Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet

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Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux derniers tomes de ce cycle criminel ont pour thème central la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo. Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à cette quête la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo: le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le jeune peintre Reynier, découvre par hasard qu'il est le petit-fils du colonel Bozzo…

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En prononçant ces derniers mots, Échalot, qui méprisait les éclaboussures, pataugeait déjà à pleine course dans la direction de la place Royale.

La rue Culture était déserte sous la pluie glacée. Les boutiques, d’aspect modeste et à peine éclairées, montraient à travers leurs vitres la salle de vente où nul client ne s’attardait, les demoiselles engourdies au comptoir et tout au fond, dans le trou de famille, les patrons pelotonnés autour du maigre foyer.

Il paraît qu’on fait fortune au Marais comme ailleurs, dans le commerce, mais on n’en a pas l’air.

On y est curieux outre mesure et dans la proportion même de l’ennui silencieux qui semble planer sur cette ville grise qui est, dans Paris, à cent lieues de Paris, si quelque moniteur secourable eût entrouvert chaque porte et glissé la nouvelle du mystérieux événement: la visite nocturne faite par quelques vivants à la maison morte, ni le froid ni la pluie n’auraient empêché tous les seuils de se peupler comme en un jour de révolution. Du fond des allées obscures, une fourmilière humaine eût jailli à bas bruit, singulière foule qui sent le moisi et le renfermé, cohue bavarde, mais timide, qui met une sourdine à ses clameurs et ne semble pas chez soi au grand air.

J’ai vu cela parfois quand le canon parle dans Paris pour une fête ou pour une bataille, quand l’heure est annoncée où l’on aperçoit la queue de la comète, quand le premier vent d’une «affaire Tropmann» éveille des frémissements terribles et joyeux dans ces profondeurs où Le Petit Journal lui-même est trop cher… Aucun quartier n’est si abondamment habité que ce Marais désert. J’ai vu toutes les fenêtres de tous les étages s’entrouvrir à la fois, montrant des collections non décrites, des choses, des hommes, des femmes si absolument invraisemblables que le Tour du Monde n’oserait en donner la gravure.

En tout cela tranquille, discret, rangé, un peu cauteleux même, comme si une loi d’acier, forçant la décence et proscrivant le bruit, pesait spécialement sur cette contrée qui dort entre les cris de la place de la Bastille, les violons du pays des écoles et l’éternelle farandole des boulevards.

Le bien vient en dormant, dit le proverbe, mais encore faut-il s’éveiller pour le prendre. Je ne sais pas de comète à queue, ni d’émeute, ni d’affaire Tropmann qui fussent capables d’intéresser la rue Culture à l’égal de l’énigme posée depuis des années: l’abandon de cette grande maison qui, par tous les jours de l’année, du matin jusqu’au soir, jetait son défi à la curiosité publique.

Eh bien! le mot de la charade venait de passer dans la rue en berline à quatre chevaux, et personne ne s’en doutait! La porte incessamment fermée (combien de regards la guettaient d’ordinaire!) s’était ouverte, et nul ne le savait. Le corps de garde inutile n’avait pas envoyé ses hommes avec des clairons pour annoncer la grande nouvelle. La berline à quatre chevaux était entrée; les deux battants de la lourde porte étaient retombés sur l’énigme, et, le froid aidant, la pluie, la somnolente paresse des soirs d’hiver, pas un ni pas une, dans la rue Culture, ne savait que le bonheur était là: charade, énigme, rébus, drame noir comme ceux de la Porte-Saint -Martin, et auxquels on aurait pu assister gratis!

Quand sonnèrent les neuf heures au clocher de l’église Saint-Paul, un mouvement se fit. Les dernières boutiques boulonnèrent leurs clôtures. La pluie tombait toujours, monotone et froide, mais qui eût dénoncé la présence du drame, derrière ce mur noir au-delà duquel l’hôtel Fitz-Roy sommeillait, comme tous les autres soirs de la vie, à l’abri de ses contrevents barricadés?…

Dans le grand salon aux quatre fenêtres, le malade de la berline était couché sur le lit d’acajou, placé, sans carrée ni rideaux, à droite de la cheminée. Auprès de lui, sur la table de nuit, était une cassette ouverte et vide.

