André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

Здесь есть возможность читать онлайн «André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Oeuvres complètes de André Gide: Romans»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

Oeuvres complètes de André Gide: Romans — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Oeuvres complètes de André Gide: Romans», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Au milieu d'eux tous vous paraissiez si ahurie... Vous auriez dû dire à Laure de monter ; vous vous seriez prêté conte nance.

– Mais, reprit-elle, c'est que je vous voyais tellement excité ; je croyais que vous alliez avaler les chaises.

– Chère Angèle, c'est que sinon l'on se serait tellement ennuyé... Mais étouffait-on dans votre salle ! – La prochaine fois on n'entrera qu'avec une carte. – Je vous demande un peu ce que signifiait votre petit ventilateur ! D'abord rien ne m'agace comme ce qui tourne sur place ; vous devriez savoir cela, depuis le temps ! – Et puis en fait-il un vilain bruit quand il tourne ! On entendait ça sous le rideau sitôt qu'on arrêtait de causer. Et tout le monde se demandait : “Qu'est-ce que c'est ?” – Vous pensez bien que je ne pouvais pas leur dire . “C'est le ventilateur d'Angèle !” Tenez, l'entendez-vous à présent, comme il grince. Oh ! c'est insupportable, chère amie ; arrêtez-le, je vous en prie.

– Mais, dit Angèle, on ne peut pas l'arrêter.

– Ah ! lui aussi, criai-je ; – alors parlons très haut, chère amie. – Quoi ! vous pleurez ?

– Du tout, fit-elle, très colorée.

– Tant pis ! – Et je vociférai, pris de lyrisme pour couvrir le petit bruit de crécelle : – Angèle ! Angèle ! il en est temps ! quittons ces lieux intolérables ! – Entendrons-nous soudain, belle amie, le grand vent de la mer sur les plages ? – Je sais que l'on n'a près de vous rien que de petites pensées, mais ce vent parfois les soulève... Adieu ! j'ai besoin de marcher ; plus que demain, songez ! puis le voyage. Songez donc, chère Angèle, songez !

– Allons, adieu, fit-elle ; allez dormir Adieu. »

Je la quittai. Je revins chez moi presque en courant ; je me déshabillai ; je me couchai ; non pour dormir ; quand je vois les autres prendre du café, cela m'agite. Or je me sentais en détresse et me disais : « Pour les persuader, ai-je bien fait ce que je pouvais faire ? J'aurais dû trouver pour Martin quelques arguments plus puissants... Et Gustave ! – Ah ! il n'aime que les fous, Valentin ! – m'appeler “raisonnable” – si c'est possible ! moi qui n'ai fait rien que d'absurde tout ce jour. Je sais bien que ça n'est pas la même chose... Ici, ma pensée, pourquoi t'arrêter et me fixer comme une chouette hagarde ? – Révolutionnaire, peut-être que je le suis, après tout, à force de l'horreur du contraire. Comme l'on se sent misérable pour avoir voulu cesser de l'être ! – Ne pas pouvoir se faire entendre... C'est pourtant vrai, cela que je leur dis – puisque j'en souffre. – Est-ce que j'en souffre ? – Ma parole ! à de certains moments, je ne comprends plus du tout ni ce que je veux ni à qui j'en veux ; – il me semble alors que je me débats contre mes propres fantômes et que je.. Mon Dieu ! mon Dieu, c'est là vraiment chose pesante, et la pensée d'autrui est plus inerte encore que la matière. Il semble que chaque idée, dès qu'on la touche, vous châtie ; elles ressemblent à ces goules de nuit qui s'installent sur vos épaules, se nourrissent de vous et pèsent d'autant plus qu'elles vous ont rendu plus faible... A présent que j'ai commencé de chercher les équivalents des pensées, pour les rendre aux autres plus claires – je ne peux cesser ; rétrospections ; – voilà des métaphores ridicules ; – je me sens prendre peu à peu, à mesure que je les dépeins, par toutes les maladies que je reproche aux autres, et je garde pour moi toute la souffrance que je ne parviens pas à leur donner. – Il me semble à présent que le sentiment que j'en ai augmente encore ma maladie, et que les autres, après tout, peut-être ne sont pas malades. – Mais alors, ils ont raison de ne pas souffrir – et je n'ai pas raison de le leur reprocher ; – pourtant je vis comme eux, et c'est de vivre ainsi que je souffre... Ah ! ma tête est au désespoir ! – Je veux inquiéter – je me donne pour cela bien du mal – et je n'inquiète que moi-même... Tiens ! une phrase ! notons cela. » Je sortis un feuillet de dessous mon oreiller, je rallumai ma bougie et j'écrivis ces simples mots :

« S'éprendre de son inquiétude. »

Je soufflai ma bougie.

« ... Mon dieu, mon Dieu ! avant de m'endormir, il y a un petit point que je voudrais scruter encore. On tient une petite idée – on aurait aussi bien pu la laisser tranquille... – hein !... Quoi ?... Rien, c'est moi qui parle ; – je disais qu'on aurait aussi bien pu la laisser tranquille., hein !... Quoi ?... Ah ! j'allais m'endormir... – non, je voulais encore penser à cette petite idée qui grandit ; – je ne saisis pas bien la progression ; – maintenant l'idée est énorme – et qui m'a pris – pour en vivre ; oui, je suis son moyen d'existence ; – elle est lourde – il faut que je la présente, que je la représente dans le monde. – Elle m'a pris pour la trimbaler dans le monde. – Elle est pesante comme Dieu... Malheur ! encore une phrase ! » – Je sortis un autre feuillet ; j'allumai ma bougie et j'écrivis :

« Il faut qu'elle croisse et que je diminue. »

– « C'est dans saint Jean... Ah ! pendant que j'y suis » : – Je sortis un troisième feuillet...

