Paul Féval - Les Habits Noirs Tome III – La Rue De Jérusalem

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Les Habits Noirs Tome III – La Rue De Jérusalem: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman met en scène les tentatives criminelles des Habits Noirs (que couvre Lecoq, alors devenu chef de la Sûreté) contre la famille de Champmas, et contre la richissime mais avare paysanne Mathurine Goret. L'appât, dans les deux cas, est le «faux Louis XVII», rôle rempli parmi les Habits noirs par plusieurs personnages successifs. Celui-ci, qu'on appelle aussi M. Nicolas, séduit d'abord Ysole de Champmas, fille bâtarde du général de Champmas, et se sert de sa complicité inconsciente pour tenter de tuer sa soeur légitime, Suavita…

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«Il eut un gros rire qui essayait d’être rond, mais qui était brutal.

«Tu as déjà deviné le vrai nom de M. V…, mon frère, ce nom qui arrête ma plume chaque fois que j’ai besoin de l’écrire. Tu as beau être loin de la France, les journaux te portent sa lugubre renommée. Peut-être, car le monde marche et les pouvoirs se moralisent, peut-être est-il le dernier exemple de cet étrange compromis entre le bien et le mal, entre la société qui se défend et le crime qui l’attaque. Ce personnage populaire, presque légendaire, publie en ce moment ses Mémoires, qui sont lus par l’Europe entière. Il appartient au crime par son passé; on dit que son présent n’est pas une expiation, mais une industrie, et que la société ne l’emploie qu’aux dépens de son honneur.

«C’est un loup, traître aux autres loups, qu’on a dressé à chasser ses frères.

«La méthode est vieille. Déjà deux fois le gouvernement a eu honte, et M. V… a été destitué. Mais quand il ne sert pas, il nuit, et l’administration, qui s’est lié les mains en acceptant deux fois son aide, le reprend par besoin ou par frayeur.

«- Eh bien! mon jeune ami, poursuivit-il, voilà l’embarras où nous sommes: nous avons à Paris un Georges Cadoudal, ennemi personnel du roi, qui veut tuer le roi.

«J’étais fort attentif et fort ému. L’idée de me mettre aux côtés d’un roi pour le défendre m’attirait et me plaisait. Je croyais qu’on allait me proposer cela.

«- Je suis prêt, dis-je. Pour arriver au roi, il faudra me passer sur le corps!

«Il y eut un peu de commisération dans le bon gros rire de M. V…, qui grommela:

«- Bravo, champion du roi, chevauchant à la portière du carrosse avec une lance et un bouclier, prêt à défier tous les chevaliers félons qui voudraient le percer d’un dard ou d’une javeline! Mon cher monsieur Paul, cela ne se fait plus ainsi, depuis qu’on a inventé la poudre. Les chevaliers félons ont des moyens diaboliques de tuer les rois. Il ne faut pas attendre leur rencontre. On va les trouver chez eux, on les ficelle comme des paquets et on les met au roulage pour quelque endroit où sont les cages bonnes à garder de pareils oiseaux.

«- Monsieur, repartis-je vivement, je ne vaux rien pour un pareil métier.

«- Savoir, mon jeune gars, savoir. On ne se connaît pas soi-même. À votre place, moi, j’aimerais mieux faire un peu violence à mes goûts que de voir ma mère malade, arrêtée et conduite en prison.

«- En prison! ma mère! m’écriai-je.

«- Point d’éclat, s’il vous plaît, me répondit M. V… Je vous ai choisi pour vous épargner une grande peine. Nous allons causer tous deux… Allez, il faut bien que les Georges Cadoudal soient arrêtés par quelqu’un, et ce n’est pas la mer à boire.»

V Les mémoires de Paul

«M. V… consulta une très belle montre que sa grosse main caressait avec complaisance.

«- J’ai dix minutes encore à vous donner, reprit-il pendant que je gardais le silence. Après ça, je monte en voiture pour aller à Neuilly, souper avec le roi – en garçons -, la reine est à Saint-Cloud. Ils me font rire avec leur mépris, voyez-vous, mon jeune coq, tous ces gens-là. Je suis l’ami du roi, voilà, ni plus, ni moins: est-ce que ça déshonore? J’étais l’ami du duc d’Orléans avant 1830. Decazes pourrait vous dire comment nous l’avons menée, cette comédie de quinze ans! Il y avait bien Angles, Delavau et d’autres, mais quand je suis quelque part dans le troisième dessous, les préfets de police n’y voient plus que du feu. Faut-il dire au roi, ce soir, que vous refusez de le servir?

