Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

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Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

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De temps en temps, un noir se détache du cercle, et s’en vient, aux applaudissements de la foule, exécuter un cavalier seul de haute fantaisie, qui ferait la fortune de ces bals de barrière où éclosent les élucubrations chorégraphiques les plus macabres. Cet exercice d’aliénés n’est pas seulement le privilège exclusif de l’adolescence. La Terpsichore tropicale a de fervents adorateurs parmi les adultes, et même des vieillards à tête grise ne dédaignent pas d’exécuter des cabrioles dont les clowns les plus endiablés se montreraient jaloux. Vous dire si ces clameurs furibondes, si ces déhanchements d’épileptiques engendrent une soif intense, serait superflu. Tous portent comme une fournaise dans leur gorge, des flots de sueur inondent leurs membres, et une odeur de bouc, à faire danser un troupeau de chèvres, se répand dans l’atmosphère. Aussi, les paniers de bière circulant à discrétion, sont-ils épuisés jusqu’à siccité.

Le Bushman qui avait promis à Albert de retrouver Alexandre et de tirer vengeance de ses ravisseurs, se faisait remarquer entre tous par une verve enragée. De temps en temps, il quittait le cercle et s’avançait, les flancs haletants, la gorge sifflante, les narines ouvertes, vers le jeune homme, se pavanait fièrement devant lui, comme pour lui dire : « Tiens, regarde et admire. Vois comme je suis un grand guerrier. Sois tranquille, un homme qui danse si bien doit se battre encore mieux. »

Cette gymnastique effrénée causait au contraire de vives inquiétudes à Albert qui se demandait, non sans raison, comment ce furieux pourrait, le lendemain matin, mettre seulement un pied devant l’autre. Ses appréhensions étaient sans fondement ; car, bien avant le lever du soleil, l’homme avait pris ses armes et était parti à travers bois, en compagnie de son frère, après avoir dit à Zouga d’engager formellement Albert à attendre son retour. Ce brusque départ le contraria vivement. Il eût voulu se joindre aux deux chasseurs, et se reprochait d’avoir confié à ces sauvages le soin de retrouver la piste de son ami. Joseph, master Will et le Révérend partageaient son impatience ; et voulaient aussi marcher de l’avant.

Le guide, qui connaissait bien les habitudes des noirs chasseurs, eut toutes les peines à les faire demeurer au kraal, alléguant pour motif que leur manière de procéder, toute différente de la leur, ne pourrait qu’entraver l’exécution de leur plan.

– Prends patience, chef, répétait-il à chaque objection, l’homme a dit qu’il reviendrait avant la nuit, sois sûr qu’il n’y manquera pas.

De guerre lasse, Albert rongeant son frein, arpentant fiévreusement le kraal en tous sens, comptant les heures et les minutes, se résigna à cette cruelle attente.

Zouga disait vrai. Le soleil commençait à décliner derrière les grands arbres, qu’un groupe apparut au loin, dans la direction du hopo.

– Des chevaux ! s’écria Joseph grimpé sur le toit conique d’une cabane, j’aperçois des chevaux.

– C’est impossible, tu te trompes. Ce sont des antilopes blessées échappées à la battue.

– Caraï ! J’en suis sûr. Vous allez les apercevoir dans un moment.

– Mais, alors, qui les monte ?

– ... Trois, quatre, cinq... Il y en a cinq...

» Tiens ! Il n’y a que deux cavaliers. Ils mettent pied à terre. Les chevaux refusent d’avancer.

» Ah ! bravo ! quelques bons coups de sagaies les font trotter.

– Et Alexandre !... Alexandre est-il avec eux ?

– Je distingue mal, à cause du soleil couchant. Non, je ne vois pas M. Alexandre.

» Eh ! ce sont les deux noirs partis cette nuit.

Un cri de désespoir échappa à Albert.

– Triple niais ! lâche que je suis, d’avoir laissé de misérables sauvages empiéter sur les droits sacrés de l’amitié.

» J’ai perdu douze heures à me morfondre ici dans une stupide inaction, au lieu de courir au secours de mon ami.

