Эжен Сю - Mathilde
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Depuis quatre ans il voyageait dans l'Inde. Sa première visite, en arrivant à Paris, avait été pour moi. Il ne pouvait se lasser de me regarder, de m'admirer, de me louer! Il accablait Blondeau de questions.
Étais-je heureuse?
Recevais-je l'éducation que je devais recevoir?
Quels étaient mes maîtres?
A sept ans, je devais savoir bien des choses, j'avais l'air si intelligente! je devais avoir bien profité de l'instruction qu'on m'avait donnée!
Ma pauvre gouvernante osait à peine répondre. Enfin elle avoua en pleurant la vérité… Le peu que je savais, c'était elle qui me l'avait appris. Mademoiselle de Maran devenait de plus en plus dure et injuste envers moi. Je n'avais aucun des plaisirs de mon âge; et ce qui surtout exaspérait Blondeau, je n'étais jamais vêtue comme devait l'être la fille de madame la marquise de Maran.
A chaque parole de ma gouvernante, l'indignation de M. de Mortagne augmentait.
C'était un homme de haute taille, toujours vêtu avec négligence. Quoiqu'il eût quarante ans à peine, son front était chauve; par une mode qui semblait à cette époque des plus bizarres, il portait sa barbe longue comme quelques personnes la portent aujourd'hui.
La brusquerie de ses manières, la hardiesse militaire de ses paroles, sa physionomie singulière et presque sauvage, l'avaient fait surnommer dans le monde le paysan du Danube .
Il appartenait à l'opinion libérale la plus avancée de cette époque, et il ne cachait en rien sa manière de voir, quoique des personnes bienveillantes pour lui l'eussent engagé à plus de modération.
Quand il le voulait, il dissimulait la plus mordante ironie sous une apparence de bonhomie naïve; mais ordinairement son langage était âpre, rude et presque brutal.
Lorsque ma gouvernante eut exposé à M. de Mortagne la manière dont j'étais élevée par ma tante, la figure de mon cousin, hâlée par le soleil de l'Inde, devint pourpre de colère; il marcha quelques moments avec agitation; puis, me prenant brusquement dans ses bras, il se dirigea vers l'appartement de mademoiselle de Maran en s'écriant:
– Ah! c'est ainsi qu'elle traite l'enfant de ma pauvre cousine… Je vais lui dire deux mots, moi! et de ma grosse voix, encore!
– Mais, monsieur le comte, prenez garde… dit ma gouvernante en le suivant d'un air effrayé.
– Soyez tranquille, madame Blondeau, je ne m'intimide pas pour si peu! J'ai écrasé du pied des bêtes encore plus malfaisantes que mademoiselle de Maran. – Et il m'embrassa deux fois en me disant: – Pauvre petite, ton sort va changer.
Jamais je n'oublierai la joie que je ressentis en devinant que mon protecteur allait me venger des méchancetés de ma tante.
Dans mon ravissement, dans ma reconnaissance, j'entourai de mes bras le cou de M. de Mortagne, et, croyant lui rendre un important service, je lui dis tout bas:
– Il n'y a pas que ma tante qui soit méchante, monsieur, il y a aussi son chien Félix; il faudra bien prendre garde à vous, car il mord jusqu'au sang.
– S'il me mord, ma petite Mathilde, je le jetterai par la fenêtre, – dit M. de Mortagne en m'embrassant encore.
M. de Mortagne me parut un héros; je ressentis pour la première fois l'ardeur de la vengeance.
Servien était, selon son habitude, dans le salon d'attente qui précédait la chambre à coucher de sa maîtresse.
M. de Mortagne, suivi de Blondeau, allait ouvrir la porte; le maître d'hôtel se leva et dit:
– Je ne sais pas, monsieur, si mademoiselle est visible.
M. de Mortagne, sans lui répondre, le repoussa du coude, et entra chez ma tante.
Assise dans son lit, en manteau et en chapeau de soie carmélite, selon son habitude, elle lisait ses journaux.
L'entrée de M. de Mortagne fut si brusque, si bruyante, que Félix, alarmé, sortit vivement de sa niche, et se jeta résolument aux jambes de mon protecteur.
– Prenez garde, prenez garde, voilà le méchant chien, – lui dis-je tout bas.
