André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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« Les dures épreuves sont passées. Maintenant sont loin les berges moroses où nous pensions mourir d'ennui, plus loin encore les plages aux joies défendues ; sachons nous dire heureux de les avoir connues. On ne peut arriver ici que par elles ; vers les cités les plus altières vont les routes les plus pénibles ; nous allons vers la cité divine. Le soleil est un peu rose d'avoir été si terne hier. Dans les résistances d'abord se sont senties nos volontés ; et le désœuvrement sur les pelouses grises ne nous fut pas, lui non plus, inutile, car le paysage, en fuyant, laissait nos volontés toutes libres ; à cause de l'ennui, nos âmes indéterminées dans les campagnes ont pu se développer très sincères. Et quand nous agirons, maintenant, ce sera certes selon nos voies. »

Le soleil se levait comme nous commencions nos prières ; la mer rayonna de splendeurs reflétées ; des rayons glissaient sur les vagues, et les banquises illuminées, émues et vibrantes, frémirent.

Vers le milieu du jour quelques baleines parurent ; elles nageaient en un troupeau, plongeant devant les banquises ; on les voyait reparaître plus loin ; mais elle se tinrent distantes du navire.

Il fallait maintenant se garer des montagnes de glace ; les vagues pas encore très froides fondaient lentement leur base ; soudain on les voyait chavirer, leur cime prismatique croulait, disparaissait dans la mer secouée, remuait l'eau comme un orage, ressortait avec des cascades aux flancs, et dans la vague tumultueuse longtemps oscillait encore, incertaine de sa posture. Le fracas majestueux de leur chute bondissait sur les flots sonores. Parfois des murs de glace tombaient dans des jaillissements d'écume, et toutes ces montagnes mouvantes se transformaient incessamment.

Il en vint vers le soir une si grande qu'elle n'était plus transparente ; nous la prîmes d'abord pour une terre nouvelle couverte d'immenses glaciers. Des ruisseaux tombaient de ses cimes ; des ours blancs couraient sur ses bords. Le navire passa si près que ses grandes vergues, accrochées à quelque arête surplombante, brisèrent des glaçons fragiles.

Il en vint qui portaient en elles d'énormes pierres, arrachées du glacier natal, et promenaient ainsi sur les flots des fragments de roche inconnue.

Il en vint d'autres qui, rapprochées par une affinité subite, avaient emprisonné des baleines ; plus élevées que l'eau elles semblaient nager dans l'air. Penchés sur le pont nous regardions voguer les banquises.

Le soir tomba. Au soleil couchant les montagnes parurent d'opale. Il en arriva de nouvelles ; elles apportaient des algues laminées, fines et longues comme des chevelures ; on croyait des sirènes captives ; puis ce fut un réseau ; la lune au travers apparut, comme une méduse au filet, comme une holothurie nacrée ; puis dégagée, nageant dans l'air libre, la lune se fit azurée. Des étoiles pensives erraient, tournaient, s'enfonçaient dans la mer.

Vers le milieu de la nuit apparut un vaisseau gigantesque ; la lune l'éclairait mystérieusement ; ses agrès étaient immobiles ; aucune lueur sur le pont. Il passa près de nous ; on ne l'entendait pas voguer, et pas un bruit dans l'équipage. Nous comprîmes enfin qu'il était pris dans de la glace, entre deux banquises qui s'étaient sur lui refermées. Il passait ainsi, tranquille, et disparut.

Vers le matin, peu avant l'aube, à l'heure où la brise fraîchit, vint voguer près de nous un îlot de glace très pure ; au milieu, comme un fruit enchâssé, comme un œuf de merveilles luisait une immortelle pierrerie. Étoile du matin sur la vague, nous ne pouvions nous lasser de la voir. Elle était pure comme un rayon de la Lyre ; à l'aurore elle vibra comme un chant ; mais sitôt que vint le soleil, la glace qui l'enveloppait fondue la laissa tomber à la mer. – Ce jour-là nous avons péché la baleine.

Ici cessent les temps des souvenirs, commence mon journal sans date.

