Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

Здесь есть возможность читать онлайн «Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Издательство: Marpon & Flammarion, Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Quelques gouttes d’eau froide le firent revenir à lui, il entrouvrit les yeux, et les referma aussitôt, après avoir jeté un regard effaré sur son sauveur. Puis, il se mit à balbutier des mots sans suite, comme un homme en proie à une terrible obsession. Chose étrange, les paroles échappées à son délire fort admissible d’ailleurs, n’avaient nullement rapport au péril auquel il venait d’échapper si miraculeusement. Il paraissait hanté par le souvenir d’un assassinat mystérieux et confondait, dans ses phrases hachées, la victime, la loi de Lynch, la police et les assassins.

– Qu’allons-nous faire de ce malheureux ? demanda Albert tout en prodiguant au blessé des soins intelligents que sa pratique des explorations lointaines lui rendait familiers.

– Je ne sais trop, répondit Alexandre. Si d’un côté nous ne pouvons pas l’emmener avec nous, eu égard à l’insuffisance de nos moyens de transport, il nous est d’autre part impossible de l’abandonner ainsi.

– C’est bien mon intention. Je vais tâcher de lui confectionner un appareil destiné à immobiliser ce bras qui me semble fracturé ; puis, s’il peut supporter le pas du cheval, nous le hisserons sur une de nos bêtes afin de le conduire à la première station.

– Que diable cet homme pouvait-il bien faire seul, à pareille heure, dans un tel lieu ?

– Quelque infortuné probablement échappé à un massacre, et que poursuit l’appréhension d’un drame lugubre.

– Ou un coupable en proie aux remords. Car il ne faut pas se dissimuler que nous avons quitté récemment une population passablement mélangée.

Un geste d’impatience échappait en même temps à Albert qui essayait vainement de maintenir, entre deux attelles grossièrement façonnées avec son couteau de chasse, le membre brisé.

Le guide, voyant l’inutilité de ses efforts, s’approcha et lui dit à voix basse :

– Écoute-moi, chef, et attends un moment. Je vais, si tu veux, panser ce blanc à la façon des hommes de mon pays.

– Fais donc comme tu l’entends, car je le torture inutilement. Heureusement qu’il s’est évanoui de nouveau, et que sa syncope l’empêche au moins de sentir la souffrance.

Le noir inventoria la clairière d’un rapide regard, puis, avisant un jeune arbre à peu près de la grosseur du membre blessé, il détacha adroitement l’écorce par une fente longitudinale. Entrouvrant ensuite cette sorte d’étui, il y plaça le bras et assujettit l’enveloppe avec une liane flexible.

La pose de cet appareil si simple et si ingénieux, analogue aux gouttières dont se servent journellement nos chirurgiens, procura au malade un soulagement immédiat. Il s’agita légèrement, demanda à boire, absorba avidement quelques gorgées d’eau, puis s’endormit d’un sommeil de plomb.

Cependant d’odorantes senteurs de rôti cuit à point emplissaient la clairière. Joseph en fit plaisamment la remarque, et ajouta qu’il faisait très faim, après ces multiples incidents qui, en chassant le sommeil, avaient aiguisé l’appétit des voyageurs.

– Tu as pardieu bien raison, répliqua Albert. Nous avons hier abandonné, par force majeure, notre sanglier au moment où nous allions savourer sa chair. Je serais d’avis de goûter sans désemparer à nos pieds d’éléphant.

Le guide infatigable, éparpilla les braises couvrant le sol, et déterra avec d’infinies précautions, le mets indigène enfoui dans la terre brûlante. La cuisson avait prodigieusement enflé les pieds du pachyderme, et la forme en était devenue méconnaissable. Mais, ils avaient si bonne mine et exhalaient un si suave parfum que les trois affamés tirèrent chacun de leur côté avec l’empressement que l’on peut croire.

– Mais, c’est un manger de roi ! s’écria Albert la bouche pleine.

– ... D’empereur, de satrape, de nabab, renchérit Alexandre. Enfoncés, les pieds d’ours... enfoncés, les pieds de porc avec ou sans truffes...

