Эжен Сю - Mathilde
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CHAPITRE IV.
UNE AMIE D'ENFANCE
Une ère nouvelle allait commencer pour moi.
Jusqu'alors je n'avais eu que des sentiments incomplets; je craignais ma tante, mais son esprit m'amusait. Malgré quelques preuves de froideur et d'oubli, j'aimais tendrement ma gouvernante, mais il n'existait entre nous aucun rapport d'âge ou de caractère.
Lorsque Ursule d'Orbeval arriva, j'étais si seule, j'avais fait de si beaux rêves sur cette affection promise, que je me sentais déjà reconnaissante envers ma cousine, qui allait me mettre à même de réaliser ces douces espérances. J'oubliai complétement les perfides conseils de ma tante; au lieu de songer à humilier Ursule, je ne songeai qu'à l'aimer.
Elle avait une année de plus que moi. Par une bizarre singularité, ses cheveux étaient noirs, et ses yeux bleus, tandis que l'avais les yeux noirs et les cheveux blonds. Nous étions à peu près de la même taille; les traits d'Ursule étaient loin d'être réguliers, mais on ne pouvait imaginer une physionomie plus intéressante, un sourire plus doux et plus aimable.
La première fois que je la vis, elle portait le deuil de sa grand'mère. Ses vêtements noirs faisaient encore plus ressortir la blancheur rosée de sa peau; je lui trouvai une expression si charmante, que je me jetai à son cou en l'appelant ma sœur.
Malgré moi je pleurai; ces larmes furent les plus douces larmes que j'eusse encore répandues. Ma cousine accueillit mes caresses avec une grâce touchante, je l'emmenai dans ma chambre, et je mis à sa disposition tous mes trésors de toilette.
Ursule ne montra ni embarras gauche, ni assurance indiscrète. Elle me dit, tout émue, qu'elle me demandait mon amitié; car elle était presque orpheline, son père étant pour elle d'une extrême dureté.
Je sentis s'éveiller en moi un monde de sensations nouvelles; je compris le bonheur de se dévouer à une personne qu'on aime, de la protéger, de la défendre; je sus presque gré à Ursule d'être pauvre, puisque j'étais riche; d'être presque abandonnée, puisque mon cœur était tout prêt à aller au-devant du sien, et à lui offrir les affections qui lui manquaient.
Dès que j'eus une amie à aimer, je crus n'être plus un enfant, je me sentis grande , comme disent les petites filles, je devins très-sérieuse, très-réfléchie; j'eus honte de ma coquetterie passée; je dis à Ursule en lui montrant toutes mes belles robes avec un superbe dédain: C'était bon quand j'étais seule.
Ma cousine portait le deuil; je voulus être vêtue de noir.
Toute la nuit je roulai mon projet dans ma tête. Le matin venu, j'entrai résolument chez mademoiselle de Maran.
– Ma tante, je voudrais être habillée de noir comme Ursule, et autant de temps qu'elle le sera.
– Mais vous êtes folle, ma chère petite; Ursule est en deuil, et vous n'avez aucune raison pour porter le deuil, – me dit ma tante avec étonnement.
– Mais le deuil de ma mère? – répondis-je en baissant tristement les yeux.
Ma tante éclata de rire, et s'écria:
– Est-elle donc divertissante avec ses imaginations funèbres! Mais vous l'avez porté il y a sept ans, le deuil de votre mère; c'est bien assez comme ça.
– Je l'ai porté sans savoir que je le portais, ma tante, dis-je en sentant les larmes me venir aux yeux. L'éclat de rire de ma tante m'avait douloureusement blessée.
– Ah! mon Dieu! que cette petite a donc de drôles d'idées, – reprit mademoiselle de Maran en riant de nouveau et en me prenant le menton. – Allons… allons.. follette, on vous passera ce beau caprice-là; c'est-à-dire que vous serez vêtue en noir, mais non pas en noir de deuil, s'il vous plaît; ce serait par trop ridicule… Mais vous aurez de belles robes de moire et de soie, pendant que cette pauvre Ursule n'aura que des robes de laine… ce qui la fera bien enrager.
– Je voudrais n'être jamais mise autrement que ma cousine, ma tante.
