Ce verbe « kifer », qui peut s’écrire avec un ou deux « f », vient de kif , un mot de la langue arabe qui évoque d’abord un sentiment, un état de bonheur parfait. C’est le kif !
Et puis, dans une seconde acception, il signifie « comme », dans le sens de « pareil ». C’est alors que ce mot est doublé : « kif-kif » et on comprend immédiatement qu’il s’agit d’exprimer une similitude, « c’est équivalent ».
Cette répétition d’un même mot est fréquente dans notre vocabulaire, comme par exemple le « train-train », qui est quotidien, quand c’est la routine. Faire « moitié-moitié », qui prouve un partage équitable, comme le « fifty-fifty » venu d’Angleterre. Une égalité qui se retrouve dans une autre locution : « donnant-donnant », qui évoque un échange de même valeur, bref, « c’est kif-kif » !
Échanger, partager un amour avec une personne qui ressent les mêmes sentiments que vous, kif-kif, avec la même intensité, c’est le kif ! Incontestablement, c’est bon de « kifer quelqu’un »…
Quand on souhaite exprimer ce sentiment de façon encore plus forte, encore plus intense, il faut ajouter l’adjectif : « grave » !
« La boîte de Pandore » ! Voilà une expression alléchante ! Car on se demande ce qu’il y a à l’intérieur ! C’est la curiosité qui nous pousse à en soulever le couvercle !
Mais non, il ne faut surtout pas l’ouvrir ! Cette « boîte de Pandore » ne contient que des malheurs !
Toute cette intrigante histoire a débuté sur l’Olympe. Zeus a décidé de confier à deux Titans, les frères Prométhée et Épiméthée, la création des êtres humains.
Ces deux géants s’acquittent parfaitement de leur tâche, pourtant Prométhée décide, tout seul, de rajouter un petit cadeau. Il offre le feu aux hommes !
Toute cette intrigante histoire a débuté sur l’Olympe.
Quand il apprend cela, Zeus est fou de rage ! Pour se venger, il imagine de fabriquer une créature à laquelle chacun des dieux de l’Olympe donne une qualité. Elle reçoit la beauté, le charme, l’habileté, la ruse et la parole séduisante et trompeuse.
Cette créature baptisée du nom de « Pandore » — ce qui signifie « qui a reçu tous les dons » — est envoyée auprès des deux Titans, porteuse d’une boîte scellée, que les dieux lui recommandent de n’ouvrir sous aucun prétexte.
Pandore se rend d’abord chez Prométhée, qui refuse de la recevoir. Puis elle frappe chez son frère Épiméthée, qui tombe amoureux et l’épouse malgré les conseils de prudence de Prométhée.
Quelque temps plus tard, Pandore, voulant savoir ce que contient la boîte que les dieux lui ont confiée, ouvre le couvercle et laisse échapper tous les maux de l’humanité : chagrin, maladie, famine et crimes. Seule consolation : l’espérance, qui est restée au fond de cette « boîte de Pandore »…
L’affaire est dans le sac
« L’affaire est dans le sac », l’affaire est entendue, c’est fini, terminé, c’est gagné !
Donc inutile d’aller plus loin, inutile d’en faire plus. C’est définitif, c’est plié !
Et pourtant impossible de plier le sac en question car il est souvent rempli et souvent bien plein… Mais ce n’est ni un sac de sport, ni un sac de voyage… ce n’est ni un sac à main, ni un fourre-tout, ni une gibecière, ni une musette !
Mais alors, de quel sac s’agit-il ?! me direz-vous.
Mais alors, de quel sac s’agit-il ? me direz-vous. Mais ne vous énervez pas, c’est un sac des plus simples, soit un sac en toile, soit un sac en cuir destiné à la justice.
Dans ce sac, les avocats y glissaient les pièces et les dossiers d’un procès ; avec des feuilles, des rouleaux, des cachets de cire, tout ce qui était nécessaire à la défense de leur client.
Une fois devant les juges, l’avocat n’avait plus qu’à vider son sac, et si les deux parties n’étaient pas à mettre dans le même sac, alors justice était rendue avec impartialité…
Une fois le procès terminé, la sentence prononcée, le défenseur reprenait tous ses documents, les mettait dans son sac et pouvait annoncer fièrement : « L’affaire est dans le sac ! »
L’argent n’a pas d’odeur !
« L’argent n’a pas d’odeur » est une expression dont le sens se comprend aisément !
Quelle que soit sa provenance, qu’il soit le fruit d’un travail honnête ou bien de trafics, de détournements ou de malversations… peu importe ! Cet argent est bon à prendre !
Pourtant, à l’origine de cette expression, il n’y a ni tricherie, ni malhonnêteté. C’est simplement une réponse faite par un père à son fils qui en a assez de le voir rechigner sur les nouveaux impôts qu’il vient de créer.
Cette histoire se déroule dans l’Empire romain. Tout commence lorsqu’un certain Titus Flavius Vespasianus, plus connu sous le nom de Vespasien, devient le nouvel empereur romain. Nous sommes en l’an 70 de notre ère et, comme bien souvent, en pareil cas, le nouveau maître de Rome découvre que les caisses de l’État sont bien vides. Il faut rapidement trouver le moyen de les remplir ! Vespasien va en profiter pour entamer une grande réforme financière.
C’est ainsi qu’il taxe les lieux d’aisances, les toilettes !
Prenant les choses en main, l’empereur crée notamment de nouveaux impôts. C’est ainsi qu’il taxe les lieux d’aisances, les toilettes ! D’ailleurs, bien plus tard, son nom, Vespasien, sera donné à ces édicules appelés des « vespasiennes » !
Quand son fils, le futur empereur Titus, lui reproche de renflouer les finances publiques par des méthodes qu’il considère, non pas injustes, mais plutôt malsaines, Vespasien lui répond vertement en lui plaçant une pièce sous le nez : « Tu vois, elle n’a pas d’odeur ! »
Pour lui, c’était une pièce comme une autre ! En tout cas, depuis le règne de Vespasien : « L’argent n’a pas d’odeur ! »…
« La loi du talion » est une très ancienne expression juridique qui exprime une réciprocité parfaite entre l’attaque commise et la réponse qui doit lui être apportée !
Œil pour œil, dent pour dent !
Le mot « talion » est à rapprocher d’un mot latin signifiant « tel ». Oui parce que : tel que vous me l’avez fait, je vous le fais à mon tour. Œil pour œil, dent pour dent !
Tel que vous me l’avez fait, je vous le fais à mon tour. Œil pour œil, dent pour dent !
On trouve la trace de cette loi du talion, notamment dans la Bible, dans le livre de l’Exode, où il est écrit que si deux hommes qui se battent commettent des dommages, alors « … tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure… ».
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