Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

Здесь есть возможность читать онлайн «Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Издательство: Marpon & Flammarion, Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

En outre, le quadrupède un moment calmé, manifeste un effarement subit et inexplicable. Il s’ébroue violemment, se cabre dès qu’il a pied, essaie de bondir en avant et pousse des ruades désespérées. C’est en vain que le jeune homme tente de le modérer par ces mots familiers à tous les cavaliers. Sa terreur augmente de plus en plus. Enfin, Alexandre sent son engourdissement cesser peu à peu. Il remue les doigts, le sang circule, ses bras agissent. Il prend de chaque main une poignée de crins et se bisse sur le garrot du cheval. Il inventorie anxieusement l’horizon restreint que sa position lui permet à peine d’entrevoir. La rive n’est pas très éloignée. Les roseaux qui la bordent sont à cinquante mètres à peine. Les hérons bleus, les grues cendrées s’élèvent en un nuage bruyant, au milieu duquel rutilent, comme des pièces d’artifice, quelques flamants rouges. Ces inoffensifs échassiers ne sauraient ainsi émouvoir un cheval de la colonie, familiarisé avec la vue de tous les gibiers, quelque brusque que soit leur coup d’aile, quelque discordants que soient leurs cris.

Cependant de longues rides angulaires, au sommet aigu, à la base assez large, plissent au loin la surface tranquille des eaux. Ces sillons mouvants s’avancent en rayonnant de tous côtés et dans un ordre parfait. Il n’y a plus d’illusion possible, le centre de ces rayons inscrits sur cette circonférence mobile est occupé par le cheval et le cavalier. On dirait une flottille de bateaux sous-marins se ruant à l’attaque d’un navire enfermé par une habile manœuvre dans un infranchissable cercle.

L’animal, pétrifié par la peur, ne cherche plus, comme jadis, à mordre son fardeau vivant. Il tourne vers l’homme qu’il sent à moitié libre son œil intelligent, pousse un hennissement désespéré comme pour lui dire : « Sauve-moi ! »

Des bulles d’air crèvent la masse liquide au-dessus de laquelle tourbillonnent les oiseaux aquatiques en poussant leurs cris aigus. Quelques points noirs, rugueux, émergent doucement pour disparaître aussitôt.

Alexandre comprend l’horreur de sa situation, et un frisson d’épouvante le glace jusqu’aux moelles. Cette flottille hideuse, qui s’avance comme si un infaillible manœuvrier avait donné l’impulsion à chacun de ses organismes, est une bande de crocodiles.

Être déchiré par la formidable griffe du lion, broyé par la trompe de l’éléphant, ou éventré par la corne du bison, c’est là une alternative terrible sans doute et à laquelle le plus brave ne peut penser sans terreur. Mais, en somme, il n’est aucun de ces intrépides chasseurs, dont les exploits excitent notre admiration, qui ne se soit volontairement, et de gaieté de cœur, résolu à la subir, chaque fois qu’il se mesure avec les grands fauves des régions inconnues. Mais encore le chasseur possède-t-il des armes qui non seulement égalisent les chances de la lutte, mais encore lui donnent l’avantage, pourvu qu’il commande à ses nerfs et conserve tout son sang-froid.

Mais, se voir impuissant, désarmé, attaché par les jambes à la croupe d’une bête épuisée ; avoir passé les trois quarts d’une journée sans nourriture, fourni une course désordonnée sous un soleil torride qui brûle les yeux et calcine la face et être le point où convergent de hideuses mâchoires auxquelles il est impossible de se soustraire, on conviendra qu’il y ait là de quoi émouvoir l’homme le mieux trempé.

Puis, le lion, l’éléphant, le tigre lui-même, éprouvent parfois, à la vue de l’homme, certaine hésitation grâce à laquelle le chasseur peut se tirer d’une situation désespérée. Mais le crocodile, qui réalise l’implacable et gloutonne férocité, dont l’unique préoccupation est d’avaler sa proie, quelle qu’elle soit, ignore de semblables impressions. C’est la brute inepte, farouche, vorace.

