Эжен Сю - Mathilde
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Il est impossible de se figurer la joie, le ravissement de madame Blondeau, lorsque la veille du nouvel an, me jetant à son cou, après ma prière du soir, je lui apportais cette offrande.
Maintenant que j'y songe, il me semble qu'il y avait quelque chose de touchant, de religieux, dans cette marque de mon affection, pauvre orpheline, abandonnée, rebutée, qui, ne possédant rien, recourais à mon travail enfantin pour acquitter la dette de mon cœur.
Malgré l'infériorité de sa condition, ma gouvernante avait trop d'âme pour ne pas être touchée jusqu'aux larmes de cette preuve de mon attachement, que personne au monde ne m'avait conseillée.
Qu'on se figure donc sa douleur, lorsque le jour dont je parle, la veille du premier de l'an, je lui glissai, d'un air gai et riant, mes cinq louis dans la main.
Elle s'attendait à sa surprise ordinaire. Comme je commençais à dessiner passablement, elle avait même osé espérer quelque preuve de mon nouveau talent. Malgré mon ingratitude apparente, elle n'avait pas un instant cru possible que j'eusse oublié si complétement les traditions délicates de mon enfance. Aussi, me regardant avec autant de tristesse que d'inquiétude, elle me rendit l'or.
– Vous vous trompez, Mathilde, ceci est pour Julie. Pour moi… pour moi… n'est-ce pas, vous avez autre chose?
Et sa voix tremblait, et elle me regardait d'un air inquiet, alarmé.
– Mais… non, je n'ai rien autre chose à te donner, – lui dis-je.
– Pourtant… les autres années… – et elle tâchait de cacher ses larmes, – les autres années… vous savez bien… le soir… après votre prière… vous me donniez…
– Ah! oui, je sais ce que tu veux dire; mais maintenant, vois-tu, je n'ai plus le temps, il faut que j'étudie… Et puis d'ailleurs, vous autres, vous aimez mieux l'argent que tout .
Puis, sans l'embrasser, sans lui donner la moindre marque d'affection, je lui remis l'argent dans la main, et je sortis en sautant pour aller admirer une magnifique palatine d'hermine dont mademoiselle de Maran me faisait présent.
En quittant ma gouvernante, j'entendis un gémissement douloureux et le bruit des pièces d'or qui tombèrent de sa main sur le parquet.
Dans mon impitoyable indifférence, dans ma hâte d'aller contempler le cadeau de ma tante, je ne m'arrêtai pas un moment, je ne retournai pas la tête.
Hélas! quoique jeune encore, j'ai beaucoup souffert, j'ai versé des larmes bien amères! mais Dieu sait que, dans le plus violent paroxysme du désespoir, je me suis souvent écriée: – Je dois tout supporter sans me plaindre! car j'ai causé à la meilleure des créatures le plus affreux chagrin que le cœur humain puisse éprouver.
Le soir de ce jour-là, malgré mon indifférence, j'étais assez honteuse en songeant à Blondeau; je m'attendis à des reproches; je trouvai, au contraire, ma gouvernante plus tendre que d'habitude; seulement elle était très-pâle, très-affectée. Je lui trouvai dans le regard quelque chose d'extraordinaire.
Elle me coucha et m'embrassa à plusieurs reprises avec effusion; je sentis ses larmes couler sur mes joues. Mon naturel reprit le dessus; je me jetai à son cou en lui demandant pardon de l'avoir affligée.
– Vous accuser… vous… mon enfant… jamais, – disait-elle en pleurant, en baisant mes cheveux et mes mains. – Jamais, pauvre petite! Tant qu'on vous a laissée être bonne et délicate, vous avez été, en tout, le portrait de votre mère… Mais ne parlons plus de cela, ma chère enfant. Allons, faites votre prière du soir. Priez aussi pour votre vieille bonne. Elle vous aime bien; elle a besoin que vous priiez pour elle. Les prières des enfants sont comme celles des anges: le bon Dieu les aime et les exauce.
Lorsque j'eus prié, elle me baisa tendrement au front, et me dit: – Maintenant, mon enfant… bonsoir… bonsoir.
Je remarquai qu'elle tremblait, que ses mains étaient brûlantes, et qu'elle était pourtant d'une grande pâleur.
