Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Le coup de pompe est ainsi passé rapidement dans la langue au cours des années 20, oubliant son origine aéronautique, pour désigner cette défaillance particulière qui atteint en particulier celui qui manque de sommeil. Ainsi chez des jeunes gens qui ont passé la nuit en beuveries : « Ensuite il avait fallu sécher ses godasses et ses pantalons au soleil. L’heure du coup de pompe. Même plus de goût à boire. Ne pensaient plus qu’à rentrer chez eux pour roupiller à la revoyure. » (R. Guérin, L’Apprenti, 1946.)

Être dans les vapes

L’expression, relativement récente, décrit un état de faiblesse assez particulier, qui peut tenir de la fièvre, des chocs nerveux, des coups sur la tête, ainsi que des abus divers de toutes absorptions qui rendent l’esprit flou ; être dans les vapes, c’est se sentir la tête en coton, flottant sur un nuage…

En ce sens les vapes — qui se prononcent parfois vapss par coquetterie — a succédé à des termes tels que « vaseux », ou « vasouillard » à la mode dans les années 50, mais qui s’appliquaient à des états plus physiques et moins subtils, comme l’hébétude des nuits blanches et des gueules de bois. Les vapes sont plus éthérées.

Il semble que le mot ait été d’abord employé chez les voyous, par abréviation de « vapeur », dont il était la forme argotique dans les années 20. Il était alors féminin et singulier, dans la tournure à la vape que relève Gaston Esnault en 1925, au sens de « bain de vapeur. » Il note ensuite, pour vape, dans les mêmes milieux, en 1935–1936 : « Hébétude, diminution des facultés due à la drogue, à l’alcool, à un choc physique ou moral (rare au pluriel). Il s’agit probablement d’un « brouillard. »

Ce singulier qui paraît être l’origine de l’expression a survécu assez longtemps, précisément dans le milieu carcéral ; Albertine Sarrazin, qui fut pensionnaire des maisons d’arrêt avant de devenir romancière, écrit : « Je descends l’escalier, telle Line sur les degrés du Casino, les jupes de nuit ramassées sur le bras, les nattes embrouillées, les yeux miteux, encore dans la vape. » ( L’astragale, 1965.)

En tout cas c’est par le pluriel que l’expression s’est développée dans le langage commun, au cours des années 60, conservant sa valeur de « choc » qui l’a peut-être attirée vers une ressemblance formelle avec tomber dans « les pommes. » « On m’aurait assommée que je n’aurais pas été plus dans les vapes. » (S. Berteau, 1969.) Dans l’exemple récent qui suit il s’agit non pas d’une scène d’ivresse mais d’un souteneur blessé dans une fusillade, et qui essaie de donner le change à la police : « Je colle un verre dans la main d’ex-Fabrizzio pour qu’il fasse naturel. Le proxo est complètement dans les vapes. Il a le regard flou comme un fond de bouteille. Un teint de bougie. Il menace de s’écrouler à chaque retour de respiration. » (J. Vautrin, Canicule, 1982.)

LOUFOQUERIE

Les dérangements de la coloquinte ont toujours provoqué une énorme fascination chez les peuples. Fascination, et aussi répulsion, voire épouvante, dont il reste beaucoup de choses dans le lexique. Tous les cinglé, cintré, cinoque, dingue, braque, maboul, avec le fantasme de la blessure mentale : tapé, frappé, jeté, timbré, siphonné — j’en passe follement ! Le mot fou lui-même a donné sa propre version en largonji — l’argot des assassins au milieu du siècle dernier : louf, dont dérive l’agréable loufoque qui s’est fort bien acclimaté dans la langue ordinaire.

Avoir un grain

Avoir un grain, c’est être un peu détraqué dans sa tête. On parle bien sûr d’un « grain de folie », notion qui apparaît pour la première fois au début du XVII e siècle : « Un grain de folie, un peu », notait Oudin en 1640.

