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Simenon, Georges: Liberty Bar

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Cela commença par une sensation de vacances. Quand Maigret descendit du train, la moitié de la gare d'Antibes était baignée d'un soleil si lumineux qu'on n'y voyait les gens s'agiter que comme des ombres. Des ombres portant chapeau de paille, pantalon blanc, raquette de tennis. L'air bourdonnait. Il y avait des palmiers, des cactus en bordure du quai, un pan de mer bleue au-delà de la lampisterie. Et tout de suite quelqu'un se précipita. - Le commissaire Maigret, je pense ? Je vous reconnais grâce à une photo qui a paru dans les journaux... Inspecteur Boutigues... Boutigues ! Rien que ce nom-là avait l'air d'une farce ! Boutigues portait déjà les valises de Maigret, l'entraînait vers le souterrain. Il avait un complet gris perle, un œillet rouge à la boutonnière, des souliers à tiges de drap. - C'est la première fois que vous venez à Antibes ? [http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522](http://www.amazon.fr/Maigret-Liberty-Bar-Georges-Simenon/dp/2253142522)

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— Ni moi !… ponctua l’autre.

— Seulement, il y a quand même des nuances… Je ne veux pas dire de mal de William… Il n’y a qu’un point sur lequel il ait toujours marqué une différence : la question d’argent…

— Il était riche ?

— Je ne sais pas…

— Et vous ne savez pas non plus où était sa fortune !… C’est pour cela que vous le laissiez partir, chaque mois, à la recherche des fonds ?…

— J’ai essayé de le suivre, je l’avoue… Est-ce que ce n’était pas mon droit ?… Mais il prenait des précautions… Il partait avec l’auto…

Maigret, maintenant, était à son aise.

Il commençait même à s’amuser. Il était réconcilié avec ce farceur de Brown qui vivait en compagnie de deux mégères mais qui, pendant dix ans, était parvenu à leur cacher la source de ses revenus.

— Il rapportait de grosses sommes à la fois ?

— À peine de quoi vivre un mois… Deux mille francs… À partir du 15, on devait faire attention…

C’était le point névralgique ! Rien que d’y penser, elles enrageaient toutes les deux !

Parbleu ! Dès que les fonds baissaient, elles devaient observer William avec inquiétude, en se demandant s’il n’allait pas bientôt commencer sa neuvaine.

Elles ne pouvaient guère lui dire : « Alors ?… Tu ne vas pas faire ta petite bombe ?… »

Elles procédaient par allusions ! Maigret imaginait très bien cela !

— Au fait, qui tenait la bourse ?

— Maman… dit Gina.

— C’est elle qui faisait les menus ?

— Bien entendu ! Et la cuisine ! Puisqu’il n’y avait pas assez d’argent pour payer une domestique !

Alors, le truc était trouvé. Les derniers jours, on servait à Brown des repas impossibles, misérables. Et, à ses critiques, on répondait : « C’est tout ce que l’on peut s’offrir avec l’argent qui reste ! »

Est-ce qu’il se faisait quelquefois tirer l’oreille ? Est-ce qu’au contraire il avait hâte de partir ?

— Quelle heure choisissait-il pour s’en aller ?

— Il n’avait pas d’heure ! On le croyait dans le jardin, ou bien occupé au garage à nettoyer la voiture… Tout à coup on entendait le moteur…

— Et vous avez essayé de le suivre… Avec un taxi ?…

— J’en ai fait stationner un pendant trois jours à cent mètres d’ici… Mais, à Antibes, déjà, William nous avait semés dans les petites rues… Je sais pourtant où il garait l’auto… Dans un garage de Cannes… Il l’y laissait tout le temps que durait sa fugue…

— Si bien qu’il prenait peut-être le train pour Paris ou ailleurs ?

— Peut-être !

— Mais peut-être aussi restait-il dans le pays ?

— Il serait étonnant que personne ne l’ait rencontré…

— C’est au retour d’une neuvaine qu’il est mort ?

— Oui… Il y avait sept jours qu’il était parti…

— Et vous avez retrouvé l’argent sur lui ?

— Deux mille francs, comme d’habitude.

— Voulez-vous mon idée ? intervint la vieille. Eh bien ! William devait avoir une rente beaucoup plus importante… Peut-être quatre mille… Peut-être cinq… Il préférait dépenser le reste tout seul… Et nous, il nous condamnait à vivre avec une somme dérisoire…

Maigret était enfoncé béatement dans le fauteuil de Brown. À mesure que cet interrogatoire durait, le sourire s’accentuait sur ses lèvres.

