Simenon, Georges - Maigret et le marchand de vin

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*En sortant d'une maison de rendez-vous où il était allé en compagnie de sa secrétaire, Oscar Chabut est assassiné. Enquêtant auprès de sa famille et de son nombreux personnel, Maigret peut découvrir le fond de la personnalité de la victime.
Après des débuts difficiles, Chabut est parvenu, à créer et diriger une entreprise commerciale considérable et florissante. Resté néanmoins timide, il avait besoin, pour croire en lui-même, de dominer, mépriser et humilier autrui. L'enquête particulièrement à l'éventualité de maris jaloux qui auraient voulu se venger, mais cette voie n'aboutit pas.*

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— Vous en tenez ?

— Non, bien sûr. Je vous sers un petit Bourgueil ? Il ira parfaitement avec la blanquette.

L’instant d’après Maigret tirait son mouchoir de sa poche.

— Ça y est ! Dès que je me trouve dans une pièce chauffée, cela commence.

— Pourquoi n’allez-vous pas vous coucher ?

— Tu te figures que je me reposerais ? Je n’arrête pas de penser à ce Chabut. On dirait qu’il a tout fait pour nous compliquer la vie.

— Que pensez-vous de sa femme ?

— Encore rien. Hier soir, je l’ai trouvée séduisante et très maîtresse d’elle-même, en dépit des événements. Peut-être un peu trop maîtresse d’elle-même. Il semble que, vis-à-vis de son mari, elle se faisait protectrice. La femme indulgente. Nous la verrons tout à l’heure. Peut-être me fera-t-elle changer d’avis. Je me méfie toujours des êtres trop parfaits.

La blanquette était onctueuse à point, la sauce d’un jaune doré, très parfumée. Ils prirent chacun une poire, puis du café et, peu après deux heures, ils pénétraient dans l’immeuble de la place des Vosges.

La même femme de chambre que la veille vint leur ouvrir et les fit asseoir dans le hall pendant qu’elle allait prévenir sa patronne.

Quand elle revint, elle ne les conduisit pas dans le salon mais, plus loin, dans un boudoir où Jeanne Chabut ne tarda pas à les rejoindre.

Elle portait une robe noire très simple mais merveilleusement coupée sur laquelle ne tranchait aucun bijou.

— Asseyez-vous, messieurs. Je suis allée là-bas ce matin et je n’ai pas pu toucher à mon déjeuner.

— Je suppose qu’ils vont ramener le corps ?

— Cet après-midi à cinq heures. J’attends, avant cela, le représentant des pompes funèbres afin de savoir où l’on installera la chapelle ardente. Sans doute dans cette pièce, car le salon est trop grand.

Le boudoir, éclairé par une fenêtre très haute qui descendait presque jusqu’au plancher, était clair et gai comme le reste de l’appartement, avec une note un peu plus féminine.

— C’est vous qui avez choisi les meubles et les tentures ?

— Je me suis toujours intéressée à la décoration. J’aurais voulu devenir décoratrice. Mon père est libraire rue Jacob. Ce n’est pas loin des Beaux-Arts et c’est le quartier des antiquaires.

— Comment se fait-il que vous soyez devenue dactylo ?

— Parce que je voulais être indépendante. Je pensais que je pourrais suivre des cours du soir mais je me suis rendu compte que c’était impossible. Ensuite, j’ai rencontré Oscar.

— Vous êtes devenue sa maîtresse ?

— Le premier soir. Avec lui, cela ne doit pas vous étonner.

— C’est lui qui a proposé de vous épouser ?

— Vous me voyez le lui demander ? Il était sans doute fatigué de vivre seul dans un petit hôtel où il préparait ses repas sur une lampe à alcool. Il gagnait très peu à cette époque.

— Vous avez continué à travailler ?

— Les deux premiers mois. Ensuite, il n’a plus voulu. Cela peut paraître étrange, mais il était très jaloux.

— Fidèle ?

— Je le croyais.

Maigret l’observait et éprouvait un certain malaise, comme s’il sentait confusément que quelque chose clochait. Son visage était beau, mais les traits restaient trop immobiles, comme si elle était passée entre les mains d’un spécialiste de la chirurgie esthétique.

Les yeux ne cillaient presque pas. Ils étaient grands, d’un bleu clair, et elle les écarquillait comme pour les faire paraître plus innocents encore.

