Эжен Сю - Mathilde
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– Mais cela passe toutes les bornes! Mais si l'on ne savait pas que vous êtes plus qu'à moitié fou, monsieur, ce serait à vous faire jeter par les fenêtres! Est-ce que j'ai des comptes à vous rendre? Qu'est-ce que signifie cette impertinente inquisition-là – s'écria mademoiselle de Maran en s'agitant sur son lit.
– Je vous dis que je suis son parent, son conseil; m'entendez-vous? – répondit M. de Mortagne d'une voix tonnante, – et, comme tel, je vous citerai devant l'assemblée de famille pour répondre de votre conduite! Si l'on ne me fait pas justice de vous… je me la ferai moi-même! et nous nous verrons entre les deux yeux… ce qui ne sera guère agréable pour moi… car vous êtes un monstre.
– Oh! l'abominable homme, il va me rendre malade, avec ses brutalités… Traiter ainsi une malheureuse femme! – dit ma tante d'une voix dolente.
– Eh! madame, il y a longtemps que, par la hardiesse de vos attaques, par la méchanceté de vos propos, vous avez fait oublier la pitié qu'on doit avoir pour la vieillesse, pour la laideur et pour les infirmités… Allons donc! vous n'êtes plus une femme.
– Comment! je ne suis plus une femme! Je suis une licorne, peut-être?.. Mais, c'est à vous faire enfermer, monsieur! Allez-vous-en d'ici! allez-vous-en! je ne veux pas faire d'éclat devant mes gens… Sans cela…
– Sans cela! madame, il en serait tout de même, vous n'y gagneriez que des témoins. Voici mon dernier mot: je vais me rendre chez tous les membres du conseil de famille, afin de les engager (et j'y parviendrai) à vous retirer cette malheureuse enfant d'entre les mains et à la placer dans une pension ou dans un couvent.
– Et pour compléter cette belle œuvre-la, – reprit mademoiselle de Maran d'un air ironique, – on vous chargera sans doute, monsieur, de désigner le couvent? C'est grand dommage qu'il n'y ait pas de Jacobines , vous y feriez mettre tout de suite cette petite, n'est-ce pas? En souvenir des frères et amis de 93 dont vous aimez tant l'histoire, vous l'appelleriez mamzelle Scipionne ou mamzelle Égalité ; qu'est-ce que je dis donc, mamzelle! citoyenne, s'il vous plaît. Malheureusement ces bons temps-là sont passés… et de nos jours, en tout et pour tout, on tient compte, monsieur, on tient sévèrement compte, entendez-vous, de la manière de voir des gens qui veulent faire prévaloir leur avis contre celui… de personnes bien pensantes.
Mademoiselle de Maran accentua tellement ces derniers mots, que M. de Mortagne en comprit la portée.
– Ah! nous y voilà, – s'écria-t-il, – j'étais bien étonné aussi que vous ne m'eussiez pas encore traité de Jacobin ou de bonapartiste, ce qui, pourtant, ne va guère ensemble. Je sais que vous êtes assez perfide pour me susciter dans le conseil une question de parti, à propos de ma réclamation. Je sais que vos parents ultras y sont en grand nombre. Je sais qu'ils suivent aveuglément vos avis, et il est probable qu'ils feront dans cette circonstance, comme dans toute autre, un usage criminel de leur majorité.
En m'embrassant avec tendresse et émotion, M. de Mortagne ajouta tristement:
– Pauvre enfant!.. Pauvre France!
– Ah! mon Dieu! voyez donc comme c'est à la fois superbe et touchant! s'écria ma tante en riant aux éclats de son rire aigre et insolent. – Ah! mon Dieu! voyez-vous ce pharamineux rapprochement… pauvre enfant! pauvre France! . Le tendre Saint-Just disait de ces jolies bergerades-là au club des Cordeliers, je crois; ce qui ne l'empêchait pas du tout de vous faire couper le cou le lendemain. Oui, oui, je vois bien à votre colère, monsieur, que si cela dépendait de vous, vous me traiteriez à la façon de ses pauvres frères et amis . Car, en vérité, malgré votre naissance, vous étiez digne d'être des leurs, vous avez fait partie de ces messieurs de la Loire .
