Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
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— Je vous répète que ce n’est pas possible…

Une de ces femmes dont le Petit Docteur rêvait quand il avait quinze ans, car elle représentait assez bien l’héroïne de tous les romans du siècle dernier. Il se souvenait d’une gravure, chez ses parents : une jeune femme toute pareille, dans un traîneau poussé par un gentilhomme… Elle était coiffée et vêtue d’hermine et ses mains s’enfonçaient frileusement dans un manchon tandis que le traîneau glissait sur la glace…

On entendait le déclic des appareils photographiques. La jeune femme essayait de marcher parmi les broussailles, s’efforçait de sourire, répétait :

— Je vous jure que…

— Par ici, madame… Excusez ma pénible insistance… Hélas ! Il est absolument nécessaire…

Elle approchait de l’horrible bâche. Il n’y avait que les photographes à n’être pas émus et à la mitrailler sans répit.

Maintenant, c’était le procureur, qui n’avait jamais été pour son compte dans une situation pareille, qui prononçait avec onction :

— Ayez du courage… C’est la vie…

« C’est plutôt la mort ! » avait envie de lui lancer le Petit Docteur.

— Prenez mon bras… N’ayez pas peur de vous raccrocher à moi si…

Le commissaire se pencha. La bâche fut soulevée. On n’entendit rien, pas plus de bruit que quand un petit oiseau ouvre le bec dans un dernier effort pour respirer. Elle s’était évanouie. Le procureur ne parvenait pas, seul, à la maintenir debout, et c’était le Petit Docteur qui arrivait à la rescousse, tirait une fiole de sa poche.

— Laissez-moi faire… C’est mon métier… Étendez-la sur l’herbe…

Tandis qu’il s’efforçait de la rappeler à elle, il avait l’esprit assez libre pour se demander : « Comment une femme comme elle peut-elle appeler, dans l’intimité, un mari d’un mètre quatre-vingt-cinq et de plus de cent kilos, dont le prénom est Isidore ? »

Tant il est vrai que des idées franchement comiques nous viennent parfois aux moments les plus dramatiques. Il fut d’ailleurs renseigné presque aussitôt.

— Isi !… balbutia-t-elle.

Puis, à nouveau révoltée :

— Ce n’est pas vrai, n’est-ce pas ? Il devrait être à Montauban… Je veux le voir encore une fois, m’assurer que…

Il fallut presque la porter près du corps, et si, cette fois, elle ne s’évanouit pas, elle fondit en larmes.

Comment les choses se passèrent-elles ensuite ? Comme toujours, il y eut un certain désordre. Les mises en scène de ces sortes de cérémonies sont impossibles à régler sans laisser une large part au hasard, sinon à l’émotion.

Toujours est-il que le Petit Docteur, qui ne lâchait pas sa malade – car il la considérait maintenant comme sa malade – se retrouva dans une auto qu’il ne connaissait pas, en compagnie du commissaire en chef.

— Chez Mme Borchain… Avenue de la République…

D’autres voitures suivaient. C’était presque un cortège. Et on passa, dans un petit hameau semé par hasard au bord de la grand-route, devant un garage où Dollent lut sans surprise : Jérôme Espardon, mécanicien.

Le Jérôme en question était là, sur son seuil, regardant avec quelque stupeur la caravane qui, sans lui…

— Vous entrez un instant ? demandait-elle, les mains agitées d’un tremblement, les lèvres si sèches qu’elles en devenaient pâles.

— Si vous le permettez… répondit le commissaire.

Quant au Petit Docteur, il y entra sans y être invité. L’hôtel particulier des Borchain était un joli hôtel du XVIII esiècle qui, contrairement à ce qui se passe la plupart du temps dans les petites villes, avait été entièrement remis à neuf. On y sentait le confort le plus moderne, en même temps qu’un goût assez sûr. Un domestique en veste blanche avait ouvert la porte et faisait passer maintenant les hôtes dans le grand salon du rez-de-chaussée, aux boiseries pâles rehaussées d’or.