Il dut se moucher et, pendant ce temps, elle garda le silence.

— Je vous demande pardon.

— J’ai pensé à la liste que vous m’avez demandée et je me suis efforcée de vous l’établir.

Elle alla chercher une feuille de papier à lettres sur un bureau Louis XV. Elle avait une grande écriture ferme, sans fioritures.

— Je n’ai retenu que les noms de ceux dont la femme a probablement eu des rapports intimes avec mon mari.

— Vous n’avez pas de certitude ?

— Pour la plupart, non. Mais, à sa façon de parler d’elles et de se comporter quand nous donnions une soirée, j’étais assez vite renseignée.

Il lisait les noms à mi-voix.

— Henry Legendre.

— Industriel. Il fait la navette entre Paris et Rouen. Marie-France est sa seconde femme et elle a quinze ans de moins que lui.

— Jaloux ?

— Je le crois. Mais elle est beaucoup plus futée que lui. Ils ont une propriété à Maisons-Laffitte où ils reçoivent tous les week-ends.

— Vous y êtes allés ?

— Une seule fois, car nous recevions le dimanche aussi dans notre villa de Sully-sur-Loire. L’été, nous allions à Cannes, où nous possédons les deux derniers étages d’un immeuble neuf, près du Palm Beach, ainsi que le toit que nous avons aménagé en une sorte de jardin...

— Pierre Merlot, lut-il.

— L’agent de change. Lucile, sa femme, est une petite blonde au nez pointu qui, passé la quarantaine, conserve des airs de gamine. Cela a dû amuser Oscar.

— Le mari a été au courant ?

— Certainement pas. Son mari est un bridgeur enragé et, lorsque nous avions une soirée, ils étaient toujours quelques-uns à s’enfermer dans cette pièce pour jouer.

— Votre mari ne jouait pas ?

— Pas à ce genre de jeu.

Elle souriait vaguement.

— Jean-Luc Caucasson. L’éditeur d’art. Il a épousé un jeune modèle assez mal embouché qui est drôle comme tout.

— Maître Poupard. L’avocat d’assises ?

C’était un des maîtres du Barreau et on lisait souvent son nom dans les journaux. Sa femme était américaine et possédait une grosse fortune.

— Il ne s’est douté de rien ?

— Il lui arrive assez souvent de plaider en province. Ils ont un splendide appartement dans l’île Saint-Louis.

— Xavier Thorel. S’agit-il du ministre ?

— Oui. Xavier est un charmant ami.

— Vous dites cela comme s’il était particulièrement votre ami à vous.

— Je l’aime beaucoup. Quant à Rita, elle se jette au cou de tous les hommes.

— Il le sait ?

— Il se résigne. Plus exactement il lui rend la pareille.

D’autres noms, d’autres prénoms, un architecte, un médecin, Gérard Aubin, de la banque Aubin et Boitel, un grand couturier de la rue François-I er.

— La liste pourrait être plus longue, car nous connaissons beaucoup de gens, mais j’ai choisi les personnes avec qui je suis à peu près certaine qu’Oscar a eu des relations intimes.

Elle questionna soudain :

— Vous êtes allé voir son père ?

— Oui.

— Qu’est-ce qu’il vous a dit ?

— Il m’a semblé que ses rapports avec son fils étaient plutôt froids.

— Seulement depuis qu’Oscar s’est mis à gagner beaucoup d’argent. Il a voulu que son père abandonne son bistrot et il lui a offert de lui acheter une belle propriété à Sancerre, non loin de la ferme où le vieux est né. Ils se sont mal compris tous les deux. Désiré a pensé qu’on essayait de se débarrasser de lui.

— Et votre père à vous ?

— Il tient toujours sa librairie et ma mère vit à l’entresol d’où elle ne peut plus bouger car elle marche difficilement et son cœur est devenu fragile.

La femme de chambre frappa à la porte, entra.

— C’est le monsieur des pompes funèbres.

— Dites-lui que je viens tout de suite.

Et, tournée vers les deux hommes :

— Je dois vous demander de m’excuser. Je vais être fort occupée les prochains jours. Cependant, si vous découvrez du nouveau ou si vous avez besoin d’un renseignement, n’hésitez pas à me déranger.

Elle leur souriait d’un sourire diffus, machinal et, d’une démarche souple, les conduisait jusqu’à la porte.

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