Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
[http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668](http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668)

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— Vous avez fait les colonies ? Questionna Claude, méfiant.

Ce fut son père qui répondit pour Dollent, par crainte d’une gaffe de celui-ci :

— Non… J’ai connu le docteur à Sancerre… Quand j’ai su qu’il était pour quelques jours dans la région…

— Dites donc, docteur !

Vulgaire, le jeune Claude ! Dollent ne l’aimait pas du tout ! Il aimait encore moins cette façon à la fois agressive et ironique d’interpeller les gens.

— Je ne sais pas si vous connaissez mon père depuis longtemps, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est un sacré maniaque…

— Claude ! Intervint M. Marbe, mal à l’aise.

— Quoi ? Je ne vois pas la nécessité de faire des mystères. Ce que je suis venu te demander est assez naturel pour que tout le monde le sache, à plus forte raison un vieil ami, comme tu dis…

— Mon fils, monsieur Dollent, est…

— Laisse-moi parler… Et avoue avant tout que je ne t’ennuie pas souvent… D’abord, je gagne ma vie, ce qui est assez méritoire, car ce n’est pas ma faute si j’ai du sang tahitien dans les veines, ni si les Tahitiens ne sont pas particulièrement prédisposés au travail…

— Claude !

— Vous me comprenez, docteur… Je tire mon plan… C’est à peine si, une fois de temps en temps, quand j’ai un coup dur, je viens demander un billet de mille ou deux à mon père… À mon âge, tous les jeunes gens en font autant et il ne serait pas juste qu’il jouisse tout seul de sa fortune… Je suis venu aujourd’hui parce que…

— Si c’est un billet de mille francs que tu veux…

— Tu sais bien que non, papa… Écoutez, docteur… Vous serez l’arbitre… Si vous avez visité la maison, vous avez pu voir que cela tient à la fois du bazar et du musée… Il y a de tout, des horreurs et des choses pas trop mal… Mon père est un de ces hommes qui ne jettent jamais rien, pas même un complet usé, et il doit avoir quelque part une boîte avec tous ses vieux boutons…

— Tu exagères !

— Soit ! N’empêche qu’il y a là-haut tous mes anciens jouets… J’ai été un enfant gâté… Quand nous étions à Tahiti, il m’arrivait des jouets par tous les bateaux de France… Mon père les a gardés… Cela n’a aucune valeur, bien entendu… Or, aujourd’hui, j’ai un copain qui a un enfant… Je lui ai promis ces vieux jouets et je suis venu demander à mon père…

Celui-ci esquissa un sourire triste.

— Vous comprenez, docteur ? dit-il. Il trouve tout naturel de venir me prendre des objets qui sont des souvenirs de son enfance et de sa pauvre mère…

— Fais pas le sentimental ! Trancha le jeune homme. Alors, c’est non ?

— Prends tout ce que tu voudras… soupira le vieillard, résigné.

— J’ai amené la bagnole d’un copain… Ce sera vite fait. Et, sans le moindre remords, il s’élança dans la maison, où on l’entendit grimper au premier étage…

— C’est un bon garçon ! soupira le père. Mais il est impulsif. Il a le cœur sur la main. Parce qu’il a promis à un ami…

— Si nous allions voir ?

— Quoi ?

— Les jouets qu’il emporte…

— Si vous y tenez !…

Quelques instants plus tard, ils trouvaient Claude pataugeant dans la poussière du plus grand des deux greniers. M. Marbe avait vraiment été un père généreux. Mêlés aux objets indigènes de tous les pays tropicaux (il y avait même un immense crocodile empaillé !) on distinguait deux ou trois chevaux de bois de tailles différentes, un vélo à trois roues, des soldats de plomb.

— Tu emportes tout ? Questionna le père en regardant ailleurs.

Et à ce moment, le Petit Docteur ne fut pas loin de se laisser gagner par une certaine émotion.

Chose étrange, il sentit chez le jeune homme une hésitation. Son regard chercha les yeux de son père. Que se passait-il donc entre eux deux ? Et pourquoi Marbe regardait-il plus obstinément encore dans l’autre coin de la pièce ?