— Il était très méchant ?

— Lui ?… C’était la crème des hommes…

— Attendez ! Nous allons, si vous le voulez bien, reconstituer l’emploi d’une journée. Qui se levait le premier ?

— William… Il dormait la plupart du temps sur le divan qui est dans le hall. On l’entendait déjà aller et venir alors qu’il faisait à peine jour… Je lui ai dit cent fois…

— Pardon ! C’est lui qui préparait le café ?

— Oui… Quand nous descendions, vers dix heures, il y avait du café sur le réchaud… Mais il était froid…

— Et Brown ?

— Il tripotait… Dans le jardin… Dans le garage… Ou bien il s’asseyait devant la mer… C’était l’heure du marché… Il sortait la voiture… Encore une chose que je n’ai jamais pu obtenir de lui : qu’il fasse sa toilette avant d’aller au marché… Il avait toujours sa chemise de nuit sous le veston, ses pantoufles, ses cheveux non peignés… Nous allions à Antibes… Il attendait devant les magasins…

— En rentrant, il s’habillait ?

— Quelquefois, oui ! Quelquefois, non ! Il lui est arrivé de rester quatre ou cinq jours sans se laver.

— Où mangiez-vous ?

— Dans la cuisine ! Quand on n’a pas de domestique, on ne peut pas se permettre de salir toutes les pièces…

— L’après-midi ?…

Parbleu ! Elles faisaient la sieste. Puis, vers cinq heures, on commençait à traîner les pantoufles à travers la maison !

— Beaucoup de disputes ?

— Presque jamais ! Et pourtant, quand on lui disait quelque chose, William avait une façon insultante de se taire…

Maigret ne riait pas. Il commençait à se sentir tout à fait copain avec ce sacré Brown.

— Donc, on l’a assassiné… Cela aurait pu avoir lieu pendant qu’il traversait le jardin… Mais, puisque vous avez trouvé du sang dans la voiture…

— Quel intérêt aurions-nous à mentir ?

— Évidemment ! Donc, il a été tué ailleurs ! Ou plutôt blessé ! Et, au lieu de se rendre chez un docteur, ou au commissariat, il est venu échouer ici… Vous avez transporté le corps à l’intérieur ?…

— On ne pouvait pas le laisser dehors !

— Maintenant, dites-moi pourquoi vous n’avez pas averti les autorités… Je suis persuadé que vous aviez une excellente raison…

Et la vieille, debout, catégorique :

— Oui, monsieur ! Cette raison, je vais vous la dire ! D’ailleurs, vous apprendriez un jour ou l’autre la vérité ! Brown a été marié, jadis, en Australie… Car il est Australien… Sa femme vit encore… Elle a toujours refusé le divorce et elle sait pourquoi. Si, à l’heure qu’il est, nous n’habitons pas la plus belle villa de la Côte d’Azur, c’est à cause d’elle…

— Vous l’avez vue ?

— Elle n’a jamais quitté l’Australie… Mais elle a fait tant et si bien qu’elle a obtenu que son mari soit mis sous conseil judiciaire… Depuis dix ans, nous vivons avec lui, nous le soignons, nous le consolons… Grâce à nous, il y a un peu d’argent de côté… Eh bien ! si…

— Si Mme Brown avait appris la mort de son mari, elle aurait fait tout saisir ici !

— Justement ! Nous nous serions sacrifiées pour rien ! Et pas seulement cela ! Je ne suis pas sans ressources ! Mon mari était dans l’armée, et je touche une petite pension… Bien des choses qui sont ici m’appartiennent… Seulement cette femme a la loi pour elle, et elle nous aurait tout simplement mises à la porte…

— Alors, vous avez hésité… Vous avez pesé le pour et le contre, pendant trois jours, en présence du cadavre qui devait être étendu sur le divan du hall…

— Pendant deux jours ! C’est le deuxième jour que nous l’avons enterré…

— À vous deux ! Puis vous avez ramassé ce qu’il y avait de plus précieux dans la maison et… Au fait, où vouliez-vous aller ?

— N’importe où ! À Bruxelles, ou à Londres…

— Vous aviez déjà conduit la voiture ? demanda Maigret à Gina.

— Jamais ! Mais je l’avais déjà mise en marche dans le garage !

De l’héroïsme, en somme ! C’était presque hallucinant, ce départ-là, le cadavre dans le jardin, les trois lourdes valises, et la voiture qui faisait des embardées…

Maigret commençait à en avoir assez de l’atmosphère, de l’odeur de musc, de la lumière rougeâtre qui filtrait de l’abat-jour.

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