André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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« Tiens ! tu travailles ! »

Je répondis :

« Mon cher, bonsoir. Je suis en train de t'écrire ; ne me dérange pas. Tu m'attendras là-haut sur la banquette. »

Il monta.

J'écrivis :

« On ne sort pas ; – c'est un tort. D'ailleurs on ne peut pas sortir ; – mais c'est parce que l'on ne sort pas. – On ne sort pas parce que l'on se croit déjà dehors. Si l'on se savait enfermé, on aurait du moins l'envie de sortir .

« Non ! pas cela ! pas cela ! Recommençons. Je déchirai. – Ce qu'il faut indiquer, c'est que chacun se croit dehors parce qu'il ne regarde pas. – D'ailleurs il ne regarde pas parce qu'il est aveugle. Misère de ma vie ! Je n'y comprends plus rien... Mais aussi l'on est horriblement mal ici pour produire. » Je pris un autre feuillet. A ce moment quelqu'un monta ; c'était le philosophe Alexandre. Il dit :

« Tiens ! Vous travaillez ? »

Je répondis, absorbé :

« Bonsoir ; j'écris à Martin ; il est là-haut sur la banquette. – Asseyez-vous ; j'ai bientôt fini... Ah ! il n'y a plus de place ?...

– Ça ne fait rien, dit Alexandre, car j'ai ma canne à reposoir. » Et dépliant son instrument, il attendit.

« A présent, j'ai fini », repris-je. Et me penchant sur la rampe : « Martin ! criai-je, es-tu là-haut ?

– Oui ! cria-t-il. J'attends. Apporte ta banquette. »

Or, comme chez Angèle je suis presque chez moi, je trimbalai mon siège ; et là-haut, tous trois installés, Martin et moi nous échangeâmes nos feuilles, tandis qu'Alexandre attendait.

Sur ma feuille on lisait :

Être aveugle pour se croire heureux. Croire qu'on y voit clair pour ne pas chercher à y voir puisque :

L'on ne peut se voir que malheureux .

Sur sa feuille on lisait :

Être heureux de sa cécité. Croire qu'on y voit clair pour ne pas chercher à y voir puisque :

L'on ne peut être que malheureux de se voir .

« Mais, m'écriai-je, c'est précisément ce qui te réjouit que je déplore ; – et il faut bien que j'aie raison puisque je déplore que tu t'en réjouisses, tandis que toi tu ne peux pas te réjouir de ce que je le déplore. – Recommençons. »

Alexandre attendait.

« C'est bientôt fini, lui dis-je – on vous expliquera. »

Nous reprîmes nos feuilles.

J'écrivis :

« Tu me rappelles ceux qui traduisent Numero Deus impare gaudet par : “Le numéro Deux se réjouit d'être impairet qui trouvent qu'il a bien raison. – Or s'il était vrai que l'imparité porte en elle quelque promesse de bonheur – je dis de liberté, on devrait dire au nombre Deux : “Mais, pauvre ami, vous ne l'êtes pas, impair ; pour vous satisfaire de l'être tâchez au moins de le devenir .” »

Il écrivit :

« Tu me rappelles ceux qui traduisent : Et dona ferentes par : “Je crains les Grecs.” – Et qui ne s'aperçoivent plus des présents. – Or, s'il était vrai que chaque présent cache un Grec qui tout aussitôt nous captive ;je dirais au Grec : “Gentil Grec, donne et prends ; nous serons quittes. Je suis ton homme, il est vrai, mais sinon tu ne m'auras rien donné.Où je dis Grec, entends Nécessité. Elle ne prend qu'autant qu'elle donne. »

Nous échangeâmes. Un peu de temps passa.

Au-dessous de mon feuillet, il écrivit :

« Plus j'y réfléchis, plus je trouve ton exemple stupide, car enfin ...

Au-dessous de son feuillet j'écrivis :

« Plus j'y réfléchis, plus je trouve ton exemple stupide, car enfin ...

– ... Ici la feuille étant remplie, chacun de nous la tourna – mais au verso de la sienne on lisait déjà

– Du bonheur dans la règle. Être joyeux. Recherche d'un menu type .