«Je n’avais pas dix-neuf ans, mon frère, et pourtant, cet argument ne me toucha point.

«- Il faut dire au roi ce que vous voudrez, monsieur, répliquai-je. Je suis le fils d’un homme qui, après un pareil acte, m’aurait défendu de porter son nom!

«- Vous êtes le fils d’une femme, aussi, monsieur Paul, me dit M. V… froidement. Votre père est mort, de profundis, mais votre mère vit et souffre!

«Il choisit sur son bureau trois petits papiers qu’il tint entre l’index et le pouce pour me les montrer. C’étaient trois lettres de change au bas desquelles je pus lire la signature de ma mère.

«- Elles sont échues, me dit M. V…; elles ont été présentées, elles n’ont pas été payées; on les a protestées; il y a jugement – et prise de corps.

«Je n’avais pas dix-neuf ans; l’image de notre mère qu’on emmenait en prison passa devant mes yeux, et je courbai la tête.

«- Mais pourquoi me choisir? demandai-je pourtant, pendant que deux larmes roulaient sur ma joue.

«- Ah! voilà! repartit M. V… d’un air bon enfant. Raison d’État, mon fils. Nous marchons sur des charbons ardents. Notre royauté à chapeau gris et à parapluie a cessé d’être populaire. Les agents ordinaires ne nous vaudraient rien! Un esclandre nous ferait un tort incalculable: nous n’avons pas l’ombre d’une preuve. Notre Cadoudal, voyez-vous, est un peu plus malin que l’autre…

«- Qui est-il? demandai-je.

«- Le général comte de Champmas.

«- Cet homme bienfaisant…

«- Beau mérite! Il est riche comme un puits.

«- Qu’aurai-je à faire?

«Je murmurai cette dernière question d’un air sombre. Je défaillais sous le poids du découragement.

«M. V… consulta sa montre.

«- Le roi va m’attendre! murmura-t-il. Bah! Il attendra. Vous aurez à frapper, à entrer et à dire: Je viens chercher les dépêches de la part de M. Vital. M. Vital est un ami du Cadoudal-Champmas.

«Je l’arrêtai d’un geste et mon indignation glaça le rire sur ses lèvres.

«- Oh! oh! fit-il, allons-nous décidément bêtiser? Il faut que la chose soit dans le sac ce soir. Et après tout, monsieur Labre, vous avez reçu d’assez jolis appointements provisoires!

«- Étaient-ce les appointements d’un agent de police? demandai-je, frémissant de tous mes membres.

«- Hélas! oui, mon fils, répliqua-t-il, en service extraordinaire, avec le boni spécial: ci: cent soixante francs par mois, car ces dignitaires ne sont pas si convenablement rétribués que les receveurs généraux des finances.

«- Monsieur, dis-je, s’il ne s’agit que d’arrêter loyalement le général comte de Champmas, je m’en charge.

«- Pour arrêter quelqu’un légalement, sinon loyalement, dit-il avec un ricanement sinistre, il faut un mandat et une carte.

«- Qu’on me donne une carte et un mandat! m’écriai-je.

«Je sentais que mon cœur s’en allait.

«M. V… réfléchit un instant.

«- La carte, c’est possible, dit-il. J’ai la vôtre qui est signée depuis bien longtemps…

«Chacun de ces mots était désormais un coup de poignard.

«Ma carte était signée – depuis bien longtemps. Depuis bien longtemps mon nom, le nom de notre père, le tien, Jean, ah! pardonne-moi! était inscrit au registre de la police de Paris!

«M. V… poursuivit:

«- Quant au mandat, c’est différent, nous n’avons pas de mandat. Notre intérêt est de donner à l’affaire un caractère tout fortuit. Résumons-nous. Je vous ai fourni les moyens d’accomplir votre devoir aisément. Le nom de Vital vous servira de passeport: Vital est tout bonnement le duc d’E… Vous me rapporterez les dépêches qu’on vous donnera, et tout sera dit. Moi, en échange, je vous rendrai les signatures de la bonne dame et je vous ferai un gentil cadeau pour entretenir l’amitié qui nous lie. Mais, en somme, des goûts et des couleurs, moi, je ne dispute jamais. S’il vous plaît d’aller comme une corneille qui abat des noix et de procéder tout de suite à l’arrestation, marchez. On vous brûlera vraisemblablement la cervelle; cela même nous donnera le droit de perquisition, et vous serez vengé, mon fils. Voici votre carte. L’adresse du général est rue des Prouvaires, 11, M. Tuault… et je dis que c’est stupide de vivre dans un trou pareil, quand on a le plus bel hôtel de la capitale!

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