On avait éteint le lustre, sur son ordre sans doute, et un vieux paravent se dressait entre la lumière des candélabres et son regard.

Son visage, couvert de pâleur, restait ainsi dans l’ombre.

Il était jeune encore; ses cheveux noirs abondants et bouclés, épars sur l’oreiller, faisaient un cadre à sa figure presque livide, aux traits réguliers et fiers, mais dont la maigreur éveillait l’idée d’une fin prochaine.

Il y avait surtout cette ligne inquiète et désolée qui abaisse les coins de la bouche en allongeant la lèvre supérieure. Les yeux, cependant, restaient calmes dans leurs orbites agrandies.

Ce mourant, car aucun autre mot ne pouvait le mieux désigner, s’appelait William-Henry Fitz-Roy Stuart de Clare, prince de Souzay. Il n’avait pas plus de trente ans. Depuis quelques mois seulement, il était duc de Clare par la mort du général pair de France du même nom, et chef de cette noble maison, devenue française après la déchéance du roi Jacques Stuart, dont le premier Fitz-Roy était, dit-on, le fils naturel.

Il y avait une demi-heure environ que M. le duc de Clare avait été apporté sur son matelas, à travers les chambres ravagées. Depuis lors, il n’avait pas bougé, couché qu’il était là sur le dos, les yeux ouverts et fixes.

Les valets à la livrée sombre s’étaient retirés.

Il ne restait dans le salon que M. Morand et Tilde, qui s’était cachée, curieuse, mais tremblante, dans un pli de draperie le plus loin possible du lit d’agonie.

La pendule sonna. Une étincelle s’alluma dans les prunelles mornes du malade, pendant qu’il comptait les coups frappés par le timbre au nombre de neuf.

– C’est l’heure, dit-il d’une voix creuse et dont le son fit tressaillir la petite fille dans son coin et Morand dans son fauteuil.

C’était la première parole que M. le duc de Clare, prince de Souzay eût prononcée.

Il ajouta:

– Elle va venir.

Morand se leva et se rapprocha du lit, auprès duquel il se tint désormais debout, dans une attitude triste et soumise.

M. le duc tourna vers lui son regard qui était bienveillant et doux.

– Mon cousin, dit-il, j’ai beaucoup souffert, c’est vrai, puisque j’en vais mourir, mais cela ne m’excuse point de vous avoir oublié.

– Prince, répondit Morand qui baisa une de ses mains pâles avec un respect mêlé de tendresse, vous ne me devez rien et je ne me plains pas.

– Si fait, Stuart, vous êtes mon parent et vous n’êtes pas riche. Vous m’aimiez quand j’étais enfant…

– Et je vous aime encore, prince, du meilleur de mon cœur!

– Je le crois, je l’espère… N’avez-vous pas une fille, Morand? La petite Tilde s’entortilla dans le rideau pendant que son père répondait:

– Grâce à Dieu, si fait, prince. L’enfant est tout ce qui me reste en ce monde.

Les paupières lourdes du malade retombèrent. Sa pensée avait tourné.

– Elle sera riche, murmura-t-il comme par manière d’acquit. Elle est Stuart de Clare comme moi, je veux qu’elle soit riche.

Puis il ajouta, en élevant la voix:

– Moi aussi, j’ai un fils!

– Assurément, mon cousin… commença Morand.

Mais le malade l’interrompit d’un geste douloureux, et prononça si bas qu’on eut peine à l’entendre:

– Ai-je un fils?… Il y eut un silence.

Le malade avait fermé tout à fait les yeux et sa respiration râlait sourdement dans sa poitrine.

Au bout d’un instant, il répéta:

– Ai-je un fils? Puis il demanda:

– Morand, mon cousin, combien de minutes la pendule marque-t-elle après neuf heures?

Morand fit le tour du paravent, regarda et répondit:

– Cinq minutes.

– Elle est en retard, dit le malade, et je me sens bien faible.

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