» Ces brutes partent à la recherche d’un homme, leur bienfaiteur, et ramènent des chevaux !

Joseph ne s’est pas trompé. Ce sont effectivement les Bushmen, montés sur chacun un cheval, qu’ils lardent de la pointe de leurs sagaies ; ils arrivent à fond de train. Les trois autres, disciplinés comme le sont tous les chevaux du Cap, habitués à marcher en troupe, suivent en liberté, comme des chevaux d’escadron.

L’aspect des sauvages cavaliers est horrible. Vermillonnés de la tête aux pieds d’une hideuse couche de sang coagulé, leur épiderme forme çà et là des îlots noirs entre les coulées rouges. Ils poussent des clameurs farouches, et un rictus de félin en colère plisse leurs lèvres grisâtres et découvre leurs dents aiguës. Leurs montures, également souillées d’une écume sanglante, sont affreuses à voir.

L’un d’eux, celui-là même dont Alexandre a sauvé l’enfant, porte sur les reins un de ces filets à larges mailles dans lesquels les femmes transportent les coquilles d’œuf pleines d’eau. Mais, au lieu des inoffensifs récipients, les Européens s’aperçoivent qu’il renferme des têtes humaines fraîchement coupées.

Le Bushman s’élance d’un bond sur le sol, et pousse un cri que l’on eût dit incompatible avec un gosier d’homme. Il se débarrasse de son horrible fardeau, prend les têtes par les cheveux et les lance aux pieds d’Albert épouvanté.

– Tiens ! dit-il avec un rire de démon, les reconnais-tu ?

» Oh ! le compte y est. Pas un n’a échappé.

Le jeune homme écœuré, jette, malgré lui, un regard sur une de ces têtes et aperçoit la balafre profonde tracée, deux jours avant, d’un coup de chambock, par Alexandre sur la face du mulâtre Portugais.

La lumière se fait aussitôt dans son esprit. Il comprend le rapt de son ami tombé dans une embuscade dressée par les négriers. Les misérables, après avoir laissé leurs chevaux dans un lieu connu d’eux seuls, avaient sans doute étroitement surveillé le kraal pendant les apprêts de la battue indigène, et suivi le groupe des chasseurs, comptant sur un incident pour assouvir leur vengeance.

Cet incident s’était produit lorsque, après la rupture de la palissade, Alexandre s’était élancé témérairement à la poursuite du couagga blessé. Son enlèvement avait été l’épilogue de sa lutte avec le crocodile.

– Mais Alexandre ! s’écria-t-il d’une voie étranglée. Où est le chef blanc ?... Parle !...

Le noir semble ne pas entendre. Étonné de voir qu’Albert ne paraît pas donner à ces horribles débris une attention suffisante, il les soulève un à un par les cheveux, les soufflette à tour de bras, leur crève les yeux, leur coupe les oreilles à coups de dents, et crache de tous côtés les morceaux de cartilage.

Puis, comme grisé de sang et de carnage, insensible en apparence à tout ce qui l’entoure, il entonne une sorte de chant monotone, interrompu par de sardoniques éclats de rire.

» ... Les demi-blancs sont venus du couchant. Ils ont enlevé par trahison les hommes de race noire pour les emmener loin... bien loin... Les hommes noirs portaient au cou la bûche d’esclavage. Ils allaient quitter pour toujours leur désert de Kalahari... Mais les vrais blancs sont arrivés... Les blancs comme Daoud, le père vénéré des noirs... Les vrais blancs ont brisé les bûches et délivré les Bushmen...

» Les hommes blancs sont de grands guerriers. Le chef est bon... bon comme Daoud... Il a sauvé l’enfant qui allait mourir.

» Le chef blanc est bon... Il est brave, mais il n’est pas prudent. Il n’a pas tué les marchands d’esclaves. Ceux-ci l’ont enlevé pour le punir d’avoir rendu la liberté aux Bushmen.

» Mais les Bushmen sont de grands guerriers. Ils possèdent le N’goua , le poison mortel qui fait souffrir. La flèche enduite avec le N’goua les a tués tous. Ils ont souffert et leurs bouches qui ne parleront plus, ont hurlé de douleur.

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