Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

Здесь есть возможность читать онлайн «Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Éditions Livre de Poche, Жанр: Языкознание, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать
LES TEMPS ANCIENS

Monter sur ses grands chevaux

Il en était des chevaux du temps jadis un peu comme des automobiles du nôtre : tous n’avaient pas la même taille et la même fonction. En gros il en existait de trois sortes : les chevaux de parade, ou de voyage, les palefrois « por chevauchier a l’aise du cors », qui étaient aussi les montures des dames ; les roncins, bêtes porteuses d’armes et bagages, aussi appelés somiers (de somme), qui servaient également aux écuyers et gens de moindre importance ; enfin les destriers, étaient ainsi nommés parce que l’écuyer les conduisait de la main droite (la dextre) quand ils allaient « à vide. »

Mes sires Gauvains fu armez,
Et si fist a deus escuiers
Mener an destre deus destriers.

( Le Chevalier de la charrette, XII e)

C’étaient les chevaux de combat, de belle race et de haute taille — plus le cheval est grand, mieux on domine son adversaire — les grands chevaux.

Or sachiez que, quant ils montèrent,
il i ot ploré maintes lermes.
Trois somiers a robes et armes
orent, et granz chevax de pris.

( Guillaume de Dole, XIII e.)

Monter sur ses grands chevaux c’est donc le signe de la bataille : « Atant guerpissent [abandonnent] les palefrois, si sont es destriers montés » (XIII e). Naturellement ce n’est pas une action que l’on entreprend l’esprit calme et serein, il y faut de la fougue et de l’arrogance. « On dit aussi — dit Furetière — qu’un homme monte sur ses grands chevaux ; pour dire qu’il parle en colère & d’un ton hautain. »

Entrer en lice

Si la guerre venait à manquer, restait toujours le dérivatif magnifique fourni par les tournois. Pendant le Moyen Âge proprement dit — jusqu’au XV e siècle environ — les tournois furent de vraies petites guerres d’un jour, sur un territoire non limité à partir d’un « centre » formé par une estrade où se tenaient les spectateurs et surtout les spectatrices. Les chevaliers s’affrontaient souvent en équipes, aidés par des « gens de pied » armés de piques et de crochets, tout comme à la guerre. Il y avait des captures et des rançons et certains gagnaient leur vie de cette façon, en professionnels aussi exacts que les joueurs de football aujourd’hui. Leur cote — très exactement leur prix — montait à la mesure de leurs prouesses.

Ce n’est que plus tard, et surtout à la Renaissance, que les tournois s’organisèrent de la façon dont on les représente le plus souvent au cinéma, dans des champs clos, avec des concurrents qui joutent entre des barrières, essayant de se désarçonner mutuellement du bout de leur lance. C’est ce « couloir » des derniers tournois que l’on appelle la lice, le mot signifiant « barrière, palissade. » « On l’appelait ainsi — explique Furetière — parce qu’il étoit fermé de pals de barrières ou de pieux, & de toiles. On a inventé en France les lices doubles, afin de faire courir les chevaliers l’un d’un côté, & l’autre de l’autre, & afin qu’ils ne se pussent rencontrer que du bout de leurs lances ; ce qui étoit moins dangereux. On dit tant au propre qu’au figuré qu’un homme fuit la lice, quand il évite le combat, ou la dispute. »

Mettre au pied du mur

Dans l’ancienne guerre la prise des villes et des châteaux fortifiés constituait, mieux que les batailles en rase campagne, le terrain de prédilection des démonstrations d’adresse et de bravoure. La réputation de plus d’un capitaine des Grandes Compagnies du XV e siècle s’est faite sur leur habileté à s’emparer des places fortes et à les tenir à rançon, parfois à l’aide d’une poignée d’hommes judicieusement entraînés à grimper aux murailles et à étouffer le guet. Toujours est-il que l’assaut d’une fortification a été le siège d’exploits personnels longuement commentés. Or le récit des exploits, surtout quand ce sont les siens que l’on raconte, ne va jamais sans quelque hâblerie. Le meilleur moyen de vérifier les dires d’un soudard en taverne sur son habileté à escalader les murailles est encore de le mettre au pied du mur… de l’enceinte, et de voir comment il grimpe !

C’est là l’origine probable de la locution, plutôt que l’interprétation qu’en donne M. Rat, lequel la rapporte à l’escrime « où celui qui a poussé son adversaire jusqu’au pied du mur lui a ôté tout moyen de reculer, en sorte qu’il se voit obligé de riposter ou de demander merci. » Cette situation correspond en fait à une autre tournure : être le dos au mur.

J’appuie mon hypothèse sur ces vers de Collerye qui, au début du XVI e siècle, emploie déjà l’expression au sens figuré :

Au pied du mur je me voy sans eschelle,
Plus je ne scay de quel bois faire fléchés,
Faulte d’Argent m’en donne les empeches,
Triste j’en suis…

Il me semble par ailleurs que le proverbe, relativement récent : « C’est au pied du mur que l’on voit le maçon », en est une forme « détournée » par plaisanterie de métier, avec un jeu de mots sur le « pied » mesure : c’est à la rapidité avec laquelle il construit un pied de mur solide et bien aligné que l’on juge de la valeur d’un maçon.

Être à la merci

Le mot « merci », qu’il est si difficile d’inculquer aux petits enfants, a une histoire curieuse. « Mercy — dit Furetière — se dit aussi en parlant de ce qui est abandonné au pouvoir, à la discrétion, à la vengeance d’autrui. Une ville prise d’assaut est à la mercy des soldats. »

La merci fut d’abord une faveur, une récompense. Cela lui vient de son origine latine : mercedem, d’abord « salaire » puis « prix. » Celui qui vous « tient à sa merci » est donc celui qui « fixe son prix » pour votre libération. La faveur devient extrême lorsque l’individu qui vous a mis son couteau sur la gorge le retire au lieu de l’enfoncer, vous laissant ainsi la vie sauve, et le soin de vous confondre en gratitude pour sa clémence et sa magnanimité. C’est la grâce accordée, généralement contre une petite ristourne financière. Un combat sans merci, au contraire, est un combat à mort, où le vainqueur ira au bout de ses intentions.

Par le sien Dieu, qu’il ait mercit de moi

dit La Chanson de Roland (XI e), et Grimbert le blaireau, plaidant pour son cousin Renart, s’adresse au lion en ces termes :

Ha ! gentix rois, frans debonaire,
car metez pais en cest afaire,
si aiez de Renart merci.

C’est la même requête que fait François Villon trois siècles plus tard :

N’ayez les cuers contre nous endurcis,
Car, se pitié de nous povres avez,
Dieu en aura plus tost de vous mercis.

Dans cette lignée précisément, la vieille expression Dieu merci signifie « par la merci de Dieu », c’est-à-dire « par la grâce miséricordieuse de Notre Seigneur Dieu », ou quelque chose d’approchant. « Il a fait beau temps, Dieu merci », n’est pas un remerciement, mais simplement un commentaire d’inspiration prémétéorologique.

Quant au merci de politesse, il a pris racine dès le XIV e siècle dans des phrases comme : « Sire, vous me faites grant honneur, la vostre merci »… Il s’est installé sous la forme « grand merci » à partir du XVI e, époque où « grand » était encore à la fois masculin et féminin (d’où la grand-mère, la mère-grand, la grand-route, etc.). La grand merci a suivi l’évolution de son adjectif grand pour devenir, avant de se séparer de lui, un grand merci masculin.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»

Обсуждение, отзывы о книге «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x