André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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« Je dus, chère Angèle, – songez ! je dus assister à ce drame – j'allais, je venais, je balançais toujours ; – lui maintenant balançait aussi, sous la panthère – et je n'y pouvais rien ! – Me servir du fusil ? – Impossible : comment viser ? – J'aurais du moins voulu partir car ce mouvement me donnait horriblement mal au cœur...

– Comme ça devait être émouvant ! dit Angèle.

– Maintenant, adieu, chers amis, – je vous laisse. Je suis pressé. Bon voyage ; amusez-vous bien ; ne rentrez pas trop tard. – Je reviendrai vous voir dimanche. »

Hubert partit.

Il y eut un vaste silence. Si j'avais parlé, j'aurais dit : « Hubert a bien mal raconté. J'ignorais son voyage en Judée. Est-ce que c'est vrai, cette histoire ? – Vous aviez l'air quand il parlait d'immodérément l'admirer. » – Mais je ne disais rien ; je regardais le foyer, la flamme de la lampe, Angèle auprès de moi, tous deux auprès du feu – la table – la pénombre exquise de la chambre – tout ce qu'il nous fallait quitter... On apporta le thé. Il était plus de onze heures ; il semblait que chacun de nous deux sommeillât

Quand minuit eut achevé de sonner :

« Moi aussi, j'ai chassé... » commençai-je.

L'étonnement sembla l'éveiller ; elle dit :

« Vous ! chasser !Chasser quoi ?

– Le canard, Angèle. Et ce fut même avec Hubert ; ce fut jadis... Mais chère Angèle, pourquoi pas ? – Ce qui me déplaît, c'est le fusil, non pas la chasse ; j'ai les détonations en horreur. Vous vous méprenez, je vous assure, dans vos jugements sur moi-même. J'ai le tempérament très actif ; ce sont les instruments qui me gênent... Mais Hubert, toujours au courant des inventions les plus récentes, m'avait procuré pour l'hiver, par l'entremise d'Amédée, un fusil à air comprimé.

– O racontez-moi tout ! dit Angèle.

– Ce n'était pas, continuai-je – ce n'était pas, vous pensez bien, un de ces fusils extraordinaires comme on n'en voit qu'aux grandes expositions ; – d'ailleurs, je ne l'avais que loué, car ces instruments coûtent horriblement cher ; puis je n'aime pas garder chez moi des armes. – Un petit réservoir à air faisait manœuvrer la détente, – au moyen d'un tube élastique que l'on se passait sous l'aisselle : on tenait dans sa main une poire un peu fatiguée, – car c'était un vieux appareil ; – à la moindre pression, la poire en caoutchouc faisait partir la balle... Votre ignorance de la technique m'empêche de vous expliquer mieux.

– Vous auriez dû me montrer cela, dit Angèle.

– Chère amie, ces instruments ne peuvent être touchés qu'avec une toute particulière adresse, – puis, je vous l'ai dit, je ne le gardai point. D'ailleurs cette seule nuit de chasse suffit, tant elle fut fructifère, à user définitivement la poire, – comme je vais vous raconter : – C'était une brumeuse nuit de décembre. – Hubert alors me dit : “Viens-tu ?”

« Je lui répondis : “Je suis prêt.”

« Il décrocha sa carabine ; moi mon fusil ; il prit ses pipeaux et ses bottes ; nous prîmes nos patins nickelés. Puis, avec ce flair particulier des chasseurs, nous nous avançâmes dans l'ombre. Hubert connaissait le chemin qui devait conduire à la hutte, où, près de l'étang giboyeux, un feu de tourbe préparé couvait depuis le soir sous la cendre. D'ailleurs, sitôt sortis du parc que les sapins noirs encombraient, la nuit nous parut plutôt claire. Une lune à peu près gonflée se montrait indistinctement à travers la brume éthérée. On ne la voyait pas comme parfois, tantôt et tantôt, puis cachée, puis ruisseler sur les nuages ; la nuit n'était pas agitée ; – ce n'était pas non plus une nuit pacifique ; – elle était muette, inemployée, humide, et m'eussiez-vous compris si j'eusse dit : involontaire. Le ciel était sans autre aspect ; on l'eût retourné sans surprise. – Si j'insiste ainsi, calme amie, c'est pour bien vous faire comprendre à quel point cette nuit était ordinaire.