– Voilà pour lui! – et d'un coup de pied mon vengeur envoya Félix rouler sous le lit.
Aux hurlements de son favori, ma tante, déjà très-irritée de l'entrée de M. de Mortagne, qu'elle détestait, s'écria aigrement:
– Mais, monsieur, cela n'a pas de nom!.. Qu'est-ce que cela veut dire? Entrer chez moi comme d'assaut!.. écraser mon chien!.. Vous croyez-vous encore dans votre caserne?..
M. de Mortagne m'a bien des fois, depuis, raconté cette scène.
Il s'assit sans façon à côté du lit de mademoiselle de Maran, me tenant toujours sur ses genoux; il lui répondit:
– Il ne s'agit, madame, ni de chien, ni d'assaut; il s'agit de cette malheureuse enfant, que vous élevez en marâtre…
– Qu'est-ce que c'est? qu'est-ce que c'est?.. – répondit ma tante d'un air hautain. – Êtes-vous donc revenu des antipodes, monsieur, pour me dire de ces insolences-là? Parce que vous êtes fait comme un vilain sauvage, et que vous avez une réputation de grossièreté parfaitement bien établie, et méritée d'ailleurs, il ne s'ensuit pas que je me laisserai insulter ni intimider chez moi, entendez-vous bien, monsieur?
– Et parce que vous avez, madame, le bonheur de joindre la laideur et la méchanceté du feu duc de Gesvres à la difformité et à l'esprit d'Ésope, il ne s'ensuit pas non plus que je doive souffrir vos insolences, entendez-vous bien, madame? – reprit M. de Mortagne, qui avait toujours rendu à mademoiselle de Maran, grossièreté pour grossièreté.
Ma tante pâlit de rage et s'écria: – Monsieur, prenez garde, quand je hais, je hais bien… et quand je hais, je le prouve…
– Je sais que vous avez des amis puissants et des créatures dangereuses, mais je n'ai besoin de personne… je ne crains personne… Je vous dirai donc la vérité… Tant pis, si elle vous blesse; je l'ai dite à bien d'autres qui n'en sont pas morts… malheureusement! En un mot, cette enfant est indignement élevée, son éducation est si négligée que j'en rougis pour vous. N'avez-vous pas honte de traiter ainsi la fille de votre frère?
Ces mots réveillèrent à la fois l'amour de ma tante pour mon père et sa haine contre ma mère.
Elle s'écria:
– Et c'est parce que la mémoire de mon frère est sacrée pour moi que je traite cette petite comme il me convient de la traiter. Elle m'est confiée, je n'ai à en rendre compte qu'à son tuteur; ainsi, monsieur, allez porter ailleurs vos outrages: ce qui se fait ici ne vous regarde pas.
– Cela me regarde si fort, que, comme membre du conseil de famille, je vais aujourd'hui même en demander la convocation; et l'on examinera si votre nièce a reçu jusqu'à présent l'éducation à laquelle elle doit prétendre…
Cette menace parut faire un assez grand effet sur mademoiselle de Maran.
– Venez ici, petite, et répondez, – dit ma tante en me faisant signe d'approcher.
Au lieu d'obéir, je me pressai contre M. de Mortagne en le regardant d'un air suppliant.
– Vous voyez bien que vous lui faites une peur horrible avec vos tendresses! – dit M. de Mortagne. – Ce n'est pas cette enfant qui doit répondre, c'est vous. Elle n'a pas un maître! elle sait à peine ce que les enfants du peuple savent à son âge! Vous lui refusez jusqu'aux vêtements convenables à sa position. Pourtant on vous paye assez cher pour en prendre soin.
– Qu'est-ce que ça veut dire? On me paye! – s'écria ma tante avec indignation.
– Cela veut dire qu'on vous donne 1,000 f. par mois, sur la fortune de cette pauvre enfant, pour subvenir à ses dépenses, et, à voir la façon dont elle est vêtue et instruite, il est clair que vous ne dépensez pas 100 louis par an pour elle… Que faites-vous du reste? Si vous l'avez empoché, il faudra bien en rendre compte… Du reste, soyez tranquille… j'y veillerai… Parce que vous êtes très-méchante, ce n'est pas une raison pour que vous ne soyez pas aussi très-avare!
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