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Simenon, Georges: Maigret et son mort

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Simenon, Georges Maigret et son mort

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— Avant la mort ?

— Après... Quelques minutes après...

— Vous êtes sûr que ce n’est que quelques minutes après ?

— Moins d’une demi-heure, j’en jurerais... Maintenant, Maigret, il y a un autre détail que je ne signalerai probablement pas dans mon rapport, parce que je n’en suis pas sûr et que je ne tiens pas à être contredit par les avocats quand cette affaire-là passera en Cour d’Assises... J’ai longuement examiné la blessure, vous m’avez vu... J’ai eu à étudier quelques centaines de coups de couteau... Je jurerais que celui-ci n’a pas été donné à l’improviste...

« Imaginez deux hommes debout, en train de discuter... Ils sont face à face, et l’un des deux frappe... Il lui serait impossible de provoquer une blessure comme celle que j’ai examinée... Le coup n’a pas non plus été porté dans le dos...

« Par contre, supposez que quelqu’un soit assis, ou même debout, mais tout occupé à autre chose... On s’approche lentement par derrière, on passe une main autour de lui et on enfonce le couteau avec précision, avec vigueur...

« Tenez, plus exactement encore, c’est comme si la victime avait été attachée, ou maintenue immobile, et comme si quelqu’un l’avait alors littéralement « opérée »... Vous comprenez ?

— Je comprends.

Maigret savait bien que le mari de Nine n’avait pu être attaqué par surprise, lui qui fuyait depuis vingt-quatre heures devant ses meurtriers.

Ce qui n’était pour le docteur Paul qu’un problème en quelque sorte théorique avait, aux yeux de Maigret, une humanité plus chaude.

Il lui avait été donné, à lui, d’entendre la voix de l’homme. Il l’avait presque vu. Il l’avait suivi pas à pas, de bistrot en bistrot, au cours de son périple affolé à travers certains quartiers de Paris, toujours les mêmes, dans le secteur Châtelet-Bastille.

Les deux hommes suivaient les quais, Maigret fumant sa pipe, et le docteur Paul cigarette sur cigarette – il ne cessait de fumer pendant les autopsies et prétendait volontiers que le tabac est le meilleur antiseptique. L’aube pointait. Des trains de bateaux commençaient à descendre la Seine. On voyait des clochards, engourdis par le froid de la nuit, gravir, les membres roides, les escaliers des quais où ils avaient dormi à l’abri d’un pont.

— L’homme a été tué très peu de temps après son dernier repas, peut-être tout de suite après.

— Vous savez ce qu’il a mangé ?

— Une soupe aux pois, de la brandade de morue et une pomme. Il a bu du vin blanc. J’ai retrouvé aussi dans l’estomac des traces d’alcool.

Tiens ! Ils passaient justement devant les Caves du Beaujolais , dont le patron venait de retirer les volets de bois. On apercevait la salle sombre et on reniflait au vol une odeur de vinasse.

— Vous rentrez chez vous ? questionnait le docteur qui se disposait à prendre un taxi.

— Je monte à l’Identité Judiciaire.

La grande maison, quai des Orfèvres, était presque vide, avec l’équipe des balayeurs dans les couloirs et dans les escaliers encore imprégnés de l’humidité de l’hiver.

Dans son bureau, Maigret trouva Lucas, qui venait de s’endormir dans le fauteuil du commissaire.

— Rien de nouveau ?

— Les journaux ont la photographie ; quelques-uns seulement la publieront dans l’édition du matin, car ils l’ont reçue tard.

— L’auto ?

— J’en suis à la troisième Citroën jaune, mais aucune ne colle.

— Tu as téléphoné à Janvier ?

— Il sera ici à huit heures pour me relayer.

— Si on me demande, je suis là-haut... Avertis le standard, qu’on me passe toutes les communications...

Il n’avait pas sommeil, mais il était lourd, ses mouvements étaient plus lents que d’habitude. Il gravissait un escalier étroit, interdit au public, qui le conduisait dans les combles du Palais de Justice. Il ne faisait qu’entrouvrir une porte aux vitres dépolies, apercevait Moers penché sur des appareils, continuait son chemin et pénétrait aux sommiers.