Le grain qui sert de fondement à cette métaphore n’est pas une quelconque graine, mais une ancienne mesure de poids : la 480 e partie de l’once (soit environ 60 milligrammes). Il était utilisé autrefois en orfèvrerie — un carat de diamant pèse quatre grains — mais surtout il était l’unité favorite des apothicaires, ces grands manipulateurs de substances infimes. « Grain, en Médecine, est le plus petit des poids, dont il en faut trois pour faire une obole, vingt pour faire un scrupule, et soixante pour faire la drachme ou le gros. Ce grain s’entend d’un grain d’orge bien nourri, médiocrement gros, et point trop sec. » (Furetière, 1690.)

On peut s’étonner de ce grain-étalon « bien nourri », en des matières où l’imprécision n’est guère de mise ; il faut songer que ce grain-là était alors aux solides ce que la goutte est toujours demeurée aux liquides dans la posologie. Un médecin prescrivait normalement « quatorze gouttes de ceci, et huit grains de cela. » C’est de ce grain pharmacologique, et non celui d’une plante, qu’il est question dans les vers de La Fontaine, autrefois fameux :

Ma commère il vous faut purger
De quatre grains d’ellébore.

Car, soit dit en passant, c’était la racine brunâtre de l’ellébore noir qui était employée comme purgatif en médecine, dans les cas de folie caractérisée comme dans une foule d’affections diverses.

La valeur métaphorique du grain, le poids, était donc bien établie dès la fin du XVII e siècle, comme l’était aussi l’once, son multiple : « pas une once de bon sens », etc. « Grain — poursuit Furetière — se dit figurément en choses spirituelles et morales. Cet homme n’a pas un grain d’esprit, de bon sens, de jugement. Il est léger d’un grain, pour dire, il est un peu fou, il a un grain de folie. » Le lexicographe ajoute d’ailleurs un peu plus loin cette gaudriole « fine », et apparemment traditionnelle : « On dit d’un eunuque qu’il est léger de deux grains. »

Avoir un grain, forme elliptique, concernant les seuls troubles du cerveau, est attesté en 1740 par le dictionnaire de l’Académie avec cette définition : « Être un peu fou. » La locution est demeurée depuis lors remarquablement constante de sens et d’emploi : « Elle avait un chien, un setter, auquel elle tenait énormément, et lui, il est mort à la suite d’un bombardement. De peur sans doute. Mais elle aussi il pense que ça l’a détraquée. La mort de son chien n’a rien arrangé. Elle ne s’en est jamais remise. Ça lui a laissé un grain. » (R. Guérin, La Peau dure, 1948.)

Avoir une case vide — une case en moins

L’image de ce manque exprime que l’on est braque, un peu barjot — parfois méchant, mais au fond assez bête. Cela de façon durable, hélas, irrémédiable, et quasi congénitale.

Ces deux expressions d’apparence anodine ont toute une histoire. C’est la phrénologie qui a inventé la notion de case dans le cerveau. C’est un chercheur allemand, Gall, qui a inventé la phrénologie dans les premières années du XIX e siècle ; ce fut avec un certain panache et beaucoup de retentissement.

Franz Josef Gall avait commencé à exercer la médecine à Vienne, en Autriche. Il s’était inspiré des travaux de Camper, l’anatomiste hollandais qui disséqua le premier un orang-outang, et qui, parmi bien d’autres découvertes, souligna l’importance de l’angle facial dans le développement de l’espèce humaine. Gall professait une théorie personnelle sur la conformation de la tête, et du cerveau à l’intérieur, qu’il considérait comme une agrégation d’organes séparés, différents les uns des autres, et très hautement spécialisés. Une telle doctrine matérialiste, en contradiction avec l’enseignement des saintes Écritures, choqua beaucoup la cour d’Autriche qui fit interdire le cours public que Gall avait ouvert dans la capitale pour propager ses théories.

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