– Non, jamais nos modernes Lucullus ne feront figurer sur leurs tables un pareil morceau. C’est en vain que leur or met à contribution tous les pays, il est de ces choses que leur luxe ne peut atteindre.

– Il est inconcevable qu’un animal aussi lourd, aussi matériel, puisse donner un mets si fin ; si délicat.

– Je ne n’étonne plus que le sauvage quadrupède qui s’intitule le roi de la forêt, soit venu, le gourmand, humer l’odeur s’exhalant de cette primitive lèchefrite.

– Tiens, c’est vrai. Tout entier à nos fonctions gastronomiques, j’oubliais ces félins rageurs.

» Et notre factotum indigène, qui prétendait que la vue des blancs leur inspire une frayeur irrésistible. Le pauvre blessé qui s’agite en ce moment sur l’herbe, peut donner un cruel démenti à cette affirmation.

Cette réflexion, faite en anglais, piqua le guide qui riposta de sa voix gutturale :

– J’ai connu le blanc vénérable qui s’appelait Daoud. [4] David. Les noirs de l’Afrique Australe appelaient ainsi le Dr David Livingstone. Il savait bien, lui, que le lion est un animal poltron qui s’attaque seulement aux animaux plus faibles. Le bel exploit, vraiment, de déchirer un blesbock, un inyala ou un gnou !

» Tiens, j’ai accompagné Daoud et Ma-Robert [5] Nom donné par les indigènes à mistress Livingstone.] au lac Ngami. Deux lions attaquèrent un petit buffle. Ils n’osaient pas se jeter sur la mère. Celle-ci bondit sur l’un d’eux, l’enleva sur ses cornes et le tua du coup. L’autre s’enfuit comme un lâche.

» Une autre fois, Daoud s’endormit pendant la nuit derrière un buisson, entre deux hommes de ma tribu. On avait négligé d’entretenir le feu. Un lion s’approcha des charbons presque éteints. Il se mit à rugir, mais ne sauta pas sur les hommes placés a quelques pas de lui. Il n’osa même pas se précipiter sur un bœuf attaché aux broussailles, Ayant reconnu un blanc, il se retira assez loin et se mit à gronder jusqu’au moment où le jour parut.

» Mais tu ne sais donc pas que, aux environs des kraals habités par les blancs dont les fusils ont subitement éloigné le gibier, des lions mourant de faim ont mangé leurs petits, plutôt que d’attaquer les hommes de ta race.

– Tout ce que tu dis là est parfait, mais n’empêche pas que cette nuit, à notre nez, à notre barbe, nous avons eu la preuve du contraire.

» Je respecte infiniment l’opinion de l’illustre voyageur, mais elle ne saurait être absolue. Et d’ailleurs, une fois n’est pas coutume.

N’en déplaise pourtant à nos héros, et pour l’édification du lecteur, je ne puis résister au désir de mettre sous ses yeux, ce que le docteur Livingstone a écrit relativement au lion de l’Afrique Australe. Puisse cette citation émanant d’un homme aussi autorisé, rectifier les assertions erronées de voyageurs en chambre, ou les récits d’auteurs qui ont pu s’exagérer à eux-mêmes et de bonne foi, la somme des dangers courus en traversant les pays habités par le lion.

« En plein jour, dit l’illustre voyageur anglais, le lion s’arrête une ou deux secondes pour examiner la personne qui le rencontre. Il tourne ensuite lentement autour d’elle, s’éloigne de quelques pas, toujours avec lenteur et en regardant derrière lui par-dessus son épaule. Puis il commence à trotter et s’enfuit en bondissant comme un lévrier, aussitôt qu’il suppose qu’on ne peut plus l’apercevoir. À la clarté du soleil, on ne court pas le moindre danger d’être attaqué par un lion qu’on laisse tranquille, et même la nuit, quand il fait clair de lune. La sécurité que nous éprouvions la nuit, quand il y avait de la lune, était si grande, que nous attachions rarement nos bœufs qui couchaient près de nos wagons ; tandis que par les nuits sombres et pluvieuses, s’il se trouvait un lion dans le voisinage, on pouvait être certain qu’il chercherait à dévorer l’un d’eux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Обсуждение, отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x