Эжен Сю - Mathilde
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Dès ce jour la conduite de mademoiselle de Maran changea complétement envers moi. D'abord elle me donna, pour m'instruire, les meilleurs professeurs de Paris. Par un motif que j'ai pénétré plus tard, elle me laissa madame Blondeau pour gouvernante, quoique celle-ci fût bien loin d'avoir les connaissances nécessaires pour remplir ces fonctions, alors que mon éducation devait être beaucoup plus cultivée.
Seulement elle adjoignit une femme de chambre à son service; au lieu de me laisser vêtue presque d'une manière sordide, ma tante voulut que je fusse habillée avec un luxe, avec une recherche qui n'était pas même de mon âge.
Je me souviens de ma surprise, de ma joie, un jour où je trouvai dans ma chambre une psyché faite pour ma taille, et une toilette à la duchesse, entourée de flots de rubans et de dentelles.
Au lieu de me gronder sans cesse, de s'extasier sur ma laideur, sur mon ineptie, ma tante se mit tout à coup à m'accabler des louanges les plus outrées sur ma beauté, sur ma taille, sur l'élégance de ma tournure, sur mon esprit, sur mes dispositions.
Comme ce brusque changement de manières devait m'étonner beaucoup, mademoiselle de Maran me dit en confidence qu'il eût été très-dangereux de me faire part de ces charmantes vérités quand j'étais une paresseuse; car mon amour-propre en aurait été dangereusement exalté: maintenant, comme je travaillais avec assiduité, c'était une manière de me récompenser que de m'apprendre qu'il n'y avait rien au monde de plus ravissant que moi.
La femme de chambre que ma tante m'avait donnée me répétait les mêmes paroles. Enfin, dans la maison, tout le monde, jusqu'à Servien, se mit à me flatter à l'envi.
Ma pauvre Blondeau, avec cet instinct, cette profonde sagacité de cœur que donne le dévouement, fut effrayée de ce revirement subit dans les procédés de ma tante. Ce fut elle alors qui me gronda, qui me reprocha de penser trop à ma toilette, de négliger mes prières, de devenir hautaine, capricieuse.
Malgré mon attachement pour cette excellente femme, je fus choquée de ses remontrances. Elles me parurent d'autant plus pénibles, que jusqu'alors elle m'avait toujours traitée avec la tendresse la plus idolâtre.
Je sentis mon affection pour elle se refroidir; au contraire ma confiance s'augmentait envers mademoiselle Julie, ma femme de chambre, qui ne manquait aucune occasion de m'irriter contre ma gouvernante.
Malgré les prévenances de mademoiselle de Maran pour moi, je ne pouvais encore surmonter la frayeur et l'aversion qu'elle m'avait inspirées; j'y tâchais cependant de toutes mes forces, croyant de ma reconnaissance de lui témoigner quelque attachement.
Je faisais vraiment des progrès rapides; je m'appliquais avec ardeur au dessin, à la musique, à l'étude de l'anglais et de l'italien, afin de ne pas être trop au-dessous de ma cousine Ursule d'Orbeval, dont ma tante ajournait sans cesse l'arrivée.
Ma tante ne sortait que très-rarement; elle m'envoyait presque chaque jour me promener au bois de Boulogne, dans sa voiture, avec mademoiselle Julie, car je ne cachais pas ma préférence pour cette fille.
Pendant toute la promenade, elle ne cessait de me répéter que tout le monde me regardait avec admiration.
Enfin, depuis près d'une année que ma tante s'occupait particulièrement de mon éducation, je n'étais plus reconnaissable: mon instruction avait beaucoup gagné, mon esprit s'était développé; mais le germe des plus mauvaises passions commençait à fermenter en moi.
Malgré le christ d'ivoire qui ornait l'alcôve de ma tante, elle ne pratiquait en apparence aucun acte religieux.
Elle se bornait à m'envoyer à la messe, à Saint-Thomas-d'Aquin, avec une de ses femmes. Un valet de pied me suivait, portant un carreau armorié pour mes pieds, et un sac de velours qui renfermait mon livre de messe. C'était un appareil aussi ridicule qu'inconvenant pour un enfant de mon âge, et j'entendais dire sur mon passage: «La tendresse aveugle de mademoiselle de Maran pour sa nièce va jusqu'à la folie.»
