Simenon, Georges - Les dossiers de l'Agence O

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Nouvelles figurant dans le recueil :
> La cabane en bois
>
> La cage d'Émile
>
> Le chantage de l'Agence O
>
> Le Club des Vieilles Dames
>
> Le docteur Tant-Pis
>
> Émile à Bruxelles
>
> L'étrangleur de Moret
>
> La fleuriste de Deauville
>
> L'homme tout nu
>
> La jeune fille de La Rochelle
>
> Le prisonnier de Lagny
>
> Le ticket de métro
>
> Les trois bateaux de la calanque
>
> Le vieillard au porte-mine.

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Le docteur était un homme massif, assez peu soigné de sa personne et aussi peu sociable que possible. On sentait le misanthrope vivant seul et accordant à la foule qu'il coudoyait une importance très relative.

Entre les deux joueurs, aucune parole ne fut prononcée. Emile s'efforçait de tenir bon, coûte que coûte, aussi longtemps qu'il le faudrait, tandis qu'au 67, boulevard Beaumarchais, Barbet, l'ancien monte-en-l'air devenu garçon de bureau de l'Agence O, fouillait minutieusement l'appartement du docteur situé au troisième étage.

C'était une affaire assez curieuse, assez vague aussi, que celle dont l'Agence O s'occupait ce soir-là. Une quinzaine de jours auparavant, une jeune femme de modeste apparence s'était présentée dans les bureaux de la cité Bergère. C'était le gros Torrence qui l'avait reçue; mais, de son cagibi, Emile, comme d'habitude, l'avait suivie des yeux et avait entendu tout l'entretien.

— Je ne suis pas riche, avait dit la jeune femme, qui s'appelait Marie Delamain. Mon mari n'est qu'un simple employé et gagne tout juste de quoi vivre. On m'a prévenue que vos tarifs étaient très élevés...

— Cela dépend de quoi il s'agit, avait répondu le bon Torrence.

Et, en effet, l'Agence O, imitant en cela les grands chirurgiens, demandait tantôt de fortes sommes pour s'occuper d'une affaire, tantôt oubliait de réclamer ses honoraires. Cela dépendait du client. Cela dépendait aussi de l'intérêt humain que l'enquête présentait.

— J'ai une tante, Mme Elisabeth Goron, qui est veuve depuis longtemps et qui vit seule dans une villa de Joinville. Ma tante a cinquante-cinq ans. Depuis quelques années, elle a fait la connaissance d'un médecin du boulevard Beaumarchais qui a pris sur elle une influence extraordinaire. Il s'agit du docteur Maupin...

» Je suis l'unique héritière de ma tante... Or je sens bien que, sous l'influence du docteur, son attitude envers moi a changé...

» Sous prétexte de soins, elle se rend boulevard Beaumarchais jusqu'à trois fois par semaine, et il lui arrive de rester deux heures entières dans le cabinet de ce Maupin...

» J'ajoute que, plus elle se soigne de la sorte et plus ma tante se porte mal... Je crains le pire... La dernière fois que je l'ai vue, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même...

» Pour vous dire toute ma pensée, j'ai l'impression qu'elle subit à son insu un empoisonnement progressif...

L'Agence O avait l'habitude des accusations de ce genre, mais généralement celles qui les énonçaient étaient de vieilles personnes ou des maniaques de la persécution. Or la jeune femme paraissait très équilibrée.

Ce fut Torrence qui se livra à une rapide enquête, sans trop de conviction. Les renseignements sur le docteur Maupin, qu'on appelait plus communément le docteur Tant-Pis, n'étaient pas fameux.

Il vivait comme un ours dans un appartement crasseux du boulevard Beaumarchais, où une femme de ménage venait deux heures chaque matin, et il ouvrait lui-même la porte à ses rares clients.

La spécialité du médecin était la neurologie, et la concierge se plaignait de ne voir défiler que des vieilles détraquées, selon son expression, ou des jeunes femmes hystériques.

A midi, le docteur Tant-Pis se contentait d'un repas qu'il préparait lui-même sur un réchaud, mais le soir il dînait, seul dans son coin, dans un assez bon restaurant de la Bastille, après quoi, invariablement, il allait faire sa partie d'échecs au club de la place du Théâtre-Français.

Quant à Elisabeth Goron, la tante de la jeune femme, elle répondait assez bien à la description que celle-ci en avait faite.