— J’ai beau faire, messieurs, je ne peux pas encore le croire… C’est tellement inattendu, tellement en dehors de tout ce que… ce qui… Joseph !… Apportez-moi quelque chose à boire… Servez ces messieurs… Je vous demande pardon, messieurs, mais je suis si troublée… Je ferais mieux de demander à ma sœur de s’occuper de vous… Joseph !…

Elle parlait avec volubilité, comme pour s’étourdir, et son regard ne parvenait à se fixer nulle part.

— Demandez à Mlle Nicole de descendre… Ne lui dites pas…

— Mlle Nicole est au courant, madame…

— Comment ? Qui lui a dit ?

— Tout à l’heure, elle est descendue au moment où on venait de glisser le journal dans la boîte aux lettres… Elle l’a parcouru…

— Qu’est-ce qu’elle a fait ?

— Elle est remontée dans sa chambre et elle a refermé la porte à clé…

— Prévenez-la… Demandez-lui… Vous permettez, messieurs, que je me débarrasse de mon manteau et de mon chapeau ?…

« Aïe ! » pensa le Petit Docteur.

Du moment qu’on le laissait seul avec le commissaire, celui-ci allait peut-être lui poser des questions, s’apercevoir qu’il n’avait absolument aucune qualité de se trouver là.

Mais non ! Le commissaire lui demandait au contraire :

— Qu’est-ce que vous en pensez ?

— De quoi ?

— De cette femme ?

— Je pense… hum !…

— Est-ce que vous la croyez capable d’avoir tué son mari ?

Dollent n’osait pas répondre. Il ne voulait pas se compromettre. N’empêche que la question l’avait fait sursauter.

— Je ne me laisse pas impressionner par son évanouissement, poursuivait le policier. C’est par trop classique ! Par contre, je remarque…

Le Petit Docteur ne sut jamais ce qu’il remarquait, car la porte s’ouvrait, la jeune femme entrait, en robe noire – et elle avait d’admirables cheveux sombres qui tranchaient sur sa peau mate.

— Viens, disait-elle à quelqu’un qui se tenait derrière elle. Ces messieurs sont ici pour…

C’était sa sœur, c’était Nicole qui entrait à son tour et qui était tout en noir, elle aussi. Ses cheveux à elle étaient d’un roux ardent, ce qu’on appelle le blond vénitien. Elle était plus grande, plus mince que sa sœur, avec des traits plus dessinés, un regard aigu et, dans toute sa personne, une certaine raideur alliée à une sorte de méfiance animale.

— Entre, Nicole… Je leur disais qu’à l’heure qu’il est, n’est-ce pas ? Isi devrait être à Montauban…

— Je le pense aussi…

— C’est bien ce qu’il nous a dit quand il est parti…

Le commissaire toussa, visiblement moins à l’aise dans ce salon, où Joseph apportait des rafraîchissements, que dans son bureau parfumé à la fumée de pipe.

— Pardon, mesdames… Vous parlez du départ de M. Borchain… Voudriez-vous me dire quand ce départ a eu lieu…

— Attendez… Joseph, restez un instant… Vous pourrez nous aider…

Mme Borchain renifla, se tamponna les yeux et le nez de son mouchoir en fine batiste.

— Il revenait du congrès dentaire de Casablanca… Il voyageait beaucoup, par métier… Ce jour-là, il est revenu vers… Voyons, Joseph… Nous ne nous y attendions pas… Au lieu de faire la traversée par le bateau, comme d’habitude, il a pris l’avion… Il était trois heures environ…

— Trois heures dix, madame… C’est moi qui ai ouvert la porte à Monsieur… Même que je croyais que c’était le facteur des recommandés, qui passe d’habitude à cette heure-là…

— Et il est reparti ?…

— Le même soir… Vers… Attendez… Nous avons dîné tous les trois… Ou plutôt, non… Nicole n’est pas descendue, parce qu’elle avait la migraine… Il faut vous dire que Nicole vit avec nous depuis la mort de nos parents, il y a cinq ans… Elle a son appartement au second étage… Elle est jeune… Elle n’a que vingt-trois ans… Mon Dieu ! Que c’est difficile de se rappeler les choses… Nous avons dîné dans la pièce voisine… Puis mon mari m’a conduite dans ma chambre, où je me suis couchée… Il est parti presque aussitôt…

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