André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans
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Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
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Quand nous revînmes à la barque, l'aube commençait à luire ; Ellis était un peu souffrante et délirait légèrement. Je remarquai ce jour-là, pour la première fois je pense, que ses cheveux étaient complètement blonds ; blonds – et même il n'y avait rien de plus à en dire.
La felouque recommença de remonter les eaux du fleuve ; de longs jours ainsi s'écoulèrent, dont la monotonie ne se raconterait pas. Les rives demeuraient si pareilles qu'on ne pensait pas avancer. Le cours de l'eau insensiblement se ralentit, cessa, et nous ramâmes dans une eau stagnante, profonde et noire. Sur chaque rive une allée de cyprès s'était dressée ; de chaque branche tombait une ombre grave, pesante à nos âmes. On entendait en un rythme assourdi tomber nos rames sur le fleuve, puis l'eau par la rame soulevée retomber comme de lourdes larmes ; on n'entendait rien d'autre. Penché vers l'eau, chacun voyait sa face agrandie et enveloppée de ténèbres, car, à cause des cyprès qui étaient devenus gigantesques, l'eau ne reflétait plus le ciel. Nous regardions souvent l'eau noire, et souvent nos visages dans l'eau. Ellis divaguait dans le fond de la barque et récitait des prophéties. Nous comprenions que nous étions parvenus au point suprême de notre histoire. Et bientôt en effet les cyprès gigantesques décrurent. Mais nous étions trop accablés par le silence et par l'ombre pour nous étonner beaucoup d'une chose déconcertante : l'eau recommençait de couler, mais de couler dans l'autre sens. Nous redescendions maintenant le cours du mystérieux fleuve. Et comme en une histoire qu'on relit à l'envers, ou comme en le reflet du passé, nous reprenions notre voyage ; nous retrouvions les berges anciennes, nous revivions tout notre ennui. Les cigognes placides de nouveau pêchaient les vers de vase... Je ne redirai pas cette monotonie ; j'avais déjà trop de peine à la dire. Je ne déplorerai pourtant point le manque de proportions de l'histoire, car si ce fleuve léthargique fut aussi long à remonter qu'à redescendre, je ne m'en aperçus pas ; je ne regardais plus les rives et les eaux sans sourires couler ; la seule pensée d'Ellis me distrayait du cours des heures ; ou, dans une posture penchée vers ce que l'eau reflétait de moi-même et que je ne connaissais pas, je cherchais dans mes tristes yeux à comprendre mieux mes pensées, et lisais dans le pli de mes lèvres l'amertume du regret qui les plisse. Ellis ! ne lisez pas, je n'écris pas pour vous ces lignes ! vous ne comprendriez jamais tout le désespoir qu'a mon âme.
Mais le fleuve d'ennui finit ; les eaux redevinrent plus claires ; les berges basses se défirent, et ce fut de nouveau la mer. Ellis délirait vaguement dans la barque agrandie. L'eau de la mer devint peu à peu si limpide que les roches du fond parurent. Songeant à tout l'ennui d'hier, aux bains parfumés de jadis, je regardais la plaine sous-marine ; je me souvenais que Morgain, aux jardins d'Haïatalnefus, était descendu sous ses ondes, et s'était promené dans les algues. J'allais parler, mais j'aperçus, parmi les algues, sur le sable, comme une vision azurée, une cité dans la mer engloutie. Je restais dans l'incertitude ; je regardais, n'osant rien dire ; la barque avançait lentement. On voyait les murs de la ville ; le sable avait empli les rues ; pas toutes, certaines restaient, vertes entre les murs élevés, comme de profondes vallées. Toute la ville était verte et bleue. Des algues se penchaient des balcons vers les places où les fucus nains s'allongeaient. On voyait l'ombre de l'église. On voyait l'ombre de la barque flotter sur les tombes du cimetière ; calmes, des mousses vertes dormaient. La mer était silencieuse ; des poissons jouaient dans les flots.
« Morgain ! Morgain, voyez ! » m'écriai-je.
Il regardait déjà.