.........................

« Je ne sais plus ce que je voulais dire... ah ! tant pis ; j'ai mal à la tête... Non, la pensée serait perdue, – perdue... et j'y aurais mal comme à une jambe de bois... jambe de bois... Elle n'y est plus : on la sent, la pensée... la pensée... – Quand on répète ses mots, c'est qu'on va dormir ; – je vais répéter encore : jambe de bois, – jambe de bois... jambe de... Ah ! je n'ai pas soufflé ma bougie... Si. – Est-ce que j'ai soufflé ma bougie ?... Oui, puisque je dors. – D'ailleurs quand Hubert est rentré, elle n'était pas encore éteinte ;... mais Angèle prétendait que si ;... c'est même alors que je lui ai parlé de la jambe de bois ; – parce qu'elle piquait dans la tourbe ; je lui faisais observer que je ne pourrais jamais courir assez vite ; ce terrain, disais-je, est horriblement élastique !... la maraischaussée – non pas cela !... Tiens ! où est Angèle ? Je commence à courir un peu plus vite. – Misère ! on enfonce horriblement... je ne pourrai jamais courir assez vite.. Où est le bateau ? Est-ce que j'y suis ?... Je vais sauter – ouf ! houp. – Quelâs !...

« Alors si vous voulez, Angèle, nous allons faire en cette barque un petit voyage d'agrément. Je vous faisais observer simplement, chère amie, qu'il n'y a là rien que des carex et des lycopodes – des petits potamogétons – et moi je n'ai rien dans les poches – un tout petit peu de mie de pain pour les poissons... Tiens ? où est Angèle ?... Enfin, chère amie, pourquoi est-ce que vous êtes ce soir toute fondue ?... – mais vous vous dissolvez complètement, ma chère ! – Angèle ! Angèle ! entendez-vous – voyons, entendez-vous ? Angèle !... et ne restera-t-il plus de vous que cette branche de nymphéa botanique (et j'emploie ce mot dans un sens bien difficile à apprécier aujourd'hui) – que je vais récolter sur le fleuve... Mais c'est absolument du velours ! un tapis tout à fait ; – c'est une moquette élastique !... Alors pourquoi rester assis dessus ? avec entre les mains ces deux pieds de chaise. Il faut chercher enfin à sortir de dessous les meubles ! – On va recevoir Monseigneur... d'autant plus qu'on étouffe ici !... Voici donc le portrait d'Hubert. Il est en fleur... Ouvrons la porte ; il fait trop chaud. Cette autre salle m'a l'air d'être encore un peu plus pareille à ce que je m'attendais à la trouver ; – seulement le portrait d'Hubert y est mal fait ; j'aimais mieux l'autre ; il a l'air d'un ventilateur ; – ma parole ! d'un ventilateur tout craché. Pourquoi rigole-t-il ?... Allons-nous-en. Venez, ma chère amie... tiens ! où est Angèle ? – Je la tenais très fort par la main tout à l'heure ; elle a dû s'enfiler dans le corridor, pour aller préparer sa valise. Elle aurait pu laisser l'indicateur... Mais ne courez donc pas si vite, je ne pourrai jamais vous suivre. – Ah ! misère ! encore une porte fermée... Heureusement qu'elles sont très faciles à ouvrir ; je les claque derrière moi pour que Monseigneur ne puisse pas m'attraper. – Je crois qu'il a mis tout le salon d'Angèle à mes trousses... Y en a-t-il ! Y en a-t-il ! des littérateurs... Paf ! encore une porte fermée. – Paf ! – Oh ! nous n'en sortirons donc jamais, du corridor ! – Paf ! – quelle enfilade ! Je ne sais plus du tout où j'en suis... Comme je cours vite à présent !... Miséricorde ! ici il n'y a plus de portes du tout. Le portrait d'Hubert est mal accroché ; – il va tomber ; – il a l'air d'un rigolateur... Cette pièce est beaucoup trop étroite – j'emploierai même le mot : exigu ; on ne pourra jamais y tenir tous. Ils vont venir... J'étouffe ! – Ah ! par la fenêtre. – Je vais la refermer derrière moi ; – je vais voleter désolément jusqu'au balcon de sur la rue. – Tiens ! c'est un corridor ! Ah ! les voilà : – Mon Dieu, mon Dieu ! Je deviens fou... J'étouffe ! » Je m'éveillai trempé de sueur ; les couvertures trop bordées me sanglaient comme des ligatures ; leur tension me semblait un poids horrible sur la poitrine ; je fis un grand effort, les soulevai, puis d'un coup les rejetai toutes. L'air de la chambre m'entoura ; je respirai avec méthode. – Fraîcheur – petit matin – vitres pâles... il faudra noter tout cela ; – aquarium, – il se confond avec le reste de la chambre... A cet instant je frissonnai ; – je vais me refroidir, pensai-je ; – certainement je me refroidis. – Et grelottant, je me levai pour rattraper les couvertures, et les ramenant sur le lit je me rebordai docilement pour dormir.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Oeuvres complètes de André Gide: Romans»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Oeuvres complètes de André Gide: Romans» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Oeuvres complètes de André Gide: Romans»

Обсуждение, отзывы о книге «Oeuvres complètes de André Gide: Romans» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x