Эжен Сю - Mathilde

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– Bon Dieu du ciel! qu'y a-t-il? – s'écria-t-elle en se précipitant sur Félix. – Qu'y a-t-il, mon pauvre loup?.. Puis, apercevant son oreille complétement brûlée, elle releva la tête et me dit en furie:

– Petite stupide! vous ne pouviez pas veiller sur lui… et l'empêcher d'approcher du feu… Servien… Servien… vite, de l'eau fraiche… de la glace…

Puis, les yeux égarés par la colère, les lèvres écumantes, ma tante, oubliant ses procédés habituels, me prit par les bras, me pinça jusqu'au sang, et s'écria: – Tu ne pouvais pas veiller sur lui, vilaine sotte, indigne créature!..

Mademoiselle de Maran avait une si terrible figure elle avait l'air si méchant, que j'eus un moment d'indécision: je pouvais lui laisser croire que la brûlure de Félix était la suite d'une imprudence, mais je surmontai bien vite cette lâche faiblesse; m'échappant de ses mains, je lui montrai la pincette que je tenais encore, en lui disant avec un calme superbe et triomphant:

– J'ai fait rougir cette pincette au feu, et je m'en suis servie pour brûler l'oreille de Félix.

Je n'avais pas terminé ces mots, que je sentis sur ma joue les doigts osseux et secs de ma tante.

Le soufflet fut si violent, que je faillis tomber à la renverse.

Quoique ma douleur eût été violente, quoique la frayeur de ma tante fût grande, je ne songeai pour ainsi dire qu'à l'insulte ; je devins pourpre de colère: sans trop savoir ce que je faisais, je lançai les pincettes de toutes mes forces contre mademoiselle de Maran.

La fatalité me servit à souhait; les pincettes atteignirent la magnifique coupe de porcelaine de Sèvres: le royal présent fut brisé en morceaux.

Ensuite de cette belle victoire de chien brûlé et de coupe cassée, insensible aux reproches, aux menaces de ma tante, je courus dans le parloir, enivrée d'orgueil, en criant de toutes mes forces: – Ursule!.. Ursule!.. viens donc voir!..

Puis, ne pouvant sans doute résister à la violence des sentiments qui m'agitaient depuis quelques minutes, je perdis complétement connaissance…

Que l'on juge de ma joie! En revenant à moi je me vis couchée dans mon lit, ma gouvernante était à mon chevet; ma cousine, à genoux, tenait mes mains dans les siennes.

Je ne puis exprimer avec quel ravissement, avec quel orgueil, je me souvins de ma courageuse action. Toute ma peur était d'apprendre l'apaisement de la colère de ma tante.

– Mon Dieu, ma pauvre enfant, – dit Blondeau, – vous qui êtes si bonne, comment avez-vous donc eu le cœur de faire tant de mal à ce chien? Il est méchant comme un démon… je le sais; mais, enfin, c'est toujours bien cruel à vous…

– Et ma tante!.. ma tante!.. est-elle bien fâchée? – dis-je avec impatience.

– Si elle est fâchée? Jésus, mon Dieu! – dit Blondeau; – elle est si fâchée qu'elle en a eu une attaque de nerfs… En revenant à elle, ses premiers mots ont été d'ordonner qu'on vous mît au pain et à l'eau pendant huit jours.

– Ah!.. Ursule! – m'écriai-je en me jetant au cou de ma cousine.

– Ce n'est pas tout, mademoiselle, – ajouta tristement Blondeau; – madame votre tante vous fait faire un sarrau de grosse toile grise avec un écriteau, avec lequel vous serez forcée de descendre demain au salon, quand il y aura du monde.

– Ursule!.. Ursule… tu le vois! elle me punit aussi!.. elle m'humilie aussi… elle me déteste aussi!.. – m'écriai-je, rayonnante de bonheur, en embrassant ma cousine.

– Ah! maintenant je devine tout. – dit ma gouvernante; et l'excellente femme joignit les mains en me regardant avec attendrissement.

CHAPITRE V.

PREMIÈRE COMMUNION

Malgré sa finesse, malgré son esprit, mademoiselle de Maran ne pénétra pas le motif de ma vengeance contre Félix.

