[304]Ce n’est pas une différence d’intensité de l’amour qui pousse cette âme vers Dante, mais un décret de Dieu.
[305]L’un des contreforts des Apennins, en direction de mer Adriatique, dans la marche d’Ancône; il domine couvent des camaldules appelé Santa Croce di Avellana.
[306]II semble que Dante confond en une seule personne deux Pierre différents: cf. M. Barbi, Pier Damiano e Pietr Peccatore, dans Con Dante e coi suoi interpreti , Florence 1941, pp. 255-296. Pierre Damien (1007-1072) fut en effet abbé de Santa Croce di Fonte Avellana et évêque d’Ostie. Créé cardinal (1057), il fit retour à son couvent deux ans après. Il se faisait appeler et signait souvent Pétrus Peccator: ce qui explique assez la confusion qui s’est produite, pour Dante, entre sa personne et celle de Pietro degli Onesti, dit Pierre le Pécheur (1040-1110), qui fonda en 1096 (après la mort de Pierre Damien) le couvent de Santa Maria in Porto, sur l’Adriatique.
[307]Expression anachronique, car le chapeau cardinalice ne fut créé qu’en 1252.
[308]Saint Pierre et saint Paul.
[309]Celui qui parle est saint Benoît de Nurcie (480-543), fondateur de l’ordre bénédictin et du couvent de Montcassin, où s’élevait auparavant un temple d’Apollon.
[310]Saint Macaire, moine d’Orient au Ve siècle (il y a eu deux saints de ce nom); saint Romuald fut au Xe siècle le fondateur des camaldules.
[311]En effet, le poète verra saint Benoît et tous les autres bienheureux, à visage découvert, dans l’Empyrée; cf. plus jota. XXXII, 35.
[312]L’Empyrée. Ce n’est pas à proprement parler un lieu, mais une conception de l’Intelligence première.
[313]L’ordre bénédictin s’est justement 6ignalé par son amour de l’étude.
[314]Les Gémeaux.
[315]Dante était né sous le signe des Gémeaux, donc entre la mi-mai et la mi-juin.
[316]Lorsque j’ai été admis à visiter les deux, c’est par vous que j’y suis entré.
[317]Les commentateurs entendent généralement qu’il s’agit de l’obligation où le poète se trouvera bientôt de décrire la partie la plus sublime et la plus difficile à exprimer, de son voyage ultra-terrestre. Il se peut cependant que par «à présent» il entende cette dernière phase de sa vie qui va vers son déclin, et que l’examen qu’il craint soit celui de la mort.
[318]La terre, qu’il contemple de la hauteur du septième ciel, et qu’il aperçoit en même temps que la Lune, le Soleil fils d’Hypérion, Mercure fils de Maïa et Vénus, fille de Dioné, Jupiter et Saturne.
[319]Sur le cercle méridien.
[320]Les deux pèlerins se trouvent maintenant au huitième ciel, où l’on contemple le triomphe du Christ
[321]Diane, ou la Lune.
[322]Le Christ, appelé aussi plus bas Substance brillante
[323]On croyait que la foudre était une étincelle du feu prisonnier des nuages, qui s’échappait à force de presser sur la masse de ces mêmes nuages.
[324]Tous les poètes, nourrissons des Muses.
[325]La Vierge, rosé mystique; les lis sont les Apôtres.
[326]Le Christ remontait vers l’Empyrée.
[327]La Vierge.
[328]Le Premier Mobile, ou le neuvième ciel.
[329]La Vierge vient de remonter vers l’Empyrée, sur les pas de son Fils.
[330]Premières paroles d’une antienne à la gloire de la Vierge.
[331]Le bonheur de ces «opulents greniers» célestes a été acquis grâce aux tribulations de la vie terrestre, qui est comme un exil de Babylone.
[332]Les justes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
[333]Saint Pierre.
[334]Saint Pierre.
[335]Il possède les trois vertus théologales, foi, espérance et charité. C’est 6ur ces trois points que le poète sera interrogé, dans les chants qui suivent. L’importance que l’on donne à cet examen n’est pas sans une signification précise: déjà dans De Monarchia , III, Dante avait proposé ces trois vertus comme préparation à la jouissance de l’aspect divin, qui est la finalité unique de la béatitude céleste.