« Les chasseurs expérimentés savent, pour l'affût du canard, que ce sont ces nuits les meilleures. – Nous approchâmes du canal dont, entre les roseaux fanés, nous distinguions l'eau gelée, à son reflet de polissure. Nous adaptâmes nos patins et, sans dire un mot, nous allâmes. Plus l'on approchait de l'étang, plus l'eau bourbeuse, diminuée, mêlée de mousses et de terre et de neige à moitié fondue, rendait la course difficile. Le canal allait se perdant ; nos patins enfin nous gênèrent. Nous marchâmes. Hubert entre se chauffer dans la hutte ; moi je n'y pus tenir à cause de l'épaisse fumée... Ce que je vais vous raconter, Angèle, c'est une chose horrible ! – car, écoutez : – Sitôt que Hubert fut chauffé, il s'engagea dans l'eau vaseuse ; – je sais bien qu'il avait ses bottes et son vêtement goudronné – mais, amie, il ne s'enfonça pas jusqu'aux genoux – ni jusqu'à la ceinture : il s'enfonça là-dedans tout entier ! – Ne frémissez pas trop ; c'était exprès ! Pour se cacher mieux des canards, il voulait complètement disparaître ; c'était abject, allez-vous dire... N'est-ce pas ? Je le trouvais aussi : mais de là vint le gibier en abondance. Les dispositions étaient prises ; assis au fond d'une barque amarrée, j'attendais le vol approcher. – Hubert, quand il fut bien caché, commença d'appeler le canard. Il employait à cet effet deux pipeaux : l'un d'appel, l'autre de réponse. Le voilier lointain entendait ; il entendait cette réponse : le canard est si bête qu'il la croyait de lui ; de sorte qu'il arrivait vite – pour l'avoir faite, chère Angèle. – Hubert imitait parfaitement. Le ciel au-dessus de nous s'assombrit de leur nuage triangulaire ; puis le bruit de leurs ailes s'accrut de ce qu'alors ils descendirent ; et lorsqu'ils furent assez près, moi je commençai de tirer.

« Ils vinrent bientôt si nombreux, qu'à vrai dire je ne visais qu'à peine ; je me contentais de presser un peu plus, à chaque coup nouveau, la poire, – tant la détente était facile ; – elle ne faisait pas d'autre bruit que celui, dans les airs, d'une chandelle d'artifice à l'instant de son éclosion – ou que le son plutôt de “ Palmes ! ” dans un vers de Monsieur Mallarmé. Encore souvent ne l'entendait-on même pas, et lorsque je n'approchais pas mon oreille, n'étais-je averti du départ de la balle que par la chute d'un autre oiseau. N'entendant pas de bruit, les canards longtemps s'arrêtèrent. Ils tombaient, tournoyant sur l'eau brune qu'une croûte boueuse étouffait, et, crispés, déchiraient des feuilles de leur aile mal refermée. Ils voulaient, avant de mourir, gagner un abri de broussailles les roseaux ne les cachant pas. Des plumes s'attardaient et, flottant sur les eaux, dans les airs, semblaient, autant que les brouillards, légères... Moi je me demandais : Quand ça va-t-il finir ? – Enfin, au petit jour, les derniers survivants partirent ; il se fit tout à coup un grand bruit d'ailes, que les derniers mourants comprirent. – Alors enfin revint Hubert, couvert de feuilles et de vase. Nous démarrâmes le canot plat et, le poussant avec des gaules au travers des tiges froissées, dans l'horrible clarté d'avant l'aube, nous recueillîmes nos victuailles. – J'en avais tué plus de quarante ; – toutes sentaient le marécage... Mais quoi ! vous dormez, chère Angèle ? »

La lampe baissait faute d'huile, le feu se mourait tristement, et la vitre se lavait d'aube. Un peu d'espoir enfin des réserves du ciel semblait en grelottant descendre.. Ah ! que vienne enfin jusqu'à nous un peu de céleste rosée et, dans cette chambre si close où si longtemps nous sommeillâmes, fût-ce à travers la vitre et pluviale, qu'une aube enfin paraisse, et qu'elle apporte jusqu'à nous, à travers l'ombre accumulée, un peu de blancheur naturelle...

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