– Comment! c'en est déjà à ce point-là? s'écria mademoiselle de Maran en attachant sur moi ses yeux perçants. – Mais c'est encore bien mieux que je ne le pensais. Allons… allons… rassurez-vous, une fois le deuil fini, vous serez toujours mises comme les deux sœurs; vous êtes assez riche pour faire de temps en temps cadeau d'une belle robe a votre cousine, qui n'a pas le sou.
– Ma tante, vous ne me comprenez pas – m'écriai-je avec impatience; – puisque Ursule est pauvre, je voudrais être mise comme elle et non pas qu'elle fût mise comme moi.
Mademoiselle de Maran me regarda encore attentivement, et dit de son air sardonique:
– Ah çà! mais à qui en a donc aujourd'hui cette petite avec ses superlatives délicatesses? Comme c'est touchant… ça tient de famille. Puis elle ajouta en se parlant à elle-même: Au fait, tant mieux. – Et s'adressant à moi: Bien… très-bien… petite, vous ne sauriez trop traiter Ursule en sœur. Je vois avec joie se manifester en vous les symptômes d'une grande délicatesse… d'une grande sensibilité. Tant mieux, je n'y complais pas, vous dépassez mes plus chères espérances.
Je sortis de chez mademoiselle de Maran, toute fière, tout heureuse.
J'allai vite trouver ma gouvernante pour lui apprendre le résultat de mon entretien avec ma tante.
Blondeau m'embrassa cette fois en pleurant de joie, et me dit: – Voilà votre bon cœur revenu. Il me semble entendre parler votre pauvre mère.
On pourrait croire qu'il y eut alors un temps d'arrêt dans les méchantes menées de mademoiselle de Maran contre moi; il n'en est rien.
Jamais, au contraire, elle ne se crut plus certaine de me nuire et dans le présent et dans l'avenir. Mais alors j'ignorais ce que j'ai su depuis, et je me livrais avec bonheur à mes sentiments d'amitié exaltée pour ma cousine. Elle y répondit avec l'expansion la plus affectueuse, la plus reconnaissante.
Quelques jours après l'arrivée d'Ursule à l'hôtel de Maran, je n'avais plus de secret pour elle. Je lui avais raconté toute mon enfance, excepté le sinistre dessein de ma gouvernante; et encore ce secret m'avait-il bien coûté et me coûtait encore beaucoup à garder.
Quoique Ursule fût d'un an plus âgée que moi, j'étais à peu près aussi avancée qu'elle dans mes études; nos professeurs ne manquaient jamais de préférer mes devoirs aux siens, soit qu'ils le méritassent réellement, soit qu'en agissant ainsi, nos maîtres crussent flatter ma tante. Sans le savoir, ils se rendaient ainsi complices de ses secrets desseins.
Craignant de blesser l'amour-propre d'Ursule par mes succès, je faisais tout au monde pour m'excuser de ma supériorité. Je trouvais mille raisons d'expliquer mes petits triomphes à mon désavantage: tantôt en me donnant la première place, nos professeurs voulaient plaire à mademoiselle de Maran; tantôt Ursule elle-même m'aimait assez pour faire exprès des fautes et me laisser ainsi l'avantage.
Je ne sais si notre affection naissante contraria les projets de mademoiselle de Maran; mais elle trouva le moyen de me tourmenter de nouveau, et plus cruellement que jamais.
Sous le prétexte de nous habituer peu à peu à voir le monde, elle nous fit venir quelquefois, le matin, dans son salon. Elle recevait tous les soirs, mais plusieurs personnes intimes venaient la voir entre quatre et six heures.
Qu'on juge de mon chagrin la première fois que j'entendis ma tante dire à des étrangers en nous montrant, moi et Ursule:
«Croiriez-vous que ma nièce, qui a une année de moins que mademoiselle d'Orbeval, et qui a commencé son éducation beaucoup plus tard, s'est tellement appliquée, a fait des progrès si étonnants, qu'en toute chose elle prime sa compagne? C'est étonnant, n'est-ce pas? Ordinairement, ce sont les pauvres filles sans fortune qui travaillent le plus assidûment. Ici, c'est tout le contraire. Mathilde ne se contente pas d'être au-dessus de sa cousine par la richesse et par la beauté, elle veut encore lui être supérieure par l'éducation. Pauvre chère petite, c'est un vrai trésor que cette enfant: c'est tout le portrait de sa mère.»
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