Dans l'abîme ébloui d'écume et de tempêtes, où nul homme jamais n'effaroucha les fêtes sauvages des albatros et des eiders, – plongeur qu'un câble élastique balance, Éric est descendu, brandissant au bout de son bras nu le large couteau tueur de cygnes. Un souffle humide monte d'en bas où s'agitent les vagues vertes, et le vent chasse de l'écume. Les grands oiseaux effarouchés tournoient et l'étourdissent de coups d'ailes. Nous, penchés, accrochés au roc où le câble tendu s'attache, nous regardons : Éric est au-dessus des nids ; il descend au milieu de cette tourmente ; dans les plumes couleur de neige et dans le duvet précieux, les petits eiders sommeillent ; Éric tueur d'oiseaux pose la main sur la couvée ; les petits réveillés s'agitent et pris de peur veulent fuir ; mais Éric plonge le couteau dans les plumes et rit de sentir sur ses mains le sang tiède de la couvée. Le sang ruisselle sur les plumes, et les ailes qui se débattent en éclaboussent le rocher. Le sang ruisselle sur la vague, et le duvet éparpillé s'envole, taché d'écarlate. Les grands oiseaux épouvantés veulent protéger la couvée ! Éric, que leurs griffes attaquent, d'un coup de couteau les abat. Et alors monte de la vague, emporté par le vent marin, un tourbillon d'écume affolée, entre les parois de falaise, blanc comme le duvet des cygnes, et qui monte, qui monte, qui monte, et chassé désespérément avec les plumes et les plumes, disparaît dans le ciel qu'on voit, gouffre bleu, lorsqu'on lève la tête.

Sur ces falaises schisteuses, les guillemots font leur nid. Les femelles restent perchées ; les mâles volent alentour ; ils crient d'une façon très aiguë, et les cris et le bruit des ailes assourdissent sitôt que l'on approche d'eux. Ils volent en armée si nombreuse, qu'ils font une nuit lorsqu'ils passent ; ils tournoient incessamment. Les femelles rangées les attendent, graves, immobiles et sans cris, en file sur une crête immense où le rocher surplombe un peu. Elles couvent leur œuf unique. Elles l'ont posé là vite, pas même dans un nid, mais sur le roc glissant en pente ; elles l'ont fait comme une fiente. Sur l'œuf elles se tiennent assises, rigides et sérieusement, entre leurs pattes et leur queue le maintenant pour qu'il ne roule.

Le navire s'aventura entre deux parois de falaise, dans un fiord étroit, ténébreux ; on voyait dans l'eau transparente, à des profondeurs ignorées, les roches s'enfoncer toutes droites ; de sorte que parfois il semblait que ce fût le reflet des falaises ; mais la profondeur était sombre et la falaise blanche d'oiseaux. Les mâles au-dessus de nos têtes poussaient de tels cris que nous ne pouvions nous entendre. Nous avancions très lentement ; eux ne semblaient pas nous voir. Mais sitôt qu'Éric, habile frondeur, eut lancé contre eux quelques pierres et, dans cette opaque nuée, de chaque pierre en eut tué plusieurs qui tombèrent auprès du navire, alors tous les cris redoublés affolèrent sur les roches les femmes ; quittant le rocher nuptial, l'espoir de la progéniture, toutes s'envolèrent en poussant des clameurs horriblement stridentes. Ce fut une épouvante d'armée ; nous étions honteux du vacarme, et surtout lorsque nous vîmes tous les œufs malheureux délaissés, plus maintenus contre la pierre, dégringoler de la falaise. Cela fit tout le long du roc, les coquilles s'étant brisées, d'horribles traînées blanches et jaunes. Certaines couveuses plus dévouées tentèrent en s'envolant d'emporter l'œuf entre leurs pattes, mais leur œuf bientôt échappé s'était éclos sur la mer bleue. L'eau des vagues s'était salie. Nous étions confus du désordre et nous enfuîmes en grande hâte, car de toutes parts commençait à s'élever l'odeur affreuse des couvées.

... Le soir, à l'heure des prières, Paride n'étant pas de retour, nous le cherchâmes et l'appelâmes jusqu'à la nuit, mais ne pûmes savoir ce qu'il était devenu.

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