— Tout, oui !

— Comme tu voudras…

Claude faisait un pas sur le palier. Il ramassait jusqu’à des menus objets sans valeur, de ces pantins qu’on vend pour quelques sous, une flûte en celluloïd, un tambour dont la peau était crevée, un revolver Eureka.

Pourtant, il ne paraissait pas satisfait. Il enjambait des caisses, des sacs, des boucliers et des tas de flèches. Il cherchait quelque chose. Son front se plissait. De temps en temps, il lançait à son père un coup d’œil méfiant.

— Tu n’en as pas encore assez ? s’efforça de plaisanter M. Marbe. Tu crois que le fils de ton copain, comme tu dis, ne pourra pas s’amuser avec ça ?

— Je cherchais…

Il hésita. Le Petit Docteur sentit qu’on en était arrivé au point sensible.

— Qu’est-ce que tu cherchais ?

— Une trompette en bois… Tu ne dois pas t’en souvenir. Une trompette avec des lignes bleues et rouges et un gland de soie rouge…

— Je ne me souviens pas…

— C’est drôle !

— Pourquoi ?

— Il me semble que je l’avais vue…

— Tu crois que le fils de ton ami a vraiment besoin de…

— Ce n’est pas cela… Mais je me souviens de cette trompette parce que c’était mon jouet préféré… J’aurais aimé la retrouver…

— Cherche !

Le regard de M. Marbe au Petit Docteur semblait dire : « Et voilà les enfants ! On a tout fait pour eux ! Un beau jour, ils viennent avec des exigences, presque des injures à la bouche ! Ils emportent tous les souvenirs pour les donner à un inconnu. Tant pis si leur père en a le cœur qui saigne…»

Et cela aurait été très émouvant si Dollent n’avait pas senti là-dessous quelque chose qui grinçait. Quoi ? Il n’aurait pu le préciser.

C’était comme si, sous les mots qui se prononçaient, d’autres mots – les seuls importants – eussent été sous-entendus. Il avait l’impression nette que sous la comédie, voire sous le vaudeville, c’était un drame qui se jouait, mais un drame dont il ne possédait pas la clé.

— Tu la trouves ?

— Non !

Et le jeune homme avait un dur regard pour son père.

— Tu veux fouiller la maison ?

Or Claude ne disait ni oui, ni non ! On pouvait croire qu’il allait le faire, que pour une trompette en bois qui devait bien valoir trois francs ou cent sous, il allait bouleverser les collections d’objets indigènes que l’ancien administrateur avait mis toute sa vie à amasser.

La note presque comique fut donnée par Héloïse. À son regard, quand elle surgit, essoufflée d’avoir monté les marches, le Petit Docteur conclut qu’elle venait de s’offrir une forte rasade.

— Qu’est-ce que vous faites ici ? s’étonna-t-elle.

— Claude emporte ses anciens jouets pour les donner à un ami !

— Bon débarras !

— Il tient à ne rien oublier…

— Qu’il prenne donc tout ce qu’il y a dans la maison. On pourra, après ça, faire le ménage… Qu’est-ce que tu cherches, Claude ?…

— Une trompette en bois…

— Avec des lignes bleues et rouges et un gros pompon rouge ?

— Oui…

— Elle est dans la garde-robe de ton père… Je l’y ai encore vue l’autre jour… Même que je me suis demandé pourquoi il serrait précieusement un objet de quatre sous avec ses vêtements et son linge…

M. Marbe ne bougea pas. Il était devenu plus pâle que d’habitude. Des gouttes de sueur perlaient à son front.

— C’est vrai ? Questionnait Claude en le regardant.

— Si ta tante le dit… Je ne sais pas… C’est possible que cette trompette ait été rangée là par hasard… Vous m’embêtez, à la fin, avec ces histoires de jouets, alors que j’ai d’autres soucis…

Il s’emportait, pour la première fois. Sa colère montait, mieux, sa rage.

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