Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. II

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Le Vicomte de Béziers Vol. II: краткое содержание, описание и аннотация

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Lassemblée des chevaliers convoquée à Montpellier par Roger, le vicomte de Béziers est compromise par les manuvres du clergé. Déconsidéré, le vicomte perd bien des alliés et bien des vassaux. La croisade commence par Béziers. Elle y sera sanglante. Réfugié derrière les murailles de Carcassonne, Roger tient en échec Simon de Montfort et les croisés qui ne sont liés par leurs vux que pour une période déterminée.

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— Je ne sais, reprit celui-ci, si mon neveu et vassal le vicomte de Béziers, comte d’Alby, de Razez et de Carcassonne, seigneur de Lauraguais et du Minervois, a quelque accusation à élever contre moi ; mais quelle qu’elle soit, et à quelque titre qu’il me l’adresse, je n’ai à m’en occuper que comme son suzerain, et alors je la remets au jour qu’il me plaira de lui indiquer en ma ville de Toulouse. Donc, s’il ne doit être question ici que de ses droits et des miens, je n’ai rien à faire en cette enceinte et je me retire ; si, au contraire, il s’agit, comme j’ai droit de le croire d’après ce qu’il a publiquement annoncé, s’il s’agit des intérêts généraux de la Provence, je demeure et garde la place qui me revient. Qu’il s’explique donc avant toute chose sur le motif qui nous réunit, afin que je sache si je dois partir ou rester.

— Gardez votre place, comte de Toulouse, dit dédaigneusement Roger ; et vous, roi d’Aragon, reprenez la vôtre. S’il y a accusation contre l’un de nous dans ce que je dois communiquer à ces nobles chevaliers, ce n’est pas à moi seul qu’il en faudra répondre ; si je me trouve le premier et le plus grandement lésé de tous en cette circonstance, ma cause n’en est pas moins la leur, mon danger ne les menace pas moins. L’un et l’autre vous savez assez que, lorsqu’il s’agit de la défense de mes droits personnels, je n’en appelle à d’autres qu’à moi-même. Le chemin de Toulouse ne m’est point inconnu, et je sais par où l’on passe pour y aller demander réparation des insultes qu’on me fait. Si le comte de Toulouse l’a oublié, le comte de Comminges, son vassal, peut le lui rappeler ; car c’est celui qui m’a apporté à Saverdun, de la part de son suzerain, la satisfaction que celui-ci m’avait refusée. J’avais alors quatorze ans à peine comptés : depuis dix ans que cela s’est passé, je ne sache pas que le chemin se soit allongé entre Saverdun et Toulouse, et qu’il y ait plus d’une grande journée de marche entre ces deux bonnes places du comte Raymond.

Le comte de Toulouse, à qui Roger rappelait une guerre où il avait été forcé de plier devant l’audace de son jeune vassal, montra qu’il s’en souvenait entièrement en lui répondant amèrement :

— Alors, mon neveu, vous aviez pour vous le comte de Foix, votre beau cousin.

— Et vous n’aviez pas pour l’arrêter l’assistance du marquis de Barcelone ? répliqua vivement Roger, en faisant ainsi allusion aux projets secrets du comte, découverts par lui dans les dépêches que Buat avait enlevées à Perdriol.

Le roi d’Aragon coupa court à la discussion qui semblait prête à s’engager, en montant à sa place et en disant d’une voix forte :

— Vicomte de Béziers, puisqu’il s’agit de la cause de tous, nous sommes tous prêts à vous entendre.

Aussitôt chacun se mit en devoir d’écouter Roger. Celui-ci attendit que le murmure qui précède d’ordinaire toute sérieuse attention se fût calmé ; il promena lentement son regard sur toutes les parties de l’assemblée, et aperçut parmi les chevaliers quelques châtelains qui n’avaient point assisté à la lice et qui étaient arrivés sur son invitation. L’un d’eux, homme d’une haute taille et d’un aspect farouche, se tenait debout, appuyé sur son épée à l’extrémité d’un banc où il n’avait pu trouver place. À côté de lui, la tête baissée et le visage pâle, était assis le marquis de Sabran qui entrait seulement à cet instant et auquel on avait offert avec empressement un siège sur ce même banc. Roger échangea un léger salut avec le nouveau venu, mais il chercha vainement le regard du sire de Sabran qui manifestement le détournait de lui. Enfin, le silence le plus complet régna dans l’assemblée, et Roger commença ainsi :

