Artak Sakanyan (Артак Саканян), Мария Петрова (Maria Petrova)
Réciproque suivi de Réminiscence
Le recueil poétique «Réciproque» suivi de «Réminiscence» est écrit par deux jeunes auteurs Maria Petrova (Russie) et Artak Sakanyan (France). Au fil des mots, sensation de vie et sentiments sincères s'entremêlent et se transforment en dialogues poétiques libérés des frontières linguistiques et émotionnelles. A fleur de mots, le dialogue se fait doux et spirituel. Leur poésie demeure le moyen le plus noble de vaincre les frontières les séparant. Les deux parties «Réciproque» et «Réminiscence» racontent une histoire d'amour, évoquant des thèmes éternels.
Vainqueur de la catégorie «Poésie» au Concours littéraire de la Russie du nom de Lev Ochanin (2012), Maria a par la suite été nominée au Concours international littéraire «Lyre slave». Son premier recueil «Ars longa» a obtenu le prix spécial – «Pour la musicalité des vers» au Concours d'Allemagne des auteurs russophones «Meilleur livre de l'année» (2015).
Peintre côté à Drouot et céramiste, Artak s'est vu décerner de nombreuses récompenses. Il participe à des expositions internationales au Mexique, en Allemagne, en Russie et en France. À son premier recueil de poèmes et aphorismes illustrés «Sang de haïku» (2014) succède en 2015 un second livre (publié aux éditions du net) «Chroniques de Pornic». Artak à déjà publié certains de ses poèmes dans les anthologies «Florilèges» de la Société des Auteurs et Poètes Francophones.
Aujourd'hui leur projet commun poétique a pour but d'inspirer d'autres âmes-soeurs à la recherche de leur destin, quelque soient leur nationalité, leur Dieu, leur couleur.
Réciproque
Тебе, моя душа
Toute la rhétorique peut mordre la poussière,
Hier, je t’ai embrassée regardant l’avenir,
Tous les discours didactiques sont misères,
Hier, je t’ai pris la main pour ne plus fuir.
* * *
Умею чувствовать, любить и в чудо верить,
И всё – благодаря тебе, мой друг.
И нежность нашей тайны не измерить,
Не разлучить соединенья рук.
* * *
Rostov le Grand fut notre témoin,
Je ne suis qu’un moine, que rien n’exalte,
Mais c’est le plus beau geste et de loin:
Commis ce soir au bord de l’étang cobalt.
* * *
В тот вечер чувство заново родилось
И трепетно с небес ко мне сошло,
В моей душе надежда распустилась,
И сердце вдохновенье обрело!
À toi mes pensées rayonnantes, solaires,
À toi mes vertiges, mes fleurs d’hiver,
À toi mes déviations heureuses dans les airs,
De la séparation je n’ai fait qu’un fait divers.
Моя любовь, мой воздух, мой кумир,
Мой друг, моя вода, мой день!
Мой миг, мой рай, мой светлый мир,
С тобой я позабыла жизни тень.
Un poison sans antidote,
Un couteau de despote,
Au dos du livre: le résumé,
Sur le dos de l’amour – deux blessés.
Яд меткий без противоядья – мёд.
Угроза деспота, что нож берёт.
На обороте книги резюме.
И выстрел – как насмешка – буриме.
Aimant voir la vie résister aux subterfuges,
Je haïrai toutes les excuses fébriles,
J’aimerais voir l’infinité des possibles sans déluge,
Avec toi, mon courage n’est pas débile.
Aimant reconquérir la part des anges,
Les blancs, les silences ne me sont pas étranges,
Tout s’évapore: si par la force on note tout tel quel,
La faiblesse fait des rimes dédiées aux hirondelles.
Une vie de résilience fige ce qu’il y a de vivant,
S’improviser seconde pour s’effondrer un instant.
Danser au bord du gouffre en troubadour,
Dans les déserts, seul le poète laboure.
Une vie véritable s’authentifie à l’intensité,
Jouer avec les glissements de miettes sur le drapé,
Ta pensée plus blanche que la neige immaculée,
A fait de ma malice une victime résignée.
* * *
В жизни этой есть моменты, есть мгновенья,
Которые вовеки не забыть,
Они нас исцеляют от забвенья,
Они благословляют Быть!
Будь то любовь к ребёнку или солнцу,
Будь то соединение сердец
Или замеченное невзначай оконце
В чаду отчаянья, когда грозит конец…
Тогда к нам Нежность в душу проникает,
Берёт нас под надёжное крыло
И нашу искренность оберегает,
Вдыхая жизни лёгкое тепло.
И все века живительным истоком
Вне эфемерных выдумок-времён
Любовь и Верность, созданные Богом,
Пусть будут всем, чем человек силён!
La main tremble lorsque j’ouvre ton recueil,
Mon adoration pour toi brise les écueils,
T’écrire au matin sur le sable «je t’aime»,
En t’attendant: psalmodier un requiem.
L’Océan donne le tournis, les vagues jolies,
S’entremêlent, s’entrelacent, c’est de la folie
Superbe, la grande bleue me passe à tabac,
La houle égraine la même rengaine là-bas?
En ton absence je fais des conjectures,
Pour mieux endormir le mal de mer,
Ou est-ce le mal de t’aimer, j’ai cru la nature,
Te dévoiler dans chaque nuage chimère.
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