André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans
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Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
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Pourquoi donc attendre une aurore ? On ne sait plus quand elle viendra. L'heure ne vaut pas qu'on l'attende. Après un peu de sommeil dans la nuit, nous avons marché vers le Pôle.
Gypses purs ! carrières salines ! marbres blancs des sépulcres ! micas ! C'est la blancheur dans les ténèbres. Givres légers, qui seriez au soleil des sourires ; parures de cristal sur la nuit ; touffes de neiges ! avalanches figées ! – dunes de poussière de lune, – plumes d'eiders sur l'écume des flots, – pics de glace aux espérances taciturnes ! – Nous avons marché dans la neige, et sans cette hâte du temps, car les heures sont écoulées ; la lenteur grave de nos gestes en faisait la solennité. Tous les sept – Alain, Axel, Morgain, Nathanaël, Ydier, Éric et moi – nous marchions ainsi vers nos tâches.
Ils dormaient ; la hutte était tranquille ; dehors, une nuit sans étoiles sur la plaine de givre étendue ; au-dessus de la plaine, à cause de sa candeur, la nuit était un peu pâlie ; une lueur était éparse sur la terre ; je cherchais un lieu pour prier. Comme j'allais m'agenouiller et que je commençais ma prière, je vis Ellis. Elle était assise, pensive, près de moi, sur une roche ; sa robe était couleur de neige ; ses cheveux plus noirs que la nuit.
« Ellis ! c'est donc toi, sanglotai-je ; ah ! je t'avais bien reconnue. »
Mais elle était silencieuse, et je lui dis :
« Ignores-tu quelle triste histoire j'ai vécue depuis que je t'avais perdue ? quelles campagnes désolées j'ai traversées depuis que ta main plus ne me guide ? Sur une berge, un jour, je pensais t'avoir retrouvée ; mais ce n'était qu'une femme : ah ! pardonne ! je t'ai si longtemps souhaitée. Où me mèneras-tu désormais dans cette nuit proche du Pôle, Ellis ! ma sœur ?
– Viens », me dit-elle. Et m'ayant pris par la main elle me conduisit sur une roche haute d'où l'on apercevait la mer. Je regardai, et soudain la nuit se déchira, s'ouvrit, et se déploya sur les flots toute une aurore boréale. Elle se reflétait dans la mer ; c'étaient de silencieux ruissellements de phosphore, un calme écroulement de rayons ; et le silence de ces splendeurs étourdissait comme la voix de Dieu. Il semblait que les flammes pourpres et roses, incessamment agitées, fussent une palpitation de la Volonté divine. Tout se taisait ; mes yeux éblouis se fermèrent ; mais Ellis ayant mis un doigt sur ma paupière, j'ouvris les yeux et je ne vis plus qu'elle.
« Urien ! Urien, triste frère ! que ne m'as-tu toujours rêvée ! Souviens-toi de nos jeux de jadis. Pourquoi voulus-tu, dans l'ennui, recueillir ma fortuite image ? Tu savais pourtant bien que ce n'était pas l'heure et que ce n'était dès là-bas que posséder était possible. Je t'attends au-delà des temps, où les neiges sont éternelles ; ce sont des couronnes de neige, non pas de fleurs que nous aurons. Ton voyage va finir, mon frère. Ne regarde plus vers jadis. Il est encore d'autres terres, et que tu n'auras pas connues ; que tu ne connaîtras jamais. Que t'eût servi de les connaître ? Pour chacun la route est unique et chaque route mène à Dieu. Mais ce n'est pas dès cette vie que tes yeux pourront voir sa gloire. La pauvre enfant que tu croyais me reconnaître, – et comment t'es-tu pu méprendre ? – tu lui disais de cruelles paroles ; et puis tu l'as abandonnée. Elle ne vivait pas ; tu l'as faite ; il te faudra l'attendre maintenant ; car cette âme ne pourrait seule monter vers la cité de Dieu. Ah ! j'aurais souhaité que, tous deux, nous fissions la route étoilée, ensemble, seuls, vers les pures lumières. Il te faudra guider cette autre. Vous finirez votre voyage ; mais cette fin n'est pas la vraie ; rien ne finit qu'en Dieu, mon frère ; donc ne te décourage pas quand tu croiras te pencher sur la mort. Derrière un ciel en est un autre : les fins reculent jusqu'à Dieu. Mon frère bien-aimé, tiens ferme l'Espérance. »
Puis s'étant penchée sur la neige, elle écrivit en lettres embrasées ce que, m'étant agenouillé, je pus lire :
ILS N'ONT PAS ENCORE OBTENU CE QUE DIEU LEUR AVAIT PROMIS – AFIN QU'ILS NE PARVINSSENT PAS SANS NOUS À LA PERFECTION.