Je finissais par croire à cet attachement. En effet, on disait partout que ma tante m'idolâtrait, et qu'il faudrait s'en prendre à sa faiblesse et à son aveuglement si un jour j'étais mal élevée.
A cette heure encore, bien des gens sont persuadés que mademoiselle de Maran m'a toujours tendrement… trop tendrement aimée.
Il n'y a rien de plus aimant, mais il n'y a aussi rien de plus cruellement égoïste que les enfants.
Je me faisais un jeu barbare de combler ma nouvelle femme de chambre de marques de confiance en présence de Blondeau pour faire enrager celle-ci, ainsi que disent les petites filles.
La malheureuse femme, éclairée par son bon sens, et non pas irritée par une basse envie, souffrait horriblement de se voir ainsi oubliée, méconnue par moi, elle qui m'aimait si sincèrement.
Bientôt mon ingratitude n'eut plus de bornes.
A mesure que mon intelligence se développait, mademoiselle de Maran m'inspirait, sinon plus d'attachement, du moins plus de curiosité. Mon esprit commençait à comprendre ses railleries, à s'en amuser; elle se moquait de Blondeau, de sa rigidité, de ses remontrances sur ma coquetterie naissante, et je riais beaucoup. Elle raillait son ignorance, l'expression de son langage, et je riais encore.
Peu à peu, à l'oubli de cette affection si sainte, si dévouée, se joignit presque le mépris; car ma tante me fit rougir de l'espèce de familiarité dans laquelle je vivais avec une femme de cette espèce.
Sans doute j'eus tort, bien tort; mais j'avais huit ans à peine, et une femme d'un esprit réellement très-supérieur en abusait pour me jeter dans une voie funeste.
Je ne suivis que trop ses conseils; je témoignai tant de froideur à ma gouvernante, que la malheureuse femme tomba malade de chagrin, après avoir fait tout pour réveiller en moi mon attachement d'autrefois.
Lorsque je la vis pâle, changée, je compris toute l'étendue de ma faute! je pleurai, je ne voulus plus la quitter; ma tante, s'apercevant de mon affliction, me persuada que la maladie de Blondeau était un jeu, une feinte. Cette odieuse interprétation donnait une excuse à mon ingratitude, j'y ajoutai foi.
Je n'oublierai jamais le douloureux étonnement qui se peignit sur les traits de ma gouvernante lorsqu'elle me vit revenir auprès d'elle, souriante, légère et moqueuse. Elle leva au ciel ses mains amaigries, et s'écria en pleurant:
– Mon Dieu! elle qui avait le cœur de sa mère!.. ils l'ont perdue… perdue…
De ce jour, la malheureuse femme devint encore plus sombre, plus taciturne. Quoique sa faiblesse fût grande, elle voulut se lever… Distraite, absorbée, elle semblait préoccupée d'une idée fixe. Nos gens la prenaient presque pour leur jouet. Elle, autrefois si impatiente, semblait tout souffrir avec résignation ou plutôt avec indifférence. Elle me parlait à peine.
Je me souviens qu'une nuit, en m'éveillant, je la trouvai la tête penchée sur mon chevet, les yeux baignés de larmes, et me regardant avec une angoisse indéfinissable.
J'eus peur, je feignis de me rendormir. Le lendemain, je dis tout à ma tante. Elle me répondit que c'était une plaisanterie de Blondeau, qui voulait m'effrayer. Je crus mademoiselle de Maran, et je gardai rancune à ma gouvernante.
Le jour de l'an arriva; la veille, ma tante m'avait dit, en me parlant des étrennes de Blondeau: «Au lieu de lui donner quelque robe ou quelque bijou, il faudra lui donner de l'argent: Ces gens-là aiment mieux l'argent que tout ;» et elle me remit cinq louis pour elle.
Les années précédentes, jamais ma tante ne m'avait rien donné pour ma gouvernante; comme j'aimais alors tendrement celle-ci, et que je tenais à lui offrir quelque chose, chaque année je faisais des prodiges de dissimulation et d'adresse pour parvenir à écrire à son insu quelques lignes d'une tendresse naïve, et pour lui broder de mon mieux quelque petit morceau de tapisserie.
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