Elle crut que j'avais agi par haine et par ressentiment contre son chien.

Je n'eus qu'à m'applaudir de ma résolution; Ursule parut extrêmement touchée de cette preuve bizarre de mon amitié: les liens de notre tendre affection continuèrent à se resserrer de plus en plus.

Je trouvais Ursule d'un caractère bien supérieur au mien; souvent j'étais emportée, volontaire, opiniâtre: ma cousine, au contraire, se montrait toujours d'une patience, d'une sérénité parfaite; son regard, doux et limpide, se voilait quelquefois de larmes, mais ne s'animait jamais du feu d'une émotion vive. Elle semblait destinée à souffrir ou à se dévouer.

Mademoiselle de Maran parut oublier peu à peu la faute dont je m'étais rendue coupable, et continua en toute occasion de m'exalter aux dépens de ma cousine.

Celle-ci, rassurée sans doute par les preuves d'attachement que je m'efforçais de lui donner, sembla désormais insensible aux perfidies de ma tante.

Un des événements les plus graves de la vie d'une jeune fille qui n'est plus un enfant, ma première communion , éveilla plus tard en moi de nouvelles, de sérieuses pensées.

Mademoiselle de Maran ne suivait aucune des pratiques extérieures de la religion. Rien dans son langage, rien dans ses habitudes, ne révélait des sentiments de piété. Elle nous fit donc seulement accomplir cet acte solennel comme une sorte de nécessité sociale.

Malheureusement, le prêtre chargé de notre instruction religieuse accomplit aussi cette céleste tâche comme un des devoirs de sa profession. Se conformant à la lettre de cette cérémonie sainte, il n'en mit pas l'esprit divin à la portée de notre jeune intelligence. Ainsi, il ne nous montra pas la confession comme un acte de confiance pieuse et bienfaisante, à laquelle le prêtre répond par des consolations et par le pardon.

La confession fut pour nous un aveu pénible et redouté.

Ce prêtre, qui venait chaque jour nous préparer à la communion, s'appelait l'abbé Dubourg. D'un caractère morose et dur, il semblait toujours pressé de terminer nos conférences. Son enseignement était sec, froid, presque dédaigneux. Éloquent prédicateur, il avait prêché deux carêmes avec le plus grand succès, et désirait, je crois, vivement d'arriver à l'épiscopat. Connaissant le puissant crédit de ma tante, il avait par calcul accepté les fonctions qu'il remplissait auprès de nous, fonctions qu'il regardait sans doute comme au-dessous de son savoir et de son éloquence.

Maintenant que je puis comparer et apprécier les faits, il me semble que les instructions de l'abbé Dubourg ne différaient en rien de celles de nos autres professeurs; il nous donnait des leçons de religion , rien de plus.

Hélas!.. heureuses les jeunes filles dont l'éducation religieuse a été développée, fécondée par la tendresse d'une mère, intermédiaire sacré entre son enfant et Dieu!

Ne faut-il pas, pour ainsi dire, que les éclatants rayons de la lumière divine ne pénètrent les natures enfantines, encore si tendres, si délicates, qu'au travers de l'amour maternel? Sans cela on est, à cet âge, ébloui, mais non pas éclairé.

Pourtant, l'instinct religieux qui existait, qui a toujours existé en moi, me révélait confusément la sainteté de l'acte auquel j'allais prendre part. Seulement, dans mon ignorance, je restreignis à mes sentiments personnels ce majestueux symbole, immense comme l'humanité.

Communier avec Ursule, ce fut pour moi prendre devant Dieu l'engagement sacré d'être pour elle la sœur la plus chrétienne. Ainsi je concentrai sur elle le dévouement sans bornes que la religion réclame pour tous.

Notre consécration au pied des autels fut pour moi la consécration sainte, éternelle, de notre amitié.

Je le sais, mon Dieu, la loi sacrée s'étend à tous et non pas à un seul; mais le Seigneur, dans sa miséricorde, a dû prendre en pitié deux pauvres enfants orphelins, qui, dans leur exaltation ingénue, rattachaient leur fraternité touchante à l'un des plus imposants mystères de la religion.

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