André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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HUBERT

OU LA CHASSE AU CANARD

Table des matières

Vendredi .

Sur l'agenda, sitôt levé je pus lire : tâcher de se lever à six heures. Il était huit heures ; je pris ma plume ; je biffai ; j'écrivis au lieu : Se lever à onze heures. – Et je me recouchai, sans lire le reste.

Après la nuit horrible, me sentant souffrant, je pris au lieu de lait, pour varier, un peu de tisane ; et même je la pris dans mon lit, où me l'apporta mon domestique. Mon agenda m'exaspérant, ce fut sur une feuille vraiment volante que j'écrivis : « Ce soir, acheter une bonbonne d'eau d'Évian » – puis j'épinglai cette feuille au mur.

– Pour goûter cette eau, je resterai chez moi, je n'irai point dîner avec Angèle, Hubert y va d'ailleurs ; peut-être que je les gênerais ; – mais j'irai sitôt après dans la soirée pour voir si je les aurais gênés.

Je pris ma plume et j'écrivis :

« Chère amie ; j'ai la migraine ; je ne viendrai pas pour souper ; d'ailleurs Hubert viendra, et je ne voudrais pas vous gêner : mais je viendrai sitôt après dans la soirée J'ai fait un cauchemar assez curieux que je vous raconterai. »

J'enveloppai la lettre ; pris une autre feuille et tout doucement j'écrivis :

Tityre au bord des étangs va cueillir les plantes utiles. Il trouve des bourraches, des guimauves efficaces et des centaurées très amères. Il revient avec une gerbe de simples. A cause de la vertu des plantes, il cherche des gens à soigner. Autour des étangs, personne. Il pense : c'est dommage. – Alors il va vers les salines où sont fièvres et ouvriers. Il va vers eux, leur parle, les exhorte et leur prouve leur maladie ; – mais un dit qu'il n'est pas malade ; un autre, à qui Tityre donne une fleur médicinale, la plante dans un vase et va la regarder pousser ; un autre enfin sait bien qu'il a la fièvre, mais croit qu'elle est utile à sa santé

Et comme aucun enfin ne souhaitait guérir et que les fleurs s'en fussent fanées, Tityre prend lui même la fièvre pour pouvoir au moins se soigner ...

A dix heures on sonna ; c'était Alcide. Il dit : « Couché ! – Malade ? »

Je dis : « Non. Bonjour, mon ami. – – Mais je ne peux me lever qu'à onze heures. – C'est une décision que j'ai prise. – Tu voulais ?

– Te dire adieu ; on m'a dit que tu partais en voyage... C'est pour longtemps ?

– Pas pour très très longtemps... Tu comprends qu'avec les moyens dont je dispose... Mais l'important c'est de partir. – Hein ? Je ne dis pas ça pour te renvoyer ; – mais j'ai beaucoup à écrire avant de... enfin, tu es bien gentil d'être venu ; – au revoir. » Il partit.

Je pris un nouveau feuillet et j'écrivis :

Tityre semper recubans

puis je me rendormis jusqu'à midi.

C'est une chose curieuse à noter, cela, combien une résolution importante, la décision d'un grand changement dans l'existence, fait paraître futiles les petites obligations du jour, les besognes, et donne donc de force pour les envoyer au diable.

C'est ainsi que j'eus contre Alcide, dont la visite m'importunait, le courage d'une impolitesse que je n'eusse pas osé sans cela. – De même, ayant vu, par hasard sur l'agenda, que malgré moi je regardai, l'indication :

« Dix heures. Aller expliquer à Magloire pourquoi je le trouve si bête. » – j'eus la force de me réjouir de n'y avoir pas été.

– L'agenda a du bon, pensai-je, car si je n'eusse pas marqué pour ce matin ce que j'eusse dû faire, j'aurais pu l'oublier, et je n'aurais pu me réjouir de ne l'avoir point fait. C'est toujours là le charme qu'a pour moi ce que j'appelai si joliment l' imprévu négatif ; je l'aime assez car il nécessite peu d'apport, de sorte qu'il me sert pour les jours ordinaires.

Le soir, après le dîner, donc je me rendis chez Angèle. Elle était assise au piano ; elle aidait Hubert à chanter le grand duo de Lohengrin , que je fus heureux d'interrompre.

« Angèle, chère amie, dis-je en entrant, je n'apporte pas de valise ; pourtant je reste ici toute la nuit, selon votre gracieuse invite, attendant avec vous, n'est-ce pas, l'heure du matinal départ. – J'ai dû laisser ici depuis longtemps divers objets que vous aurez mis dans ma chambre : chaussures rustiques, tricot, ceinture, toque imperméable... Nous trouverons tout ce qu'il faut. Je ne retourne plus chez moi. – Il faut, ce dernier soir, s'ingénier, songer au départ de demain, ne rien faire qui ne le prépare ; il faut le motiver, l'amener, le rendre en tous points désirable. Hubert devra nous allécher, par le récit de quelque ancienne aventure.