[336]Lors de la soutenance d’une thèse, le maître l’exposait ou formulait; il appartenait au candidat de la discuter; et le plus souvent c’était le maître lui-même qui la tranchait, ou décidait.
[337]Le primipile était le porte-enseigne des légions romaines; il avait le privilège de lancer au combat le premier javelot.
[338]Saint Paul: allusion à son Épître aux Hébreux, d’où sont tirés les éléments de l’exposé qui suit.
[339]Cf. plus haut, note 120 08D0C9EA79F9BACE118C8200AA004BA90B02000000080000000E0000005F005200650066003100360032003400370031003700370035000000.
[340]L’Ancien et le Nouveau Testament.
[341]Les faits qui dépassent les possibilités de la nature, les miracles.
[342]Cet argument semble avoir été pris à la Somme contre les Gentils de saint Thomas d’Aquin.
[343]Le poète ne répète pas ces arguments, qui sont exposés au commencement de la Somme de saint Thomas.
[344]Boccace, dans sa Vie de Dante, affirme que le poète aurait pu se faire couronner dans certaines villes italiennes mais qu’il s’y refusa toujours, pour ne vouloir recevoir la couronne poétique ailleurs que dans Florence, dans l’église de Saint Jean-Baptiste, où il avait été baptisé.
[345]C’est saint Jacques le Majeur, dont on vénérait le tombeau à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice.
[346]Devant moi.
[347]Saint Jacques parle, dans sa première épître, de la largesse qui règne au ciel, qu’il qualifie de palais royal: c’est dans ce dernier sens qu’il faut entendre le mot «basilique».
[348]Allusion au groupe des trois apôtres, saint Pierre, saint Jacques et saint Jean, qui accompagnaient seuls le Christ au Mont des Oliviers, à la résurrection de la fille de Jaïre et surtout lors de la Transfiguration. Certains interprètes des Écritures indiquaient au poète le symbolisme que rappelle Béatrice.
[349]Dans Dieu, dans la contemplation de qui Béatrice lit tout ce qui est.
[350]Égypte symbolise ici le temps de l’exil, c’est-à-dire i. vie sur terre, tandis que Jérusalem est le salut, ou le paradis.
[351]David. La citation qui suit est tirée du Psaume IX.
[352]En réalité, le mot «espérance» n’est pas mentionné dans cette épître, mais l’idée n’en est pas moins présente.
[353]353 jusqu’à la palme du martyre et à la fin du combat pour la foi.
[354]«Dans leur pays ils en posséderont deux; et ils seront éternellement heureux» (Isaïe LXI: 7). Ce double vêtement est la béatitude de l’âme, complétée, après le Jugement dernier, par la béatitude de la chair.
[355]Saint Jean, dans l’Apocalypse VII: 9, parle du bonheur des élus qui jouissent de l’aspect de Dieu, «habillés d’étoles blanches». Saint Jean n’était pas frère de saint Jacques le Majeur, mais de l’autre apôtre du même nom; mais Dante, avec beaucoup de contemporains, les confond et les considère comme une seule personne.
[356]Texte tiré du même psaume IX, cité plus haut.
[357]Comme en janvier le soleil se couche juste quand le signe du Cancer se lève. Si un astre aussi brillant que celui dont parle le poète accompagnait le Cancer à cette époque de l’année, le jour durerait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, puisque cet astre et le soleil se remplaceraient régulièrement. C’est une façon de dire que ce nouvel éclat, qui est celui de saint Jean l’Évangéliste, brillait comme le soleil.
[358]On représente saint Jean, au moment de la Cène penché sur le sein du Seigneur, appelé ici pélican, parce que, pour le Moyen Age, cet oiseau passait pour se déchirer lui-même pour donner la nourriture à ses petits, de même que le Christ consentit à se sacrifier pour sauver l’humanité. On sait que le Christ crucifié désigna saint Jean comme fils adoptif de sa Mère.
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