M. de Mortagne m'a dit qu'en effet les froids et cruels sarcasmes de ma tante l'avaient mis hors de lui, et qu'il se reprocha de lui avoir brutalement répondu:
– C'est vrai! quand je songe que vous avez fait mourir de chagrin ma cousine de Maran, quand je songe que vous torturez une malheureuse enfant avec une méchanceté diabolique, je me demande si l'on ne devrait pas mettre hors la loi… ce qui est moralement et physiquement hors de la nature.
– Assez d'insultes comme ça! sortez! sortez! monsieur! – s'écria mademoiselle de Maran avec une telle expression de colère, que, lorsque M. de Mortagne, en se levant, voulut me déposer à terre, je me cramponnai à lui de toutes mes forces en le suppliant de ne pas me laisser avec ma tante.
Il me mit dans les bras de ma gouvernante, qui était restée muette et inaperçue pendant cette scène.
Nous sortîmes tous trois: mademoiselle de Maran était dans une colère difficile à peindre.
CHAPITRE III.
LE CONSEIL DE FAMILLE
Je n'avais pas compris grand'chose à la conversation de monsieur de Mortagne et de ma tante. J'avais seulement été ravie d'entendre mon protecteur parler d'une manière si ferme à mademoiselle de Maran.
Je pressentais quelque heureux changement dans ma position. L'idée d'entrer dans un couvent ou dans une pension, qui effraye toujours si fort les enfants, me plaisait au contraire beaucoup. Tout ce que je désirais au monde, c'était de quitter la maison de ma tante.
Le conseil allait décider si je resterais ou non au pouvoir de mademoiselle de Maran. Je faisais les vœux les plus vifs pour que M. de Mortagne réussît dans son dessein. Le jour fatal arriva; ma tante me fit habiller avec soin, et je descendis dans le salon où les membres de notre famille s'étaient réunis.
Je cherchai des yeux M. de Mortagne; il n'était pas encore venu. Ma tante me plaça à côté d'elle et de M. d'Orbeval, mon tuteur.
Tous mes parents semblaient craindre mademoiselle de Maran, et l'entouraient d'une obséquieuse déférence. On lui savait un crédit puissant. Son salon était le rendez-vous des hommes les plus influents du gouvernement. Par égard pour Louis XVIII, les princes lui témoignaient une extrême bienveillance.
M. de Talleyrand partageait souvent ses soirées entre ma tante et la princesse de Vaudemont. Ce grand homme d'État, qui – disait ma tante avec beaucoup de raison d'ailleurs – «avait élevé le silence jusqu'à l'éloquence, l'esprit jusqu'au génie, et l'expérience jusqu'à la divination,» causait quelquefois une heure, tête-à-tête, avec mademoiselle de Maran; car elle était de ces femmes avec qui toutes les sommités sont presque obligées de compter.
Les enfants sont surtout frappés des apparences; ils ne peuvent se rendre raison de la puissance de l'esprit et de l'intrigue: aussi pendant bien longtemps il me fut impossible de comprendre comment mademoiselle de Maran, malgré son apparence chétive, presque grotesque, exerçait autant d'empire sur des personnes qui n'étaient pas forcément sous sa dépendance.
Lorsque ma tante était assise, sa tête, presque de niveau avec son épaule gauche, infiniment plus haute que la droite, ne dépassait pas le dossier d'un fauteuil ordinaire; ses longs pieds, toujours chaussés de souliers de castor noir, reposaient sur un carreau très-élevé qu'elle partageait avec Félix.
Pourtant, malgré sa laideur, malgré sa méchanceté, mademoiselle de Maran réunissait chaque soir autour d'elle l'élite de la meilleure compagnie de Paris, et gourmandait avec hauteur les personnes qui demeuraient quelques jours sans venir la voir. Ses reproches aigres et durs, témoignaient assez qu'elle ne tenait pas à ces hommages par affection, mais par orgueil.
On n'attendait plus que M. de Mortagne, il arriva. Mon cœur battait avec force. De lui allait dépendre mon avenir.
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