« Allez-vous regretter ? » me dit-il. Je ne répondis pas, par habitude ; mais grisé soudain d'un lyrisme excessif qu'il faudrait motiver par l'ennui traversé, la joie de revoir une ville et de la voir silencieuse, je chantai :
« Nous serions, ah ! si bien sous l'eau fraîche, au porche de l'église noyée ! Goûter l'ombre et l'humidité. Le son des cloches sous la vague. Et la tranquillité, Morgain !... Morgain, vous ne pouvez savoir ce qui me tourmente. Elle attendait, mais je me suis trompé ; Ellis n'est pas ce que je pense. Non ce n'est pas Ellis la blonde ; je me suis trompé tristement ; je me souviens maintenant que ses cheveux étaient noirs et que ses yeux brillaient aussi clairs que son âme. Son âme était vivace et violente, et sa voix très calme pourtant ; car elle était contemplative. Et c'est une frêle éplorée que j'ai recueillie sur la rive. Pourquoi ? Son ombrelle d'abord m'a déplu ; puis son châle ; puis m'ont irrité tous ses livres. On ne voyage pourtant pas pour retrouver ses vieilles pensées ; et puis elle pleurait quand je lui faisais observer ces choses. D'abord je me disais : ah ! comme elle a changé ! mais je vois bien maintenant que c'est une autre. Et cet épisode est encore le plus saugrenu du voyage. Dès que je l'ai vue sur la rive, j'ai senti qu'elle était déplacée. Mais que faire à présent ? car tout cela distrait du voyage ; et je n'aime pas, Morgain, les mélancolies sentimentales. »
Mais Morgain ne paraissait pas me comprendre ; alors je repris d'une façon plus douce...
Ce fut ce même jour, et peu de temps après cette conversation si grave, que parurent à l'horizon les premières glaces flottantes. Un courant les menait jusque vers les eaux tempérées ; elles venaient des mers glaciales. Elles ne fondaient pas, je suppose, mais se dissolvaient dans l'air bleu, insensiblement plus fluides ; elles se subtilisaient comme des brumes. Et les premières rencontrées, à cause des eaux encore presque tièdes, étaient devenues si futiles, diaphanes et déjà diluées, que la barque les eût traversées sans les voir, et nous n'en fûmes avertis que par la très soudaine fraîcheur.
Vers le soir, toujours plus nombreuses, il en vint de beaucoup plus hautes. Nous circulions au travers d'elles ; un peu plus denses, la barque y heurtait et ne les perçait plus qu'à peine. La nuit vint, et nous eussions cessé complètement de les voir, si la lumière des étoiles, au travers d'elles, n'eût paru plus large, plus pâle et lavée. C'est ainsi, par une transition insensible, – et qu'un récit bien trop précise, – à travers un climat morose, après les rivages splendides et les jardins sous le soleil, que nous devions enfin, par les mers glacées, aborder aux arides rivages polaires.
Et insensiblement aussi, languissante de maladie, Ellis chaque joue pâlie, plus blonde et comme évaporée, devenait toujours moins réelle et paraissait s'évanouir.
« Ellis, lui dis-je enfin, par manière qui la prépare, vous êtes un obstacle à ma confusion avec Dieu, et je ne pourrai vous aimer que fondue vous aussi en Dieu même. »
Et lorsque la felouque aborda vers une terre boréale, où les cabanes d'Esquimaux faisaient de légères fumées, lorsque nous la laissâmes sur la plage pour voguer aussitôt vers le Pôle, elle n'avait déjà presque plus de réalité.
Et nous y laissâmes aussi Yvon, Hélain, Aguisel et Lambègue, malades d'ennui, et qui semblaient près de mourir de somnolence – pour voguer aussitôt très calmes vers le Pôle.
VOYAGE SUR UNE MER GLACIALE
Table des matières
Un ciel d'aurore un peu tardive ; des lueurs pourpres sur la mer où des glaces bleu pâle s'irisent. Un réveil un peu frissonnant à cause de l'air très limpide, où ne jouaient plus de brises tièdes. La terre boréale où nous avions laissé la veille Ellis la pâle et nos quatre compagnons malades, encore à peine visible au loin achevait de disparaître ; une buée délicate qui tout à l'horizon liait le ciel aux dernières vagues, semblait la soulever et l'assoupir. Tous les huit assemblés sur le pont pour une matinale prière, sérieux mais non pas triste, un hymne tranquille monta du navire ; une allégresse séraphique nous remplit comme le jour où nous avions bu l'eau cristalline de la source. Donc sentant nos volontés joyeuses, pour ne pas laisser qu'elles s'éparpillent, mais bien nous saisir d'elles et le sentir, je leur dis :
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