André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans
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Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
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— Rien, dit Prométhée.
— Ü! non. Non, dit le garçon avec un doux sourire. — Rien qu’à voir Monsieur, on voit bien qu'il a fait quelque chose.
— Il y a si longtemps, balbutia Prométhée.
— Tant pis, tant pis, reprit le garçon. D’ailleurs, que Monsieur se rassure; dans les présentations, je dis bien les noms,quand on veut; mais ce qu’on fait, jamais.— Voyons, voyons: — Monsieur faisait...
— Des allumettes, murmura Prométhée rougissant.
Alors il y eut un silence un peu pénible, le g-arçon comprenant qu’il avait eu tort d’insister, Prométhée sentant qu’il avait eu tort de répondre.
D’un ton consolateur: Enfin (Monsieur n’en fait plus... reprit le garçon. Mais alors, quoi? Il faut pourtant bien que j’inscrive quelque chose, je ne peux pas mettre comme ça: Prométhée tout court. Monsieur a bien une petite profession, une spécialité... Enfin, qu’est-ce que Monsieur sait faire?
— Rien, recommença Prométhée.
— Alors mettons: homme de lettres. — Maintenant, si Monsieur veut bien rentrer dans la salle; je ne peux pas servir dehors. Et il cria: — Une table de trois! une!...
Par deux portes deux messieurs entrèrent. On les vit donner leur nom au garçon; mais la présentation n’ayant pas été réclamée, sans plus tarder tous deux s’assirent.
Et quand ils furent assis;
II
Table des matières
— Messieurs, dit l’un —si je suis venu dans ce restaurant, attendu qu'on y mange fort mal, c’est uniquement afin de pouvoir causer. J’ai l’horreur des repas solitaires, et le système des tables de trois m’agrée, car à deux l’on pourrait s’y disputer... Mais vous avez l’air taciturne?
— C’est malgré moi, dit Prométhée.
— Je continue?
— Je vous en prie.
— J’estime donc que, pendant une heure de repas, trois inconnus ont le temps de se faire connaître, — en ne mangeant pas trop,— ici c’est facile; en parlant peu; et en évitant les points communs; je veux dire en ne racontant que ce qui leur est strictement individuel. Je ne prétends pas que cette conversation soit indispensable, mais, si elle ne nous plaît pas, attendu qu’on y mange fort mal, qu’êtes-vous venu faire dans ce restaurant?
Prométhée était très fatigué; le garçon, sc penchant vers lui, dit tout bas; C’est Coclès. Celui qui va parler, c’est Damoclès.
Damoclès dit:
HISTOIRE DE DAMOCLÈS
Monsieur, vous m’eussiez dit cela y a un mois, que je n’eusse exactement rien pu répondre; mais d’après ce qui m’est advenu le mois passé, plus rien de ce que je pensais avant ne subsiste. Je ne dirais donc pas mes anciennes pensées si leur connaissance ne devait servir à vous faire comprendre ce par quoi mes nouvelles en diffèrent. — Or, Messieurs, depuis trente jours, je sens que je suis un être original, unique, répondant à une vraiment singulière destinée. — Donc, Messieurs, induisez qu’avant je sentais précisément le contraire. Je menais une vie parfaitement ordinaire et me faisais un devoir de cette formule: ressembler au plus commun des hommes. Maintenant je reconnais certes qu’un homme commun ne saurait exister, et j’affirme que c’est une vaine ambition que de tâcher de ressembler à tout le monde, puisque tout le monde est composé de chacun et que chacun ne ressemble à personne. N’importe; je m’ingéniais; je faisais de la statistique; je supputais le juste milieu — sans comprendre que les extrêmes se touchent, que qui se couche très tard rencontre qui se lève très tôt, et que qui choisit pour siéger le juste milieu, risque de s’asseoir entre deux chaises. — Je me couchais chaque jour à dix heures. Je dormais huit heures et demie. J'avais soiu en chacun de mes actes d’imiter toujours le plus grand nombre, et pour chacune de mes pensées l’opinion la plus commune. Je me dispenserai donc d’insister.
Mais voici que m’advint un matin une aventure personnelle. L’importance de cela dans la vie d’un homme posé ne se pourra comprendre que dans la suite. C’est un précédent; c’est terrible. Je l’ai reçu.
