Paul Féval - Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 5

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Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

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– Je ne vous insulte pas, moi, milord… poursuivit-il d'une voix que l'émotion faisait trembler… et je vous prie de pardonner à mon ami… Il est bien malheureux!.. Si vous pouviez savoir tout ce que nous souffrons depuis hier!

Montalt fit un geste d'impatience.

Peut-être que, dès ce moment, la complète ignorance qu'il affectait de montrer n'était plus très-sincère.

Peut-être que, malgré ces noms de Berthe et de Louise que les deux filles de l'oncle Jean avaient pris auprès de lui, soupçonnait-il déjà vaguement la vérité. Mais l'élément contrariant et fantasque de son caractère était vivement excité; il recevait depuis le matin piqûres sur piqûres, et il n'en fallait pas tant pour faire regimber son orgueil.

Désormais, il n'y avait plus de côté par où le prendre. Il redevenait cet homme dur, intraitable, irascible, répondant aux prières parties du cœur par la raillerie froide, et s'obstinant, à plaisir, dans son rôle impitoyable.

Roger supportait à grand'peine les ménagements pris par le jeune peintre; mais celui-ci retardait l'heure de la colère, non pas tant pour Montalt que pour Diane elle-même, qu'il eût fallu croire perdue.

Il hésitait tant qu'il pouvait; il se forçait à douter; sa confiance était grande comme son amour.

– Je vous en prie!.. dit-il encore, ne faites attention qu'à notre souffrance, et répondez-nous… Dites-nous que nous nous sommes trompés… donnez nous une preuve, la moindre…

Berry Montalt bâilla.

La rage étouffait Roger.

– Parfois… poursuivit Étienne, fantaisie vous prend, nous le savons, de cacher votre bonté sous des apparences de rudesse affectée… Mais vous nous voyez devant vous, le cœur brisé… Ne jouez pas avec notre torture!

Le nabab bâilla de nouveau.

– Messieurs, dit-il suivant l'impulsion de sa nature qui, une fois lancée dans la voie mauvaise, exagérait le mal comme le bien, j'ai connu beaucoup de jeunes filles en ma vie, brunes, blondes et d'autres couleurs… J'ai tâché de me divertir du mieux que j'ai pu… et s'il fallait, pour châtiment de chaque bonne fortune, subir des sermons pareils, j'y renoncerais.

– Alors, dit Étienne dont la tête calme et sévère se redressa, vous refusez toute explication, milord?

– J'aime encore mieux me battre, monsieur!

– Choisissez donc entre nous, dit Étienne d'une voix basse et sombre, et que ce soit un combat à mort!

– Moi!.. s'écria Roger, c'est moi que vous choisirez, car je vous dis que vous êtes un lâche et un infâme!.. Je ne voulais pas croire le monde qui vous accusait de pousser vos débauches jusqu'aux excès les plus honteux… Mais maintenant, j'ai vu, Berry Montalt!.. vous êtes un misérable sans cœur, ni honneur!.. Et si je n'ai pas votre vie demain, c'est que vous me tuerez!

Le nabab avait tiré de sa poche le fatal calepin.

– Ni l'un, ni l'autre… murmura-t-il en traçant quelques mots au crayon; je vous ferai la mauvaise plaisanterie de vous épargner, mes jeunes camarades.

La rage étouffa la voix de Roger.

– Eh bien!.. dit Étienne, lequel choisissez-vous?

– Tous les deux, mon jeune ami, savoir: M. Étienne Moreau à six heures et un quart… M. Roger de Launoy à six heures et demie… Je vous demande pardon de fixer l'heure moi-même… mais vous n'êtes pas venus les premiers.

Étienne, depuis quelques secondes, tenait le bras de Roger pour l'empêcher de se ruer sur le nabab.

Celui-ci salua et s'éloigna en disant:

– Bois de Boulogne, porte d'Orléans… Messieurs, au plaisir de vous revoir!

La scène s'était passée à l'une des extrémités de la salle. Montalt gagna la table de jeu et s'assit parmi les joueurs.

Il plaça devant lui un paquet de billets de banque.