Je voulais encore lui parler, lui demander de me parler encore, et je tendais les mains vers elle ; mais elle, au milieu de la nuit, me montra de sa main l'aurore, et s'étant lentement relevée, comme un ange chargé de prières, reprit le chemin séraphique. À mesure qu'elle montait sa robe devenait nuptiale ; je voyais qu'elle était tenue à des épingles d'escarboucles ; elle rayonnait de tous les rayons des sept mystiques pierreries ; et bien que leur éclat fût tel qu'il eût consumé les paupières, une si céleste douceur ruisselait de ses mains tendues, que je ne sentais pas la brûlure. Elle ne regarda plus vers moi ; je la voyais toujours plus haute ; elle atteignit les portes enflammées ; derrière une nuée elle allait disparaître... Alors une lumière beaucoup plus blanche m'éblouit, et, la nuée s'étant ouverte, je vis des anges. Ellis était au milieu d'eux, mais je ne pouvais la reconnaître ; chaque ange, de ses deux bras levés, agitait ce que j'avais pris pour l'aurore, qui n'était qu'un rideau retombé devant les clartés immortelles, et chaque flamme c'était un voile où transparaissait la Lumière. De grands rayons glissaient sous les célestes franges – mais les anges ayant écarté le rideau, un tel cri jaillit dans la nue que, la main sur les yeux, je fus prosterné de terreur.
Quand je me relevai, la nuit s'était refermée ; on entendait au loin la mer. Étant retourné vers les huttes je trouvai mes compagnons encore endormis ; je me couchai près d'eux, accablé de sommeil.
Marche vers le Pôle. De l'excessive blancheur des choses naît une certaine clarté ; un rayonnement les entoure. Il souffle une tourmente de neige, et la neige chassée, soulevée, s'étale, circule, se roule, a des ondulements, des courbes d'étoffes ou de chevelures. Notre route sans cesse obstruée faisait notre marche très lente ; il fallait tailler dans la glace des couloirs et des escaliers. Je ne veux pas parler de nos travaux ; ils étaient si pénibles, si durs, que les raconter semblerait s'en plaindre. Je ne veux non plus parler ni du froid, ni de nos souffrances ; – il serait dérisoire de dire : nous avons terriblement souffert, – tant ce qu'on s'imaginerait à ces paroles serait moindre. Je n'arriverais pas, par des mots, à dire cette suprême âcreté de la souffrance ; cette souffrance, je n'arriverais pas à la dire assez âcre pour qu'en naisse comme une joie, un orgueil ; ni du froid la morsure enragée.
Vers l'extrême nord se dressait une étrange paroi de glace ; un bloc énorme et prismatique était posé là comme un mur. Une sorte de route y menait, un ravin de neige profonde, et par-dessus cette muraille, un tourbillon de neige, chassée je pense par un vent monotone, retombait dans cette vallée. Sans les cordes qui nous maintenaient les uns aux autres attachés, nous eussions enfoncé dans la neige. Nous fûmes bientôt si las de marcher dans cette tourmente, que, malgré le danger de se coucher sur la neige, nous nous sommes étendus pour dormir. Nous étions à l'abri derrière un bloc de glace ; le vent soufflait la neige par-dessus ; la paroi formait une grotte. Nous étions couchés sur les planches du traîneau et sur la peau du renne tué.
Pendant le sommeil des six autres, je sortis seul de la grotte pour voir si la neige cessait. À travers le linceul des neiges, c'est près d'un rocher de blancheur que j'ai cru voir Ellis pensive. Elle ne semblait pas me voir ; elle regardait vers le Pôle ; ses cheveux étaient dénoués ; le vent les secouait sur elle. Je n'ai pas osé lui parler parce qu'elle semblait trop triste, et je doutais que ce fût elle. Et comme je ne pouvais à la fois être triste et finir ce voyage, je m'en suis retourné dormir.
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