III
Table des matières
Car figurez-vous qu’un matin je reçus une lettre. — Messieurs, je vois à l’absence de votre étonnement que je vous raconte mal mon histoire. J’aurais dû vous dire d’abord que, de lettres, je n’en attendais point. De lettres, j’en reçois trois par an: une de mon propriétaire pour me demander de payer mon terme; une de mon banquier pour m’indiquer que je peux le faire; une, au premier janvier, ...je ne peux pas vous dire de qui. L’adresse était d’une écriture inconnue. Le manque complet de caractère qu’elle m’a révélé dans la suite par l’entremise des graphologues consultés ne m’a permis de rien apprendre. Ils n’y trouvèrent d’autre indice que celui d’une grande bonté; encore certains y virent-ils plutôt de la faiblesse, lis ne purent rien préciser. L’écriture... je ne parle, remarquez bien, que de celle de l’enveloppe; car dans l’enveloppe il n’v en avait point; oui, point — pas une ligne, pas un mot. Dans l’enveloppe il n’y avait rien qu’un billet de cinq cents francs.
J’allais prendre mon chocolat.; mais mon étonnement fut si grand que je le laissai refroidir, .le cherchais... Personne ne me devait rien. J’ai des revenus fixes, Messieurs, et mes petites économies de chaque an compensent â peu près la baisse régulière de la rente. Je n’attendais rien, je l’ai dit. Je n’ai jamais rien demandé. L’habitude de ma très régulière existence m’empêchait même de rien souhaiter. Je réfléchis beaucoup, d’après la meilleureméthode: Car, unde, quo, qua? — D’où, pour où, par où, pourquoi? Et ce billet n’était réponse à rien, 'puisque j’interrogeais pour la première fois.
Je pensai: c’est sans douteune erreur; je vais pouvoir la réparer. A quelque autre de même nom était destiné cette somme. Je cherchai donc dans le Bottiu un homonyme, qui peut-être attendait déjà. Mais mon nom n’est plus très porté; je vis, en feuilletant l’énorme livre, qu’il ne désignait plus que moi seul. Je pensai, par la suscription de l’enveloppe, arriver à un résultat meilleur, et retrouver l’expéditeur à défaut du destinataire. C'est alors que j’eus recours aux graphologues. Mais rien — non, ils ne purent rien me dire; je ne parvins à rien qu’à grossir encore mon ennui. Ces cinq cents francs chaque jour plus me peinent; je voudrais m’en débarrasser et je ne sais pas comment faire. Car enfin... Ou si quelqu’un me les a donnés sans erreur, au moins mérite-t-il une reconnaissance. Reconnaissant, je voudrais l’être, — mais je ne sais pas envers qui. .
Dans l’espoir d’un nouveau hasard qui me tirerait de ma peine, je porte sur moi le billet. Ni jour ni nuit je ne le quitte. J’y suis acquis. — Avant j’étais banal mais libre. A présent j’appartiens à lui. Cette aventure me détermine; j’étais quelconque, je suis quelqu’un.
Depuis cette aventure, je me dérange; je cherche à qui pouvoir causer, et si, très souvent, pour manger c’est à ce restaurant que je m’attable, c’est que, par ces tables de trois, des deux compagnons proposés, j’espère un jour en trouver un qui reconnaîtra l'écriture de l’enveloppe que voici...
En achevant ces mots, Damoclès tira de sa poitrine un soupir et de sa redingote une enveloppe jaune et salie. Son nom s’y étalait en toutes lettres, écrit d’une médiocre écriture.
Alors il se passa ce fait étrange Codés, qui jusqu’alors était demeuré silencieux, continua de l'être, — mais brusquement leva sur Damoclès une main que le garçon n’eut que le temps d’arrêter au vol. Codés put donc se ressaisir et dire tristement ces paroles, qui ne furent comprises que dans la suite: — Au reste, Cela vaut mieux, car si je vous avais rendu la gifle vous eussiez cru devoir me rendre ce billet, et... il ne m’appartient pas. — Puis, comme Damoclès semblait attendre quelque explication de son geste: — C’est moi, ajouta-t-il en désignant l’enveloppe, qui écrivis ci-dessus votre adresse.
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