Je m'endormis. Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais plongée dans un profond sommeil, lorsque je fus réveillée en sursaut. Un corps assez pesant s'appuyait sur moi.
Dans mon effroi, j'ouvris à demi les yeux. Je ne sais pas quelle heure il était.
Un restant de feu flambait dans la cheminée, et éclairait la chambre de sa lumière vacillante.
A la lueur d'une veilleuse, je vis ma gouvernante; elle était auprès de mon lit; elle m'avait éveillée en voulant m'embrasser.
N'osant faire un mouvement, je la suivis des yeux. Sa figure, ordinairement si douce, si calme, avait une expression sinistre qui me glaça d'épouvante.
Elle me regardait en se parlant à elle-même à demi-voix et d'un air égaré.
– Non, non, – disait-elle, – je ne puis supporter cela plus longtemps. Ce monstre perd mon enfant; elle l'a rendue indifférente… méprisante pour moi. Mathilde ne m'aime plus. Je ne lui suis plus bonne à rien, je n'ai pas besoin de rester plus longtemps… Aussi bien je ne le pourrais pas… Non, aujourd'hui j'ai trop souffert; on a comblé la mesure… De l'argent… à moi… Ah! j'en deviendrai folle… Je crois que je le suis déjà… Allons, finissons-en; un dernier baiser à ce pauvre petit ange endormi; il a prié pour moi, le bon Dieu me pardonnera.
En disant ces mots, Blondeau me baisa au front et ajouta en sanglotant: – Adieu! adieu! tu ne sauras jamais le mal que tu m'as fait, pauvre petite… Ce n'est pas toi que j'accuse… oh non! c'est ce monstre qui a fait mourir ta mère de chagrin, et qui veut perdre ton âme… Adieu! encore adieu… O mes beaux cheveux blonds! que je les baise encore une fois. – Et je sentis sur mon front ses lèvres glacées.
J'avais jusqu'alors fermé les yeux, quoique éveillée. Tout à coup je regardai; je vis ma gouvernante aller vers la fenêtre et l'ouvrir violemment; je devinai sa funeste pensée; je courus vers elle, et je l'arrêtai au moment où elle allait se jeter par la fenêtre.
La pauvre femme resta stupéfaite; mes cris la rappelèrent à elle-même; elle tomba agenouillée, et s'écria: – Qu'allais-je faire? Seigneur mon Dieu, pardonnez-moi, j'étais folle; j'oubliais que j'avais juré à ta mère mourante de ne pas t'abandonner; mais je souffrais tant… aujourd'hui surtout; c'est le bon Dieu qui m'a envoyé cet ange pour m'empêcher de commettre un crime. Non, non, je resterai près de toi, mon enfant; je souffrirai, j'endurerai tout, je mourrai, s'il le faut, de chagrin, mais je mourrai près de loi, en te regardant; je l'ai promis à cette pauvre madame qui est dans le ciel et qui m'entend.
Cette scène me laissa une impression si profonde, je fus si frappée du désespoir de Blondeau, que mes premiers germes d'ingratitude à son égard furent à jamais étouffés. Je redevins pour elle ce que j'avais été autrefois, au grand chagrin de mademoiselle de Maran, qui avait un instant espéré de me priver de cette affection si sincère et si dévouée.
Peu de temps après, ma tante m'apprit qu'Ursule d'Orbeval, ma cousine et la fille de mon tuteur, allait enfin venir habiter avec nous, ajoutant – que j'étais beaucoup plus jolie, beaucoup plus instruite, beaucoup mieux mise qu'elle, et que par conséquent j'aurais infiniment de plaisir à lui faire ressentir toutes mes supériorités.
Ainsi, mademoiselle de Maran ne me laissait pas un sentiment dans sa pureté, dans sa fleur! Déjà cette joie douce et candide de trouver une amie de mon âge était flétrie par l'arrière-pensée de lui inspirer de la jalousie, de l'envie, et nécessairement de la haine!
Ma tante, avec une singulière sagacité, avait pour ainsi dire fait deux parts de ma jeunesse: jusqu'à neuf ans, j'avais eu à souffrir de la terreur, des privations, de l'abandon; je n'étais pas encore mûre pour d'autres projets.
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