— Sires chevaliers, je vous prie de prêter grande attention à mes paroles. Peut-être pourrais-je vous dire, pour mieux vous persuader, qu’un avertissement céleste m’a inspiré les alarmes que je conçois. C’est souvent un habile moyen de rejeter sur la sagesse divine l’audace de ses projets, et de se faire absoudre par avance de toutes les accusations qu’on doit élever. Je ne ferai point ainsi : je demeurerai le garant de mes pensées, je resterai le soutien de mes accusations.

Ce commencement où se trouvait tout entier le caractère décidé et ouvert du vicomte excita un léger murmure ; on ne pouvait y deviner ni approbation, ni désapprobation ; mais il semblait dire : c’est bien toujours la même assurance, c’est bien toujours le même homme confiant en lui. Roger remarqua que plusieurs abbés suzerains chuchotèrent vivement entr’eux ; il les connaissait pour ses ennemis et savait leur habileté à trouver trace d’hérésie dans les moindres paroles de chacun ; il se résolut à leur imposer silence tout de suite pour les empêcher de fomenter autour d’eux de mauvaises dispositions ; il continua donc ainsi :

— S’il y en a qui cherchent dans mes discours matière à faire douter de ma foi chrétienne, ainsi qu’y paraissent disposés les saints abbés de Maguelone, de Fontfroide, et le prieur de Lespinasse, je vais tout de suite leur dire sur quoi ils peuvent exercer leur sagacité. Si j’ai dit que je ne me targuais, pour excuser mes paroles, ni d’une inspiration divine ni d’un commandement de Dieu, ce n’est point en bravade de la toute-puissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est parce que je crois que le Très Haut a mesuré la sagesse humaine aux évènements humains, et que c’est par le bon ou mauvais usage que chacun fait de la sienne en ce monde qu’il méritera ou déméritera devant son éternelle justice. C’est donc avec les simples lumières de mon esprit, avec la puissance de ma seule réflexion que je suis arrivé à prévoir et à craindre le destin futur de la Provence que vous abandonnez aux desseins d’un ambitieux : c’est donc sans mêler la cause de Dieu à la nôtre, comme le fait cet homme, que j’accuse ici devant vous le pape Innocent III de marcher à la désunion de la Provence et au renversement de nos droits de suzerains.

Cette hardie déclaration causa un mouvement général de surprise et presque d’effroi. Le comte de Toulouse, qui voyait la discussion s’éloigner de lui, sourit avec joie : Alphonse devint plus sérieux et tous les chevaliers furent plus attentifs. Roger répondant à ce mouvement reprit aussitôt.

— Oui, sires chevaliers : je porte ici cette accusation. Ne croyez pas que ce soit la colère d’un moment qui m’y pousse et que je me laisse aller à un mouvement d’irréflexion. Depuis deux ans que je suis la marche d’Innocent, j’ai été épouvanté de ce qu’il avait obtenu et j’ai jugé ce qu’il pouvait entreprendre. Pendant deux ans j’ai espéré que des hommes comme il s’en trouve parmi vous, vieillis dans nos luttes contre l’usurpation ecclésiastique, en avertiraient les moins prévoyants : nul ne l’a fait, je m’en suis chargé. Je n’ai point demandé aux chevaliers de la Provence une assemblée générale : car Rome et ses serviteurs, avertis que nous osions regarder à la conduite de nos affaires, l’eût, sinon défendue par ses excommunications, du moins empêchée par ses intrigues. Je l’eusse fait cependant si l’annonce de cette cour plénière ne m’eût offert une occasion favorable de vous voir tous réunis, sans éveiller la tyrannique attention de Rome. Donc je suis venu à Montpellier avec l’intention de vous appeler à une juste défense de nos droits usurpés. J’y venais avec l’aide de la seule force des évènements publics qui doivent frapper les moins clairvoyants et avec l’espoir que mes paroles vous convaincraient de nos dangers. Mais, grâce au ciel, je m’y trouve maintenant avec la preuve écrite des malheurs qui nous menacent. Dieu l’a mise en mes mains, et vous allez la voir.

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