Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

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Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

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Alexandre, à demi étranglé, s’était évanoui. Une sensation de froid le ranima. Il ouvrit les yeux et fit un mouvement de surprise à la vue d’un homme qui lui secouait brusquement sur la figure ses doigts trempés dans une calebasse pleine d’eau. Quelque intrépide qu’il fût, l’aspect de cette face bestiale, coupée en diagonale d’une balafre violacée, lui fit courir sur le corps un rapide frisson. Il reconnaissait le misérable Portugais, flanqué de ses cinq complices, qui tous le contemplaient avec une indicible expression de haine satisfaite. Il voulut se lever, mais ses jambes et ses bras étaient attachés. Tout mouvement lui était impossible.

L’homme à la balafre, voyant qu’il reprenait ses sens, cessa son aspersion, et le débarrassa de la lanière de cuir qui lui emprisonnait le col.

– Oh !... oh !... lui dit-il en mauvais anglais, vous vous décidez enfin à revenir à vous, mon joli blanc d’Europe.

» J’ai eu la main un peu lourde, en vous passant cette cravate, n’est-ce pas ? Mais maintenant que votre pâmoison est finie, nous allons causer.

Alexandre garda un silence dédaigneux.

– Vous chantez moins fort que l’autre jour au kraal, devant ces brutes que vous nous avez si gentiment enlevées. Vos amis ne sont plus là, avec leurs carabines. Et vous êtes seul... bien seul, à mon entière discrétion.

» Vous vous taisez... Cela m’est égal, car je possède un procédé infaillible pour vous faire parler. Tout à l’heure, nous serons forcés de vous imposer silence, car vous bavarderez comme tout un vol de perroquets gris.

– Essaie, dit simplement le Français.

– Écoutez-moi d’abord. Je ne vous en veux pas autrement, bien que vous ayez été un peu vif dans votre manière de jouer du chambock.

» Je suis un honnête marchand qui ne demande pas mieux que de faire pacifiquement ses affaires. Or, vous m’avez causé, à moi et à mes associés, un grave préjudice en m’empêchant d’opérer la livraison de ma caravane. Vous allez donc réparer ce dommage, n’est-ce pas, senhor branco ?

Alexandre haussa les épaules.

– Vous voyagez sans doute pour votre plaisir. Or, vous devez être riche, pour vous offrir une fantaisie aussi coûteuse.

» Suivez bien mon raisonnement, et décidez-vous sans hésiter, car les instants sont précieux. Vos amis, inquiets de votre disparition, vont se mettre à votre recherche, et nous n’avons pas envie d’entrer, pour aujourd’hui du moins, en pourparlers avec eux.

» Nous possédions cinquante noirs. Que cette possession soit ou ne soit pas légitime à votre point de vue, peu importe. Chacun d’eux valait en moyenne quarante livres (1000 francs).

» Vous allez nous signer un bon de cinquante mille francs pour votre correspondant de Cap-Town, puis nous nous séparerons quittes, et bons amis si vous le voulez.

Alexandre eut un brusque éclat de rire qui parut démonter un moment l’impudent coquin.

– Tu es fou, mon garçon, dit-il d’une voix railleuse. D’abord, je ne possède pas cette somme. Ceci soit dit à titre de simple renseignement, car, je l’aurais, que tu n’en palperais pas un sou.

» Qui m’empêcherait ensuite de te donner un bon imaginaire sur le premier banquier venu ?...

– Oh ! nous savons lire et écrire, et nous connaissons bien les maisons financières de la ville. Nous y touchons nos traites, ainsi que dans toutes celles du littoral.

– C’est flatteur pour les financiers anglais. Mais, passons. En admettant que tu m’accordes crédit sur ma bonne mine et que je fasse l’impossible pour te solder, – mon avis est qu’on doit payer même les coquins, – crois-tu que je sois assez niais pour croire que quand je me serai constitué ton débiteur, tu me laisseras bénévolement aller, sans essayer de tirer vengeance de ce joli coup de chambock dont ta laide face est encore toute boursouflée.