Avant même qu’il eût parlé, le spécialiste des empreintes digitales secouait négativement la tête :

— Rien, monsieur le commissaire...

Autrement dit, le mari de Nine n’avait jamais eu affaire à la justice française.

Maigret quittait la bibliothèque aux fiches, retournait chez Moers, retirait son pardessus puis, après un instant d’hésitation, sa cravate qui lui serrait le cou.

Le mort n’était pas ici, mais il était aussi présent que dans celui des casiers de l’Institut médico-légal – le numéro 17 – où le garde l’avait installé.

On parlait peu... Chacun poursuivait son travail sans s’apercevoir qu’un rayon de soleil se glissait dans la fenêtre mansardée. Dans un coin se dressait un mannequin articulé qui avait servi souvent et que Maigret utilisait à nouveau.

Moers, qui avait eu le temps de battre les vêtements dans leurs sacs de papier respectifs, analysait les poussières ainsi recueillies.

Maigret, à son tour, s’occupait de ces vêtements. Avec des gestes soigneux d’étalagiste, il commençait par la chemise et le caleçon pour habiller le mannequin qui avait à peu près la taille du mort

Il venait de passer le veston quand Janvier entra, tout frais car il avait dormi dans son lit et ne s’était levé qu’avec le jour.

— Ils l’ont eu, dites donc, patron.

Il chercha Moers des yeux, lui adressa un clin d’œil, ce qui signifiait que le commissaire n’était pas d’humeur « causante ».

— On vient de signaler une nouvelle auto jaune. Lucas, qui s’en est occupé, affirme que ce n’est pas la nôtre. D’ailleurs, le numéro finit par un 9 et non par un 8...

Maigret reculait, pour juger son œuvre.

— Il n’y a rien qui te choque ? questionna-t-il.

— Attendez... Non... Je ne vois pas... L’homme était un peu plus petit que le mannequin... Le veston paraît trop court...

— C’est tout ?

— La déchirure produite par le couteau n’est pas large...

— Rien d’autre ?

— Il ne portait pas de gilet...

— Ce qui me frappe, moi, c’est que le veston n’est pas du même tissu que le pantalon, ni de la même teinte...

— Cela arrive, vous savez...

— Un instant. Examine le pantalon. Il est à peu près neuf. Il fait partie d’un complet. Le veston fait partie d’un autre complet, mais qui, celui-ci, date d’au moins deux ans.

— Cela en a l’air, oui...

— Or l’homme était assez coquet, si on en juge par ses chaussettes, sa chemise et sa cravate... Téléphone aux Caves du Beaujolais et dans les autres bistrots... Essaye de savoir si, au cours de la journée d’hier, il portait un veston et un pantalon dépareillés...

Janvier s’installa dans un coin, et sa voix mit dans la pièce comme un bruit de fond. Il appelait les cafés tour à tour, répétait à l’infini :

— Ici, Police Judiciaire... L’inspecteur que vous avez vu hier... Pourriez-vous me dire si…

Malheureusement, nulle part l’homme n’avait retiré son imperméable. Il l’avait peut-être entrouvert, mais personne n’avait pris garde à la couleur de son veston.

— Qu’est-ce que tu fais quand tu rentres chez toi ?

Et Janvier, qui n’était marié que depuis un an, de répondre avec un sourire narquois :

— J’embrasse ma femme...

— Après ?

— Je m’assieds, et elle m’apporte mes pantoufles...

— Après ?

L’inspecteur réfléchit, se frappa soudain le front.

— J’ai compris ! Je change de veston...

— Tu as un veston d’intérieur ?

— Non... Je passe un vieux veston dans lequel je suis plus à mon aise...

Et voilà que ces mots donnaient soudain une vie plus intime à l’inconnu. On l’imaginait rentrant chez lui et, peut-être, comme Janvier, embrassant sa femme. En tout cas, il retirait son veston neuf pour en endosser un vieux. Il mangeait.

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