours comme ils viennent…

Elle était sincère. Son regard descendit lentement vers la poitrine de la fille, et elle soupira :

— Dommage qu’elle n’ait pas plus de santé… On lui voit encore les côtes… William voulait lui payer un mois dans un sana, mais elle n’a jamais voulu…

— Pardon ! Est-ce que William… et elle…

Ce fut Sylvie elle-même qui répondit, rageuse :

— Jamais ! Ce n’est pas vrai…

Et la grosse Jaja d’expliquer en sirotant son café :

— Ce n’était pas l’homme à ça… Surtout avec elle… Je ne dis pas que de temps en temps…

— Avec qui ?

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