Sèche, mal portante et fébrile, elle vivait seule, elle aussi, dans une villa ou plutôt dans un pavillon de Joinville, à l'écart de toute autre habitation, sur le bord de la Marne. Elle était veuve d'un colonial qui lui avait laissé une fortune assez importante, mais elle était d'une avarice telle qu'elle vivait presque comme une pauvresse.

De là, cependant, à soupçonner le docteur d'empoisonner peu à peu sa cliente...

Or, la veille de cette partie d'échecs, Mme Marie Delamain avait fait une nouvelle apparition à l'Agence O. Elle était beaucoup plus alarmée que la première fois.

— Je ne sais pas ce qui se passe, dit-elle en tordant son mouchoir. Je me demande s'il n'est pas arrivé malheur à ma tante. Hier, je l'ai vue qui pénétrait comme d'habitude dans la maison du docteur. Comme je voulais lui parler, je l'ai attendue sur le trottoir du boulevard Beaumarchais. A six heures du soir, elle n'était pas encore sortie et je suis rentrée à la maison. Mon mari et moi habitons non loin de là, rue de Turenne.

» Le lendemain, c'est-à-dire hier, je suis allée à Joinville. J'ai sonné chez ma tante et je n'ai pas reçu de réponse...

J'y suis retournée l'après-midi, puis ce matin... Personne n'a vu ma tante et on ne répond toujours pas...

» Je ne peux m'empêcher d'avoir de sinistres pressentiments, car c'est la première fois que ma tante s'absente...

Des précisions sont ici nécessaires.

C'est le lundi, vers trois heures de l'après-midi, qu'Elisabeth Goron, selon sa nièce, avait pénétré dans la maison habitée par le docteur Tant-Pis, boulevard Beaumarchais, et, à six heures, elle n'en était pas sortie.

Le mardi, Marie Delamain sonnait en vain à la porte du pavillon de Joinville.

Le mercredi matin, elle y sonnait encore sans résultat.

Le mercredi après-midi — on était en hiver et la nuit tombait de bonne heure — Barbet, à la faveur de l'obscurité, se servait de ses talents de serrurier et pénétrait dans le pavillon.

Il n'y trouvait pas la propriétaire. Les pièces étaient en ordre, assez bien entretenues. Aucun préparatif ne semblait avoir été fait pour un voyage quelconque. Vêtements et objets de toilette étaient à leur place, comme si Mme Goron n'était sortie que pour quelques heures.

Tels étaient les faits.

Et voilà pourquoi l'Agence O avait décidé, suivant des méthodes assez audacieuses qui créaient souvent des frictions entre elle et la police officielle, de visiter l'appartement du docteur Tant-Pis.

Voilà pourquoi Emile, pour s'assurer que le docteur ne rentrerait pas chez lui pendant que Barbet inspectait les lieux, lui avait lancé un défi aux échecs.

Il s'agissait de faire durer la partie aussi longtemps qu'un coup de téléphone de Barbet n'annoncerait pas que la visite domiciliaire était terminée.

Emile jouait donc au ralenti, s'efforçant par tous les moyens de gagner du temps. Mais ce qui lui enlevait une partie de ses moyens, c'était de sentir le regard de son partenaire posé parfois sur lui, un regard trop aigu, trop intelligent, si intelligent que le jeune homme de l'Agence O avait l'impression très nette que sa ruse était éventée.

— Je crois que c'est moi qui aurais pu vous rendre non seulement une tour et un fou, mais une dame... laissa tomber le docteur, alors que la situation d'Emile devenait périlleuse. Il est près de minuit. Vous tenez à continuer cette partie?

Il y avait un lourd mépris dans sa voix, ce mépris dans lequel ce curieux médecin semblait envelopper l'humanité entière.

— Je défendrai mes chances jusqu'au bout... décida Emile.

A cet instant, un garçon vint le prévenir qu'on le demandait au téléphone. C'était Barbet.

— Ça y est, patron!... J'ai tout fouillé... Je n'ai rien trouvé... Par exemple, dans un coin du cabinet, il y a un placard... Malgré mon expérience, je n'ai pas pu avoir raison de la serrure... Ce placard est assez profond pour qu'on puisse y cacher un corps humain...

Quand Emile sortit de la cabine, il rencontra une fois de plus le regard du médecin et ce fut lui qui détourna la tête.

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