Le malheureux, qui est happé par l’ignoble bête, sent d’implacables cisailles tenailler sa chair, ronger ses os, avaler ses viscères, et perçoit, au moment suprême, l’horrible sensation d’engloutissement dans cette gueule énorme qui le pétrit et le broie tout vif.

Alexandre n’a pas d’arme. Rien, pas même un couteau pour trancher les liens qui garrottent encore ses jambes. Et les monstres approchent toujours en faisant claquer leurs mâchoires, en heurtant avec un bruit sec leurs carapaces rugueuses, en étendant leurs immenses pattes de lézards géants.

– Et dire, murmura éperdu le malheureux, que je ne possède même pas le moyen d’abréger mon supplice ! Je vais être dans un moment une bouillie informe, et je ne puis rien !... rien !...

» Et bien, soit. Je vais périr victime d’une bonne action. Je ne la regrette pas. J’ai rendu la liberté à des créatures humaines. Les pauvres Bushmen aimeront les blancs... J’aurai ainsi apporté ma pierre à l’édifice de la civilisation...

» Albert... Ma pauvre mère... Adieu !

» Ah !

Un monstrueux crocodile émergeait en même temps jusqu’à mi-corps et allait engloutir un de ses bras. Le cheval, par bonheur, n’avait plus d’eau que jusqu’au ventre. Le cri d’Alexandre fut si terrible, que le noble animal fit un bond énorme, lança une ruade désespérée, et tint, pour un moment, en respect la troupe des sauriens. Ce brusque mouvement déplaça le faisceau d’épines dont les pointes trouèrent de nouveau sa chair, et le rendirent furieux.

Une inspiration soudaine surgit comme un éclair dans l’esprit d’Alexandre.

– Ma trousse... J’ai encore ma trousse.

Fouiller dans sa poche, tirer l’enveloppe de chevreau, en arracher un bistouri et trancher les liens qui ensanglantaient ses chevilles fut pour lui l’affaire d’un moment.

Un soupir de soulagement dégonfla sa poitrine.

– Je vais donc pouvoir lutter... fût-ce à coups de pieds, à coups de poing... Puis, qui sait ! Si ce damné cheval a encore un peu d’énergie, peut-être pourrai-je m’en tirer.

La rive se rapprochait insensiblement, et les crocodiles, dont quelques-uns avaient peut-être senti les atteintes des sabots de l’animal, se tenaient à deux ou trois mètres, effrayés ou tout au moins intimidés par cette avalanche de ruades.

Un seul, celui-là même qui avait failli happer déjà le cavalier, s’obstinait dans de nouvelles tentatives.

Avec la mobilité de son intrépide caractère gaulois, Alexandre entrevoyant une lueur d’espérance, avait reconquis une partie de sa bonne humeur.

– Une idée... dit-il joyeusement. Puisque me voici à cheval comme une personne naturelle, je ne vois pas pourquoi je ne jouerais pas un bon tour à ce gredin qui veut absolument goûter à ma chair.

» Voyons, le temps presse. Commençons par retirer de l’eau ce joli fagot d’épines, qui a été placé là par ces crocodiles à deux pattes auquel je revaudrai plus tard, je l’espère, leur mauvaise plaisanterie.

» Là... Voilà qui est fait.

» Il faut maintenant me résoudre au sacrifice de ma veste. Ma foi, tant pis. Mieux vaut abandonner le contenant pour sauver, si faire se peut, le contenu.

Tout en remontant prudemment ses jambes, de façon à se trouver presque à genoux sur les reins de l’animal, Alexandre, appréhendant avec raison un coup de crocs qui eût pu le priver séance tenante d’un de ses organes de locomotion, retira sa veste, habilla fort proprement le paquet d’ Attends-un-peu , et resta un moment immobile.

Ah ! pardieu ! ce ne fut pas long. L’enragé goulu renouvela sa tentative et ouvrit une gueule fantastique dans laquelle le facétieux pourvoyeur jeta posément le ballot.

Clac !... Il y eut un bruit analogue à celui que produit un couvercle de malle brusquement fermé, puis une série de cabrioles et de plongeons invraisemblables.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Обсуждение, отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x