André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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Angèle sommeillait à demi ; n'entendant plus parler elle s'éveilla doucement – murmura :

« Vous devriez mettre cela...

– ... Ah ! par pitié n'achevez pas, chère amie – et ne me dites pas que je devrais mettre cela dans Paludes . D'abord ça y est déjà – et puis vous n'avez pas écouté – mais je ne vous en veux pas – non, je vous en supplie, ne croyez pas que je vous en veuille. Aussi bien je veux être joyeux aujourd'hui. L'aube naît, Angèle ! voyez ! Voyez les toits gris de la ville et ces blancheurs sur la banlieue... Sera-ce... Ah ! de quelle morne grisaille et de quelle veille effritée, cendre amère, ah ! pensée – sera-ce ta candeur, et qui se glisse inespérée, aube, qui nous délivrera ? – La vitre où le matin ruisselle... non... le matin où pâlit la vitre.. Angèle – laverait... laverait...

Nous partirons ! je sens que des oiseaux sont ivres !

Angèle ! c'est un vers de Monsieur Mallarmé ! – je le cite assez mal – il est au singulier – mais vous partez aussi – ah ! chère amie, je vous emmène ! – Valises ! – Hâtons-nous ; – je veux un havresac bondé ! – Pourtant ne prenons pas trop de choses : “Tout ce qu'on ne peut pas mettre dans sa valise est insupportable !” – Le mot est de Monsieur Barrès – Barrès, vous savez bien, le député, ma chère ! – Ah ! l'on étouffe ici ; ouvrons, voulez-vous, la fenêtre ! Je suis extrêmement agité. Allez vite dans la cuisine. En voyage on ne sait jamais où l'on dîne. Emportons quatre pains fourrés, des œufs, du cervelas et la longe de veau qu'hier au souper nous laissâmes. »

Angèle s'éloigna ; je demeurai seul un instant.

Or, de cet instant que dirais-je ? – Pour quoi n'en parler pas autant que de l'instant qui suivit : savons-nous quelles sont les choses importantes ? Quelle arrogance dans le choix ! – Regardons tout avec une égale insistance, et, qu'avant le départ excité, j'aie encore une calme méditation. Regardons ! Regardons ! – que vois-je ?

– Trois marchands de légumes passent.

– Un omnibus déjà.

– Un portier balaie devant sa porte.

– Les boutiquiers rafraîchissent leur devanture.

– La cuisinière part pour le marche.

– Des collégiens vont à l'école

– Les kiosques reçoivent les journaux ; des messieurs pressés les achètent.

– On pose les tables d'un café...

Mon Dieu ! Mon Dieu, qu'Anglèle n'entre pas à présent, voici que de nouveau je sanglote., c'est nerveux, je crois ; – cela me prend à chaque énumération. – Et puis je grelotte à présent ! – Ah ! pour l'amour de moi fermons cette fenêtre. Cet air du matin m'a transi. – La vie – la vie des autres ! – cela, la vie ? – voir la vie ! Ce que c'est pourtant que de vivre !!... Et qu'est-ce qu'on en pourrait dire d'autre ? Exclamations. – A présent, j'éternue ; oui, sitôt que la pensée s'arrête et que la contemplation me commence, je prends froid. – Mais j'entends Angèle – hâtons-nous.

ANGÈLE

OU LE PETIT VOYAGE

Table des matières

Samedi .

Ne noter du voyage rien que les moments poétiques – parce qu'ils rentrent plus dans le caractère de ce que je désirais.

Dans la voiture qui nous mène à la gare, je déclamai :

Des chevreaux au bord des cascades ;

Des ponts jetés sur des ravins ;

Des mélèzes en enfilades...

Où monte avec nous, j'imagine,

L'excellente odeur de résine

Des mélèzes et des sapins.

« Oh ! dit Angèle – quels beaux vers !

– Vous trouvez, chère amie, lui dis-je. – Mais non, mais non, je vous assure ; – je ne dis pas qu'ils soient mauvais, mauvais.. Mais enfin, je n'y tiens pas ; – j'improvisais. Puis, vous avez peut-être raison ; – il se peut en effet qu'ils soient bons. L'auteur ne sait jamais bien lui-même... »

Nous arrivâmes à la gare beaucoup trop tôt. Il y eut, dans la salle d'attente, une attente, ah ! vraiment longue. C'est alors qu'assis auprès d'Angèle je crus devoir lui dire une gracieuseté :

« Amie – mon amie, – commençais-je ; il y a dans votre sourire une douceur que je ne puis pas bien comprendre. Viendrait-elle de votre sensibilité ?