Jamais peut-être on n'avait pu voir sa belle figure aussi indifférente et aussi froide.

Étienne avait entraîné Roger hors du club.

Il y avait un quart d'heure environ que le nabab était assis devant le tapis vert et perdait, suivant son habitude, avec un magnifique stoïcisme, lorsqu'on entendit une vague rumeur dans l'antichambre.

Après quelques secondes de pourparlers assez bruyants, la porte s'ouvrit, et un personnage, comme on n'en avait peut-être jamais vu au Cercle des Étrangers, fit son entrée dans la salle.

Les domestiques lui avaient refusé longtemps le passage, et pour qu'on l'introduisît enfin dans la noble assemblée, il n'avait fallu rien moins que le nom de Berry Montalt, prononcé avec autorité. Mais le nabab était une excellente pratique, et sa protection eût servi de passe-port à un mendiant.

Il n'y avait point, du reste, au moins en apparence, une différence appréciable entre un mendiant et le personnage dont nous avons annoncé l'entrée.

C'était un vieillard de grande taille, dont la tête courbée sur sa poitrine se couronnait de rares cheveux, blancs comme neige. Il portait des vêtements villageois de forme antique, usés jusqu'à la corde; sa chaussure consistait en de gros sabots, bourrés de paille.

Le bruit inusité que produisait sa marche sur le parquet de la salle fit tourner la tête à tout le monde. Montalt seul ne daigna point prendre garde.

Chacun se demandait ce que voulait dire cette mascarade.

Nos trois gentilshommes, aux aguets derrière la porte de la chambre voisine où le jeu ne fonctionnait point encore, auraient seuls pu donner le mot de l'énigme.

Le vieillard s'arrêta en face du tapis vert.

Sa taille se redressa, et sa tête relevée montra la beauté vénérable et digne d'un noble visage de sexagénaire.

– Quel est celui d'entre vous, dit-il d'une voix douce et ferme, qui se nomme Berry Montalt?

– C'est moi, répliqua le nabab sans se retourner.

– Alors, veuillez me suivre… reprit le vieillard. J'ai à vous parler.

Montalt ne bougea pas.

– Mon digne monsieur, dit-il seulement, je crois que je sais votre histoire. Il s'agit d'une jeune fille enlevée…

– Ma nièce… interrompit le vieillard avec simplicité.

Un sourire courut autour de la table.

– Votre nièce, soit!.. reprit le nabab, et vous venez me provoquer en duel…

– C'est vrai… parce qu'on vous dit riche, au point de ne plus craindre les lois…

Montalt avait ouvert son calepin sur la table.

– Milord, lui cria de loin le prince slave Bottansko, est-ce que vous avez l'idée folle d'accepter le défi de ce pauvre diable?

– Bois de Boulogne, porte d'Orléans… prononça froidement Montalt au lieu de répondre.

– Mais regardez-le donc! disait-on parmi les joueurs.

– Quel nom inscrirai-je?.. demanda Montalt, le crayon levé.

– Jean de Penhoël… répondit le vieillard.

Montalt tressaillit et fit un mouvement comme pour se retourner. Mais il se ravisa.

Une pâleur soudaine avait couvert sa joue; sa main trembla visiblement tandis qu'il écrivait sur son calepin à la cinquième place:

«Jean de Penhoël… Sept heures moins un quart.»

Derrière la porte de la salle voisine, nos trois gentilshommes ne se possédaient pas de joie.

– La farce est jouée!.. dit Robert à ses deux acolytes; le vieux surtout a été sublime!.. Désormais, en supposant même qu'il en réchappe… demain matin, nous aurons carte blanche, à dater de cinq heures… Du diable si notre partie n'est pas plus belle que jamais!..

XX

LA VENGEANCE DE PENHOËL

Le matin de ce jour, pour la première fois depuis deux mois, des regards étrangers avaient pu mesurer l'affreuse misère du grenier où se mouraient les anciens maîtres de Penhoël.

Jusqu'alors, le secret de ce dénûment absolu et de cette mortelle détresse avait été surpris seulement par les deux filles de l'oncle Jean.

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