1 Potage (selon Monsieur Huysmans) ;

2 Beefsteck (selon Monsieur Barrès) ;

3 Choix de légumes (selon Monsieur Gabriel Trarieux) ;

4 Bonbonne d'eau d'Évian (selon Monsieur Mallarmé) ;

5 Chartreuse vert doré (selon Monsieur Oscar Wilde).

Sur ma feuille on lisait simplement ma poétique pensée du Jardin des Plantes :

Tityre sourit .

Martin dit : « Qui c'est, Tityre ? »

Je répondis : – « C'est moi.

– Donc tu souris parfois ! reprit-il.

– Mais, cher ami, attends un peu que je t'explique – (pour une fois qu'on se laisse aller !...) Tityre, c'est moi et ce n'est pas moi ; – Tityre, c'est l'imbécile ; c'est moi, c'est toi – c'est nous tous... Et ne rigole donc pas comme ça – tu m'agaces ; – je prends imbécile dans le sens d'impotent ; il ne se souvient pas toujours de sa misère ; c'est ce que je te disais tout à l'heure. On a ses moments d'oubli ; mais comprends donc que ce n'est là rien qu'une pensée poétique... »

Alexandre lisait les papiers. Alexandre est un philosophe ; de ce qu'il dit je me méfie toujours ; à ce qu'il dit je ne réponds jamais. – Il sourit et, se tournant vers moi, commença :

« Il me semble, Monsieur, que ce que vous appelez acte libre, ce serait, d'après vous, un acte ne dépendant de rien ; suivez-moi : détachable – remarquez ma progression : supprimable, – et ma conclusion : sans valeur. Rattachez-vous à tout, Monsieur, et ne demandez pas la contingence ; d'abord vous ne l'obtiendriez pas – et puis : à quoi ça vous servirait-il ? »

Je ne dis rien, par habitude ; quand un philosophe vous répond, on ne comprend plus du tout ce qu'on lui avait demandé. – On entendait monter ; c'était Clément, Prosper et Casimir. – « Alors, dirent-ils en voyant Alexandre avec nous installé – vous devenez stoïciens ? – Entrez donc, Messieurs du Portique. »

Leur plaisanterie me parut prétentieuse, de sorte que je crus devoir n'entrer qu'après eux.

Le salon d'Angèle était déjà plein de monde ; au milieu de tous Angèle circulait, souriait, offrait du café, des brioches. Sitôt qu'elle m'aperçut elle accourut :

« Ah ! vous voilà, dit-elle à voix basse ; – j'ai un peu peur qu'on ne s'ennuie ; vous nous réciterez des vers.

– Mais, répondis-je, on s'ennuiera tout autant, – et puis vous savez que je n'en sais pas.

– Mais si, mais si, vous venez toujours d'écrire quelque chose... »

A ce moment Hildebrant s'approcha :

« Ah ! Monsieur, dit-il en me prenant la main – enchanté de vous voir. Je n'ai pas eu le plaisir de lire votre dernier ouvrage, mais mon ami Hubert m'en a dit le plus grand bien... Et il paraît que vous nous ferez ce soir la faveur de nous lire des vers... »

Angèle s'était éclipsée.

Ildevert s'amena :

« Alors, Monsieur, dit-il, vous écrivez Paludes ?

– Comment savez-vous ? m'écriai-je.

– Mais, reprit-il (exagérant) – il n'est plus question que de cela ; – il paraît même que ça ne ressemblera pas à votre dernier ouvrage – que je n'ai pas eu le plaisir de lire, mais dont mon ami Hubert m'a beaucoup parlé. – Vous nous lirez des vers, n'est-ce pas ?

– Pas des vers de vase, dit Isidore bêtement – il paraît que c'en est plein dans Paludes , – à ce que raconte Hubert. Ah ! çà, cher ami, – Paludes , qu'est-ce que c'est ? »

Valentin s'approcha, et, comme plusieurs écoutaient à la fois, je m'embrouillai.

« Paludes – commençai-je – c'est l'histoire du terrain neutre, celui qui est à tout le monde... – mieux : de l'homme normal, celui sur qui commence chacun ; – l'histoire de la troisième personne, celle dont on parle – qui vit en chacun, et qui ne meurt pas avec nous. – Dans Virgile il s'appelle Tityre – et il nous est dit expressément qu'il est couché – “Tityre recubans”. – Paludes , c'est l'histoire de l'homme couché.

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