– Je ne sais pas, répondit-elle.

– Douce Angèle ! je ne vous avais jamais aussi bien appréciée qu'aujourd'hui. »

Je lui dis aussi : « Charmante amie, que les associations de vos pensées sont délicates ! » et quelque chose encore que je ne peux pas me rappeler.

Chemin bordé d'aristoloches

Vers trois heures – a propos de rien, commença de tomber une petite averse.

« Ce ne sera qu'un grain, dit Angèle.

– Pourquoi, lui dis-je – chère amie, par un ciel toujours incertain, n'avoir emporté qu'une ombrelle ?

– C'est un en-tout-cas », me dit-elle.

Pourtant, comme il pleuvait plus fort et que je crains l'humidité, nous rentrâmes nous abriter sous le toit du pressoir que nous avions à peine quitté.

Du haut des pins, lentement descendues, une à une, en file brune, l'on voyait les chenilles processionnaires – qu'au bas des pins, longuement attendues, boulottaient les gros calosomes.

« Je n'ai pas vu les calosomes ! dit Angèle (car je lui montrai cette phrase).

– Moi non plus, chère Angèle, – ni les chenilles. – Du reste, ça n'est pas la saison ; mais cette phrase, n'est-il pas vrai – rend excellemment l'impression de notre voyage...

« Il est assez heureux, après tout, que ce petit voyage ait raté – pouvant ainsi mieux vous instruire.

– Oh ! pourquoi dites-vous cela ? reprit Angèle.

– Mais chère amie – comprenez donc que le plaisir que nous peut procurer un voyage, n'est qu'accessoire. On voyage pour l'éducation... Eh quoi ! – Vous pleurez, chère amie ? ..

– Du tout ! fit-elle.

– Allons ! Tant pis. – Du moins vous êtes colorée. »

DIMANCHE

Table des matières

Sur l'agenda :

Dix heures : culte.

Visite à Richard.

Vers cinq heures aller visiter avec Hubert l'indigente famille Rosselange et le petit fouisseur Grabu.

Faire remarquer à Angèle combien j'ai la plaisanterie sérieuse.

Finir Paludes . Gravité.

Il était neuf heures. De cette journée je sentis la solennité à ma recrudescente agonie. Je posai doucement ma tête sur ma main ; j'écrivis :

« Toute la vie j'aurai tendu vers une un peu plus grande lumière. J'ai vu, ah ! tout autour de moi, des tas d'êtres languir dans les pièces trop étroites ; le soleil n'y pénétrait point ; de grandes plaques décolorantes en amenaient vers midi des reflets. C'était l'heure où, dans les ruelles, on étouffait de la chaleur sans souffles ; des rayons ne trouvant pas où se répandre concentraient entre les murailles une malsaine pâmoison. Ceux qui les avaient vues pensaient aux étendues, aux rayons sur l'écume des vagues et sur les céréales des plaines... »

Angèle entra :

Je m'écriai : « Vous ! chère Angèle ! »

Elle me dit : « Vous travaillez ? Vous êtes triste, ce matin. Je l'ai senti. Je suis venue.

– Chère Angèle !... Mais – asseyez-vous. – Pourquoi serais-je plus triste ce matin ?

– Oh ! vous êtes triste, n'est-ce pas ? – Et ce n'était pas vrai ce que vous me disiez hier... Vous ne pouvez vous réjouir de ce que n'ait pas été tel que nous le souhaitions notre voyage.

– Douce Angèle !... Je suis vraiment touché par vos paroles... Oui, je suis triste, chère amie ; – j'ai vraiment ce matin l'âme bien désolée.

– Je viens la consoler, dit-elle.

– Comme nous retombons, ma chère ! Tout est bien plus triste à présent. – Je comptais, je l'avoue, beaucoup sur ce voyage, je croyais qu'il allait donner à mon talent une direction nouvelle. C'est vous qui me le proposâtes, il est vrai, mais j'y pensais depuis bien des années. – Je sens mieux à présent tout ce que j'aurais voulu quitter, à voir tout ce que je retrouve.

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