Le misérable, se sentant ainsi deviné, fut pris d’un épouvantable accès de colère. Son sang-froid d’emprunt tomba tout à coup devant cette perspicacité goguenarde, et ce refus péremptoire de céder à ses exigences. Il darda sur le captif un regard féroce où se lisaient la cupidité déçue, la rage inassouvie, et un brutal appétit de vengeance à satisfaire.

– Blanc ! Fils de blanc ! Étranger maudit ! hurla-t-il d’une voix que la colère étranglait, tu m’as deviné. Oui, c’est vrai. Je voulais te faire signer une reconnaissance. Puis, te tuer... comme un chien... après avoir fait voler sous mon fouet les lambeaux de ta peau blanche...

» Ah ! Je n’aurai pas ton argent... Eh bien ! soit... Mais je serai vengé. C’est déjà quelque chose.

Alexandre conservait toujours son inaltérable sérénité. Un témoin de cette scène affreuse n’eût jamais cru voir en lui l’acteur principal du lugubre drame qui se préparait. N’eussent été les liens qui garrottaient étroitement ses bras et ses jambes, on l’eût pris pour un curieux s’amusant des convulsions épileptiformes d’un grand singe anthropomorphe.

– Lâche ! reprit-il de sa voix calme. Ignoble mulâtre... fils d’esclave... maquignon de chair humaine, essaie donc de toucher un cheveu de ma tête, et tu verras si ceux qui sont en ce moment à ma recherche, me laisseront sans vengeance... Tu verras, si ceux dont le bras a brisé les entraves des malheureux captifs, ne sauront pas faire périr sous le bâton les drôles qui oseront s’attaquer à moi.

» Tiens ! tu trembles, coquin... Va, mets à exécution ton joli projet. Ah ! pardieu ! tu feras bien de te dépêcher, car ta peau et celle de tes dignes associés n’est guère en sûreté, et je n’en donnerais pas un reis. [22] Monnaie portugaise valant six dixièmes de centime.

Le mulâtre poussa un cri de fureur et s’élança sur Alexandre. Celui-ci crut sa dernière heure venue, et, par une insolente bravade, lui cracha en pleine figure. Mais l’autre, insensible à l’affront, fit signe à ses complices qui, réunissant leurs efforts, saisirent leur prisonnier et l’emportèrent à travers bois avec une rapidité vertigineuse. Ils arrivèrent à une clairière où s’ébrouaient une demi-douzaine d’admirables chevaux du Cap, tout sellés et tout bridés. Alexandre fut hissé sur le garrot de l’un d’eux, son ennemi sauta en selle derrière lui, donna quelques ordres brefs et rapides, assigna un rendez-vous en un lieu connu de chacun, puis tous s’éparpillèrent à fond de train à travers bois.

Cette course enragée dura près de trois heures. Puis, sans transition aucune, le cheval déboucha sur un large terrain découvert, au milieu duquel s’élevait une vaste palissade circulaire. Les cinq autres chevaux, moins pesamment chargés, étaient déjà débridés et dessellés et broutaient quelques herbes rares, éparses au milieu de débris charbonnés. Alexandre, les membres raidis, le corps broyé par la position intolérable qu’il avait gardée pendant ce temps, fut descendu et rudement jeté sur le sol.

Il reconnut un kraal depuis longtemps abandonné. Les cases avaient été incendiées, l’enceinte seule subsistait en parfait état de conservation. Des débris de toute sorte attestaient le passage récent d’une troupe nombreuse. Peut-être les Bushmen qu’il avait délivrés, avaient-ils été parqués en cet endroit.

Le Français, exposé en plein soleil sur la terre brûlante, en proie aux tortures de la soif, n’eut pas le loisir de goûter un moment de répit. Son hideux bourreau, l’œil injecté, la bouche frangée d’écume, s’avança en hurlant vers lui.

– Eh bien, blanc maudit, es-tu réellement au pouvoir du mulâtre, maintenant ? Il ne tient qu’à lui de te rendre coup pour coup... avec les intérêts... Tes amis sont loin et ma peau est encore sur mon corps.

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