– Je n'ai guère de temps, dit Hubert ; il est tard déjà et je dois aller à ma société d'assurances toucher quelques papiers avant la fermeture des bureaux. – Puis je ne sais pas raconter, et ce ne sont toujours que des souvenirs de mes chasses. – Celui-ci remonte à mon grand voyage en Judée ; – mais il est terrible, Angèle, et je ne sais...

– O ! racontez, je vous en prie.

– Vous la voulez, – voici l'histoire :

« Je voyageais avec Bolbos, – que vous deux n'aurez point connu ; c'était un grand ami d'enfance ; – ne cherchez point, Angèle, il est mort, – et c'est sa fin que je raconte.

« Il était comme moi grand chasseur, chasseur de tigres dans les jungles. Il était vaniteux d'ailleurs, et s'était fait faire, avec la peau d'un de ces tigres qu'il avait lui-même tués, une pelisse de mauvais goût qu'il portait même les jours chauds, et toujours toute grande ouverte. – Il la portait encore ce dernier soir... avec plus de raison d'ailleurs, car on n'y voyait presque plus et le froid déjà vif s'accen tuait. Vous savez qu'en ces climats les nuits sont froides, et c'est durant la nuit qu'on chasse la panthère. On la chasse en escarpolette – et c'est même assez amusant. Dans ces montagnes d'Idumée, on connaît les couloirs rocheux où la bête, à ses heures, passe ; rien n'est plus régulier dans ses habitudes qu'une panthère – et c'est même ce qui permet de la chasser. – La panthère se tue de haut en bas, – pour des raisons anatomiques. De là, l'usage de l'escarpolette, mais qui ne présente vraiment tous ses avantages que lorsqu'on manque la panthère. En effet, le contre-coup de la détente est une impulsion assez vive pour balancer l'escarpolette ; celles-ci sont choi sies à cet usage très légères ; elles s'élancent aussitôt, vont et viennent, et la panthère exaspérée bondit mais ne peut les atteindre – ce qu'elle ferait certainement si l'on demeurait immobile. – Que dis-je, ferait ?... ce qu'elle a fait ! ce qu'elle a fait, Angèle !

« ... Ces balançoires se suspendent d'un bord à l'autre du ravin ; nous avions donc chacun la nôtre ; il était tard ; nous attendions. – La panthère devait passer au-dessous de nous entre minuit et une heure. J'étais jeune encore, un peu poltron, et tout à la fois téméraire, – je veux dire précipité. Bolbos plus vieux était plus sage : lui qui connaissait cette chasse, par excellente amitié, m'avait cédé la bonne place d'où l'on devait voir le premier.

– Quand tu fais des vers, ils ne valent rien du tout, lui dis-je ; tâche donc de parler en prose. »

Il reprit sans m'avoir compris :

« A minuit, j'armai mon fusil. A minuit et quart la pleine lune passa les roches.

– Comme ça devait être beau ! dit Angèle.

– Bientôt on entendit non loin ce léger frôlement, si particulier, que font les fauves quand ils marchent. A minuit et demi je vis s'avancer en rampant une forme allongée – c'était elle ! j'attendis encore qu'elle fût bien sous moi. – Je tirai... Chère Angèle, que vous dirai-je ? Je me sentis du coup projeté sur l'escarpolette, en arrière, – il me sembla que je m'envolais ; aussitôt je fus hors de prise – la tête perdue, mais pas assez pour... Bolbos ne tirait pas ! – Qu'attendait-il ? c'est ce que je n'ai pas pu comprendre ; – mais ce que j'ai compris, c'est qu'il est peu prudent dans ces chasses d'être deux : Supposez, en effet, chère Angèle, que l'un tire, ne fût-ce qu'un instant après l'autre ; – la panthère irritée voit ce point immobile – a le temps de sauter – et pourtant celui qu'elle attrape, c'est précisément celui qui n'a pas tiré. – Je crois, lorsqu'à présent j'y pense, que Bolbos a voulu tirer, mais que son coup n'a pas voulu partir. De ces défections arrivent même avec les meilleurs fusils. – Quand, cessant mon aller en arrière, je commençai de revenir en avant, je distinguai Bolbos sous la panthère, et tous deux sur la balançoire à présent vivement agitée ; – en effet, rien de plus preste que ces bêtes.

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